Une première étape a été franchie dans le cadre de l’ambitieux projet de transformation de la Bibliothèque centrale de l’UQAM, qui inclut la Bibliothèque des arts, la Bibliothèque des sciences de l’éducation et la Bibliothèque des sciences juridiques et politiques. Le projet Métamorphose vise à offrir de nouveaux environnements numériques, des espaces de travail collaboratifs transformés et connectés, des aires de socialisation ainsi que des laboratoires d’expérimentation interdisciplinaires.
La nature détaillée de ces transformations a fait l’objet d’une consultation élargie menée auprès des membres de la communauté universitaire en février dernier. «Ce sont les usagers et les usagères qui sont les mieux placés pour nous alimenter en fonction de leurs besoins. Cela nous aidera à mieux définir le projet», précisait plus tôt cette année Frédéric Giuliano, directeur général du Service des bibliothèques.
«La consultation auprès de la communauté, qui se poursuivra dans les prochains mois, nous confirme que les gens partagent le même rêve que nous: créer une bibliothèque contemporaine, caractérisée par l’innovation, la collaboration et l’ouverture. Pour réaliser ce projet audacieux, nous aurons besoin de l’appui de toutes et tous», souligne le vice-recteur aux Systèmes d’information Louis-Sébastien Guimond.
Toutes les personnes désirant soutenir le projet Métamorphose peuvent le faire dès maintenant en effectuant un don par l’entremise de la Fondation de l’UQAM.
Lumière naturelle et amélioration des espaces
Au total, 2295 personnes – étudiantes et étudiants au 1er cycle (55 %) et aux cycles supérieurs (29 %), personnel cadre et de soutien (9 %) et personnel enseignant (8 %) – ont répondu à un sondage en lien avec les espaces de travail et les services offerts aux bibliothèques.
«Les principaux éléments à considérer selon les répondantes et répondants sont l’amélioration de la luminosité, notamment par l’accès à de la lumière naturelle – par l’ajout de baies vitrées donnant sur l’extérieur, par exemple –, la modernisation des espaces et du mobilier, la création d’espaces de travail individuel en silence, la gestion du bruit entre les différents usages et l’amélioration de la technologie des zones de travail», dévoile l’agente de recherche Noémie Poirier Monfette, chargée de projet de Métamorphose.
Plus spécifiquement, les personnes ayant répondu au sondage ont démontré un intérêt marqué pour l’accès à des écrans sur lesquels il serait possible de brancher un ordinateur portable (81 %), davantage de zones consacrées au travail en équipe (74 %), un endroit pour manger (74 %), l’adaptation des espaces à des besoins précis comme l’accessibilité universelle et la considération de la neurodiversité (68 %), et l’accès à une machine à café (63 %). «Le personnel enseignant (83 %) et les étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs (92 %) considèrent comme utiles ou très utiles les services en soutien à la recherche, comme les services liés à la valorisation de la recherche et à la gestion des données de recherche», souligne Noémie Poirier Monfette.
Plus des deux tiers des répondantes et répondants sont d’accord avec la création d’espaces d’expérimentation et de divers ateliers. Les personnes sondées ont manifesté un intérêt pour la création de nouveaux espaces, notamment un espace de relaxation avec mobilier de détente et lumière tamisée (84 %), un espace propre aux cycles supérieurs (80 %) et des espaces informels pour socialiser (58 %).
«Les heures d’ouverture des bibliothèques font l’objet de demandes répétées depuis des années, ajoute Noémie Poirier Monfette. Le sondage révèle que 65 % des personnes répondantes souhaitent un horaire élargi.»
Les formations, événements ou ateliers organisés sur place suscitent un intérêt moyen ou élevé chez 65 % des répondantes et répondants, tandis que 61 % des personnes sondées expriment un intérêt moyen ou élevé pour des services de tutorat ou de soutien pédagogique à la bibliothèque.
Groupes de discussion
La consultation comprenait également six groupes de discussion auxquels ont participé plus de 250 personnes en mars et en avril. «Ces séances ont été effectuées auprès des communautés étudiantes et professorales, et du personnel de l’UQAM, indique Noémie Poirier Monfette. Elles ont permis, d’une part, de confirmer les besoins prioritaires associés aux usages et aux services et, d’autre part, de formuler une dizaine de lignes directrices, parmi lesquelles la primauté du travail et de la recherche ainsi que le besoin de silence et de repos.»
Ces éléments pourront servir de références dans le cadre de la réalisation du Programme fonctionnel et technique du projet, mené par le Service de la planification et des projets immobiliers, qui devrait être produit d’ici la fin de l’automne 2024, et qui guidera la production des éventuels plans et devis de rénovation de la bibliothèque.
À l’instar de l’équité, la diversité et l’inclusion, l’écoresponsabilité sera au centre des préoccupations et des valeurs du projet. Un groupe de travail se penchera sur cette question et ses recommandations seront prises en considération.
En parallèle à ces consultations internes, des consultations externes portent sur la contribution que pourrait apporter le projet Métamorphose à la relance du Quartier latin. «Le projet Métamorphose jouera un rôle moteur pour la relance du Quartier latin en incarnant, en un lieu physique, un milieu de vie où on apprend tout au long de la vie, en phase avec l’idée d’un quartier apprenant, où les savoirs scientifiques, expérientiels et citoyens s’entrecroisent, souligne la vice-rectrice associée à la Relance du Quartier latin, Priscilla Ananian. De plus, notre bibliothèque et BAnQ sont des voisines et des partenaires pour développer le quartier apprenant, contribuant ainsi à redonner à la communauté et à animer le Quartier latin au bénéfice des citoyens et de nos communautés au sein de l’UQAM.»
Les principes directeurs du projet intégreront cette perspective externe. Par ailleurs, une analyse structurale est en cours afin d’évaluer les possibilités que la bibliothèque ait pignon sur rue.
Plusieurs étapes devront être franchies avant le début des travaux du projet Métamorphose, dont l’appel d’offres pour la conception du projet et la réalisation des plans et devis. «Le défi d’un projet d’une telle ampleur est de maintenir l’accès à nos collections pour les usagères et usagers, les travaux seront donc réalisés par phases et échelonnés sur quelques années», conclut Noémie Poirier Monfette.