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L’UQAM au cœur de la recherche nordique et arctique

L’Université compte quelque 200 chercheuses et chercheurs, issus de différentes disciplines, actifs dans ce domaine.

Par Claude Gauvreau

11 novembre 2024 à 16 h 23

La recherche sur les milieux nordiques occupe une place grandissante dans les universités et joue un rôle essentiel dans le contexte des changements climatiques et de la défense de la diversité culturelle. Le 4 novembre dernier, 19 membres du corps professoral provenant de divers horizons disciplinaires ont présenté à l’UQAM leurs projets de recherche lors d’une demi-journée consacrée à la recherche nordique et arctique. L’événement était organisé par les professeurs Daniel Chartier (études littéraires), Anne de Vernal (sciences de la Terre et de l’atmosphère) et Laurie Guimond (géographie), en collaboration avec le Vice-rectorat à la recherche, à la création et à la diffusion.

«La rencontre avait pour objectifs de permettre à des chercheuses et chercheurs qui travaillent sur le Nord et l’Arctique de se rencontrer, de favoriser les liens en vue de collaborations futures et de faire le point sur les recherches menées dans ce domaine», explique Daniel Chartier, directeur du Laboratoire international de recherche sur l’imaginaire du Nord, de l’hiver et de l’Arctique.

Les participantes et participants ont abordé la nécessité de développer des formations transversales pour mieux comprendre le Nord. «Tous les spécialistes du Nord en soulignent l’importance, dit le professeur. Il faut élaborer des stratégies permettant de créer des cours et des séminaires multidisciplinaires.»

La demi-journée a aussi permis à l’artiste inupiak Allison Akootchook Warden, membre de la nation autochtone de Kaktovik, en Alaska, de présenter une performance. «Ce fut un moment marquant, relève Daniel Chartier. Cela nous a rappelé que le Nord ne constitue pas seulement un objet d’étude, mais aussi un ensemble de régions où vivent des gens dont on entend peu parler.»

Une masse critique de chercheuses et chercheurs

Le professeur rappelle que l’UQAM compte quelque 200 chercheuses et chercheurs –membres du professorat et des cycles supérieurs –, issus de disciplines très variées, qui effectuent des travaux en lien avec le Nord et l’Arctique. «Certains s’intéressent aux tourbières nordiques et à la forêt boréale, d’autres aux changements environnementaux, d’autres encore au tourisme polaire ou aux littératures inuites.»

Depuis 10 ans environ, les études nordiques et arctiques ont connu un essor important à l’UQAM. «Trois domaines de recherche en particulier ont occupé une place grandissante, soit ceux concernant l’environnement, les questions autochtones et les dimensions sociales et culturelles, les arts et la littérature, notamment, observe Daniel Chartier. Dans le champ des recherches nordiques et arctiques, l’UQAM se distingue par la forte présence de ses chercheuses et chercheurs en sciences humaines et en études culturelles.».

Les programmes de financement des organismes subventionnaires, tant au fédéral qu’au provincial, ont contribué à la croissance des recherches sur le Nord et l’Arctique, mais cela n’explique pas tout, estime le professeur. «Il faut surtout souligner l’intérêt pour les changements climatiques, lesquels ont des impacts sociaux et culturels importants sur les populations qui habitent dans les régions nordiques. Le climat dans lequel on vit affecte la perception que nous avons de nous-mêmes. On note aussi la volonté de réfléchir sur la place du Québec par rapport à d’autres pays et cultures nordiques, comme la Scandinavie ou encore le Groenland. Enfin, on constate un intérêt marqué chez les étudiantes et étudiants pour l’acquisition de connaissances sur l’histoire, les conditions de vie et les revendications des peuples des Premières Nations.»

L’UQAM est membre d’organisations comme l’Institut nordique du Québec, qui était représenté à la demi-journée, et l’Université de l’Arctique (UArctic), un réseau international chapeautant plus de 200 institutions universitaires dans les pays de l’Arctique, dont le Canada, la Russie, l’Islande, la Norvège, la Suède et la Finlande.

Avec sa collègue Anne de Vernal, Daniel Chartier est responsable du Portail sur la recherche nordique et arctique de l’UQAM. Ce site rend compte des travaux des membres du corps professoral et des possibilités de bourses, de conférences et de financement pour la recherche sur le Nord et l’Arctique. Son objectif est de resserrer les liens entre chercheuses et chercheurs de disciplines différentes et de favoriser le développement d’activités de formation multisectorielles.