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Bioblitz à l’UQAM

Plusieurs membres de la communauté universitaire ont participé à une activité de science citoyenne.

Par Pierre-Etienne Caza

3 octobre 2025 à 11 h 37

Une trentaine d’Uqamiennes et Uqamiens ont participé, du 21 au 28 septembre dernier, au Défi nature campus 2025. «Il s’agissait d’une activité de type bioblitz, c’est-à-dire un effort communautaire pour recenser le plus grand nombre d’espèces possible dans un secteur donné sur une courte période», explique Cynthia Philippe, conseillère en écoresponsabilité au vice-rectorat au Développement humain et organisationnel.

Sur les deux campus de l’UQAM au centre-ville, les participantes et participants ont effectué 221 observations et ont identifié 122 espèces végétales ou animales, précise Cynthia Philippe. Les espèces les plus observées sont, chez les animaux, le pigeon biset, l’écureuil gris, le moineau domestique, l’abeille domestique et le lapin à queue blanche, tandis que du côté des plantes, on retrouve en tête de liste l’asclépiade commune, le ginkgo et le févier épineux.

Un effort international pour la biodiversité

Le Défi nature campus est organisé chaque année par le réseau Biodiversité au campus, un consortium d’universités et de collèges du monde entier qui documente la biodiversité sur les campus universitaires. «Lors de la COP15, en 2023, l’UQAM s’était engagée à favoriser la biodiversité et l’un des moyens d’y parvenir est d’inviter les membres de notre communauté à participer à des activités de science citoyenne», explique Cynthia Philippe.

Les étudiantes et étudiants du cours Méthodologie en écologie, donné par la professeure du Département des sciences biologiques Tanya Handa, ont participé à l’exercice à la fin septembre. «Nous sommes habitués d’utiliser les moyens traditionnels que sont les ouvrages de référence et les herbiers, mais, depuis quelques années, les applications comme iNaturalist s’imposent», observe la professeure.

Téléchargeable sur un appareil mobile, l’application iNaturalist permet de prendre une photo et de générer, par intelligence artificielle, des hypothèses d’identification. «Comme naturalistes et biologistes, c’est important de partager notre savoir pour aider à confirmer ces identifications, insiste Tanya Handa. Voilà pourquoi j’avais demandé à mes étudiantes et étudiants d’effectuer 20 observations et de valider 20 observations provenant d’autres personnes.»

Le projet iNaturalist vise à contribuer au suivi de la biodiversité à l’échelle internationale, en offrant notamment un lieu commun pour consigner l’ensemble des données observées sur le terrain, précise la professeure. «Toutes ces bases de données sont accessibles et très utiles aux scientifiques de la planète.»

Au total, le groupe de Tanya Handa a effectué 102 observations, identifiant 68 espèces au total, dont 51 plantes, 13 invertébrés et 3 vertébrés. On peut consulter la page de l’UQAM sur le site iNaturalist, laquelle consigne toutes les observations effectuées sur ses campus depuis l’inscription de l’Université à la plateforme.

Un appel à la science citoyenne

«Les bioblitz servent d’activités de sensibilisation auprès du grand public, poursuit Tanya Handa. Une fois accompagnés et formés par des naturalistes ou des biologistes, les citoyennes et citoyens deviennent de précieux contributeurs et contributrices aux différents suivis de la biodiversité. Leur apport est inestimable!»

Le prochain bioblitz aura lieu au printemps prochain sur les campus de l’UQAM, souligne Cynthia Philippe. «Mais il n’est pas nécessaire d’attendre cette activité pour faire de la science citoyenne par l’intermédiaire de l’application iNaturalist.»