La Chaire de recherche en sciences actuarielles et climatiques (ClimACT) est officiellement lancée. Dirigée par le professeur du Département de mathématiques Mathieu Boudreault, elle vise à mieux comprendre les impacts financiers des risques liés au climat et à accroître la résilience des gouvernements, des institutions financières (assureurs, réassureurs, banques), des régimes de retraite et de la société civile face aux aléas associés aux changements climatiques (inondations, feux de forêt, ouragans).
La Chaire ClimACT pourra compter sur des partenaires clés, dont trois des six plus importantes compagnies d’assurance de dommages au Canada – Co‑operators, Definity et Intact – qui la financent à hauteur de 500 000 $ chacune pour un total de 1,5 M$ sur 5 ans. Elle bénéficie également d’une subvention de plus de 1 M$ du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) pour démarrer un projet de recherche portant sur la modélisation des risques liés au climat, en collaboration avec l’Université Simon Fraser, les trois compagnies d’assurance et l’Institut canadien des actuaires (ICA).
Le lancement s’est déroulé le 24 septembre en présence, notamment, du recteur Stéphane Pallage, du doyen de la Faculté des sciences Normand Séguin, du vice-président, Intelligence d’affaires et chef de l’analytique, Assurance de dommages chez Co-operators, Mathieu Giguère, du vice-président adjoint, surveillance des risques d’assurance, Gestion des risques d’entreprise chez Definity, Paul Boisvert, et de la vice-présidente principale et cheffe du numérique et des données chez Intact, Isabelle Girard.
«La création de la Chaire, conjuguée à la vitalité de nos formations en sciences de l’atmosphère et en actuariat, illustre sans équivoque l’engagement fort de notre université à produire un savoir rigoureux et pertinent pour répondre aux défis posés par les changements climatiques», a déclaré Stéphane Pallage.
Mathieu Boudreault a souligné que les actuaires sont responsables envers la population de la viabilité des programmes publics et privés d’assurance et des régimes de retraite, qui sont affectés par le climat. Ainsi, il a cité des exemples de questions qui seront abordées par la Chaire. «Quelle est la probabilité que les pertes totales liées aux inondations au Canada dépassent les 10 milliards de dollars par année dans 30 ans? Comment les politiques environnementales et climatiques affecteront-elles la distribution des rendements des caisses de retraite publiques et privées? Différentes disciplines scientifiques doivent être mises à contribution pour répondre à ces questions et c’est ce que la Chaire permettra d’accomplir.»
Le dialogue entre l’industrie de l’assurance, les institutions financières, les gouvernements fédéral et québécois et les municipalités sera essentiel pour coordonner les efforts face aux changements climatiques, a insisté le professeur. «La Chaire se dotera donc sous peu d’un comité aviseur dont le rôle sera de créer une interface de communication entre ses chercheuses et chercheurs et les différentes parties prenantes de la société.»
La Chaire ClimACT collaborera étroitement avec le Centre pour l’étude et la simulation du climat à l’échelle régionale (ESCER), dirigé par le professeur du Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère Alejandro Di Luca, le Réseau Inondations InterSectoriel du Québec (RIISQ), dirigé par le professeur du Département de géographie Philippe Gachon, et l’Institut des sciences de l’environnement, dont la direction est assurée par le professeur du Département de géographie Claude Codjia.