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Nouveau programme court de deuxième cycle en histoire

La formation vise à se familiariser avec les enjeux de la recherche historique et à développer une pratique réflexive et critique de la discipline.

Par Jean-François Ducharme

27 février 2024 à 13 h 09

Un nouveau programme court de deuxième cycle en histoire sera offert à compter de l’automne 2024. Alors que se multiplient les polémiques au sujet du passé et de ses usages – multiculturalisme, déclin du référent national, finalités de l’enseignement de l’histoire, recomposition de la citoyenneté au temps de la mondialisation –, la formation permet de se familiariser avec les enjeux actuels de la recherche historique et les différents aspects d’une pratique réflexive et critique de la discipline.

Le programme s’adresse d’abord à des personnes professionnelles qui veulent développer leurs compétences et connaissances historiques en lien avec leur milieu de pratique. «On pense, entre autres, aux enseignantes et enseignants d’histoire au cégep et au secondaire, qui souhaitent pousser plus loin la réflexion historiographique et méthodologique, mais aussi aux personnes qui travaillent dans les musées, les ministères, les municipalités ou des organismes liés à  l’histoire», souligne Stéphane Savard, professeur au Département d’histoire.

Le programme peut aussi intéresser les étudiantes et étudiants qui aimeraient suivre des séminaires de cycles supérieurs, sans s’investir dans un mémoire de maîtrise. «Une passerelle entre la maîtrise et le programme court est offerte si l’on change d’avis en cours de route», mentionne le professeur.

Débats historiographiques et esprit critique

Le programme de 12 crédits est composé de quatre séminaires auxquels prennent part entre 5 et 15 étudiantes et étudiants de niveau maîtrise ou doctorat. «Par des discussions autour de textes et d’extraits de livres, ces séminaires visent à se familiariser avec les enjeux et débats historiographiques dans les différents champs spatiotemporels et à développer un esprit critique», précise Stéphane Savard.

La formation débute par le séminaire obligatoire Problèmes de la connaissance historique et de la pratique historienne, qui aborde les nouveaux objets d’étude, les questions de méthode, les débats d’interprétation, les cadres théoriques et la pratique de l’interdisciplinarité.

On choisit ensuite trois séminaires parmi une banque d’une douzaine, qui couvrent l’ensemble des champs d’expertise du corps professoral. Ces séminaires sont de trois ordres: méthodologiques, spatiotemporels – liés à un espace et à un temps précis, comme l’histoire du Québec et du Canada au 20e siècle ou l’Europe moderne de la Renaissance à 1815 – ou thématiques. «Nous offrons, par exemple, des séminaires thématiques sur le fait religieux ou l’histoire du nationalisme, qui touchent plusieurs époques et plusieurs lieux à travers le monde», mentionne Stéphane Savard. Des cours portant sur des thèmes comme l’histoire des femmes, l’histoire sociale des technologies, l’histoire des sciences, l’histoire des autochtones et l’histoire de la famille peuvent aussi être donnés.

Le programme est offert à temps partiel. Il est possible de faire une demande d’admission avant le 1er mai pour l’automne 2024 ou avant le 1er novembre pour l’hiver 2025.