Quatre étudiantes en communication et un étudiant en science politique ont participé, le 16 février dernier, à la finale uqamienne de la deuxième édition du concours d’éloquence Délie ta langue!. Marilyn Dumont-Sanche, étudiante en première année au baccalauréat en relations publiques, a remporté cette finale. Elle se mesurera aux représentants et représentantes d’une douzaine d’universités du Québec, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick lors de la finale interuniversitaire, qui aura lieu le 11 mars 2024.
Organisé dans le cadre du programme «Le français, au cœur de nos ambitions 2021-2024» de l’Office québécois de la langue française, le concours Délie ta langue! a pour objectif de valoriser la langue française auprès des étudiantes et étudiants de premier cycle et de les préparer à l’entrée sur le marché du travail en leur donnant l’occasion de présenter une communication en public.
Le concours prend la forme d’une présentation orale de cinq minutes mettant en valeur des expressions françaises choisies et expliquées par les concurrentes et concurrents, qui doivent en plus faire un lien entre l’expression et un enjeu social. La variété du vocabulaire, l’enchaînement des idées et le rythme de la présentation font partie des critères d’évaluation.
Au cours des semaines précédant la finale du 16 février, les membres de la cohorte 2024 ont bénéficié d’une formation à la rhétorique donnée par le professeur du Département de communication sociale et publique Olivier Turbide, qui était aussi l’organisateur du concours à l’UQAM. Les cinq concurrents ont également peaufiné leurs textes lors d’un atelier de stylistique avec le doctorant en études littéraires Jordan Diaz-Brosseau (M.A. études littéraires, 2015) et se sont initiés aux techniques vocales avec la chargée de cours de l’École supérieure de théâtre Marie-Claude Lefebvre (M.A. art dramatique, 1999). Enfin, ils ont participé à un atelier de présence scénique offert par le chargé de cours de l’École supérieure de théâtre Sylvio Arriola.
Expressions et enjeux
Florence Lemieux, qui complète sa troisième année du bac en relations publiques, avait choisi l’expression «contre vents et marées». Elle l’a traitée en lien avec la «vague» de dénonciations associée au mouvement #moiaussi.
Finissante au bac en journalisme, Louise Petit a défendu son expression, «l’homme est un loup pour l’homme», en faisant elle aussi un lien avec l’enjeu de la violence sexuelle.
En deuxième année au bac en relations publiques, Marianne Bousquet a tissé un lien entre son expression, «attache ta tuque», et l’enjeu de l’anxiété générationnelle chez les jeunes de son âge.
Bondly Bonioma, étudiant de deuxième année en science politique, avait choisi l’expression «qui trop embrasse mal étreint», qu’il a associée à la robotisation intellectuelle de la société et aux liens que les humains entretiennent avec les robots.
C’est la lauréate Marilyn Dumont-Sanche, du programme de bac en communication (relations publiques), qui a conquis le jury avec une prestation inspirée de l’expression «ne pas être sorti de l’auberge». Le jury a félicité l’étudiante pour l’articulation convaincante de son expression avec l’enjeu social de la place des femmes dans l’arène politique ainsi que pour l’usage d’un ton et d’une gestuelle particulièrement engageants.
Marilyn Dumont-Sanche obtient une bourse d’étude de 250 dollars, à laquelle s’ajoute un prix de 500 dollars remis par la présidente du jury, Marwah Rizqy, députée et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éducation et d’enseignement supérieur.
La finale s’est déroulée en présence, notamment, du vice-recteur à la Vie académique Jean-Christian Pleau. Les autres membres du jury étaient Patrice Lavoie, expert en prise de parole publique médiatique, et directeur des relations publiques et du rayonnement à Héma-Québec, ainsi que de Catherine Mathieu, professeure au Département des sciences juridiques, qui a été coach pour plusieurs concours de plaidoirie.
L’an dernier, l’étudiante de troisième année au baccalauréat en journalisme Violette Cantin avait remporté la finale uqamienne.