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Des projets d’affaires innovants sur des enjeux maritimes

Deux étudiantes et un étudiant se distinguent lors de la compétition entrepreneuriale Savoir Affaires.

Par Jean-François Ducharme

10 juin 2024 à 15 h 56

Mis à jour le 11 juin 2024 à 17 h 10

Hansie Marissa Lang, Aboubakar Cheick Ouattara et Miarana Andriatefiniaina, qui étudient à la maîtrise en sciences de la gestion, ont participé à l’élaboration de quatre projets d’affaires en lien avec des enjeux maritimes récompensés lors de la neuvième édition de la compétition entrepreneuriale Savoir Affaires, qui avait lieu à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), le mois dernier. Durant une semaine d’idéation, 32 projets ont été développés par des équipes étudiantes en provenance de 10 universités québécoises, de trois universités françaises et d’un cégep.

Hansie Marissa Lang et ses collègues de l’UQAR, de l’UQAC, de l’Université Le Havre Normandie et du Cégep de la Gaspésie et des Îles ont remporté un prix dans la catégorie Transport et zones industrielles pour leur projet Sédi-Val, spécialisé dans la valorisation des sédiments de dragage dans les ports et les voies navigables. «Les activités de dragage génèrent plus de 500 000 mètres cubes de sédiments chaque année, souligne l’étudiante. Leur contamination par diverses substances rend toutefois très difficile leur élimination.» L’équipe propose de valoriser les sédiments issus du dragage en les utilisant dans la fabrication de béton. Concrètement, Sédi-Val agira comme station de transit entre les cimenteries et les autorités portuaires, grâce à des entrepôts implantés directement dans la zone portuaire.

Aboubakar Cheick Ouattara et ses collègues de l’UQAR et de l’Université de Sherbrooke ont remporté le prix dans la catégorie Bioressources et biotechnologies. Leur projet Kitose, tissons un monde durable propose la création de fibres textiles durables pour les entreprises manufacturières des secteurs médical, sportif et de l’hygiène. «Kitose combine le chitosane produit par des entreprises de valorisation des matières résiduelles de la pêche avec de la cellulose issue des résidus de l’industrie des pâtes et papiers, explique l’étudiant. Notre fibre présente des propriétés antibactériennes scientifiquement démontrées, tout en réduisant considérablement l’impact environnemental des pêcheries.»

Miarana Andriatefiniaina et ses collègues de l’UQAR, de l’UQO, de l’ÉTS et de l’INRS ont remporté le Grand Prix pour leur projet Solution intelligente de gestion de la neige en milieu portuaire (SIGN). «L’idée émane du constat que les ports subissent des pertes économiques considérables dues aux dépôts de neige, qui occupent une importante superficie en zone portuaire», mentionne l’étudiante. L’équipe de Miarana Andriatefiniaina a également remporté le prix Changements climatiques et environnement avec le projet TRANQUIL’EAU, un système de protection intelligent contre les submersions côtières et les crues.