Autour du rapport Rioux
En 1969, le rapport Rioux a bouleversé les milieux de l’éducation au regard de l’enseignement et de la formation artistiques au Québec. Cette vaste enquête sur la situation précaire des écoles d’art dans les années 1960 se veut également une analyse globale de la place de l’art à l’ère post-industrielle. L’ouvrage collectif L’art en partage. Autour du rapport Rioux, publié sous la direction des professeurs Yves Jubinville (théâtre) et Édith-Anne Pageot (histoire de l’art), montre que «le rapport de la Commission d’enquête sur l’enseignement des arts au Québec apporte, avec plus de 50 ans de recul, un éclairage fascinant sur des enjeux qui agitent encore aujourd’hui les mondes de l’éducation, de l’art et de la recherche». Les pistes ouvertes par le sociologue Marcel Rioux, comme celles que la Commission aura laissées inexplorées, impulsent ici une réflexion transdisciplinaire, croisant les approches, les expériences et les épistémologies, issues aussi bien de la pratique que de la recherche. Analyses, critiques, bilans historiques ou innovations pédagogiques, les textes rassemblés dans cet ouvrage proposent une traversée des enjeux et des défis qui mobilisent actuellement les milieux artistiques et de l’éducation, tout en interpellant la société québécoise dans son ensemble. Paru aux Presses de l’Université de Montréal.
Le souffle écocitoyen au Québec
Pillage d’eau, fracturation du sous-sol, contamination de l’air, danger de l’industrie nucléaire, privatisation des montagnes, érosion de la biodiversité… Si le Québec a pu échapper jusqu’ici à diverses tentatives d’agressions envers son territoire, c’est grâce à des groupes mobilisés, qui demeurent en alerte. Voilà la thèse défendue par l’ouvrage collectif L’héritage des luttes environnementales au Québec. Un souffle écocitoyen, publié sous la direction de la professeure émérite du Département de didactique Lucie Sauvé, de la chargée de cours en sciences de l’environnement Denise Proulx et de l’historienne Johanne Béliveau (M.A. histoire, 2010). Les récits de lutte présentés dans l’ouvrage témoignent de l’engagement de citoyennes et citoyens qui se sont invités dans l’arène politique, exigeant l’exercice d’une démocratie active. Leur but? Préserver la santé et l’intégrité du monde vivant. En quoi ces mouvements ont-ils nourri l’imaginaire symbolique et la pensée politique des groupes mobilisés? Quels apprentissages et quelles compétences l’action collective a-t-elle permis de développer? Et comment cette action a-t-elle favorisé l’émergence d’une écocitoyenneté? De telles questions traversent cet ouvrage, qui se veut une contribution à la mémoire collective et à la diffusion de l’héritage des luttes environnementales au Québec. Paru aux Presses de l’Université du Québec.
Harmoniser les relations interculturelles
Crise des accommodements raisonnables, controverses autour de la Charte des valeurs québécoises et de la Loi sur la laïcité de l’État, racisme systémique, accueil des réfugiés: l’inclusion des personnes issues de l’immigration génère des polémiques qui se sont intensifiées au cours des dernières années. Plusieurs enjeux confirment la centralité de la question identitaire, de l’appartenance et des origines ethnoculturelles dans tout débat portant sur les relations interculturelles. Sous la direction, entre autres, du vice-recteur à la Recherche, à la création et à la diffusion Christian Agbobli et de la professeure associée du Département de communication sociale et publique Mireille P. Tremblay, l’ouvrage Dialogue citoyen pour l’harmonisation des relations interculturelles fait le point sur les débats actuels, les courants et les pratiques émergentes concernant les droits des migrants et des minorités ethniques. Issu de récits, de dialogues interculturels et d’une délibération démocratique, l’ouvrage propose une réflexion théorique et une analyse stratégique visant à identifier les conditions facilitantes et les obstacles des stratégies d’harmonisation des relations interculturelles. Publié aux Presses de l’Université de Montréal.
L’industrie aéronautique et le management
Le professeur du Département de management et directeur de l’Observatoire de l’aéronautique et de l’aviation civile Mehran Ebrahimi, sa collègue Anne-Laure Saives et le professeur émérite de HEC Montréal Richard Déry se sont associés pour publier Le management en contexte: le cas de l’industrie aéronautique. «L’innovation y est un moteur essentiel, que ce soit dans le développement de nouveaux aéronefs plus performants et plus verts, la mise en œuvre de technologies de pointe pour améliorer la sécurité ou la conception de stratégies commerciales novatrices pour rester compétitif sur le marché mondial», soutiennent-ils en amorce à l’ouvrage. L’aéronautique est aussi un secteur où l’erreur n’a pas sa place. Les risques opérationnels, les aléas géopolitiques et géostratégiques ainsi que les fluctuations économiques peuvent perturber les plans les plus minutieusement élaborés. Si le Québec a réussi à faire sa place parmi les acteurs de premier plan du secteur aéronautique avec des moyens plus modestes que ses concurrents internationaux, c’est, selon les auteurs de l’ouvrage, parce qu’il a su puiser dans une culture spécifique et être audacieux. Publié chez JFD éditions.
S’inspirer des pays latino-américains pour favoriser la réconciliation
S’ouvrir aux Amériques: mieux protéger les droits humains et s’engager dans la réconciliation est le fruit d’un projet de recherche dont la vocation était de mettre de l’avant le transfert de connaissances du Sud vers le Nord. «La conviction qui guide ce projet est que la société canadienne peut apprendre beaucoup de l’expérience des institutions publiques et des organisations latino-américaines de défense des droits humains, entre autres en ce qui a trait aux interactions de celles-ci avec les mécanismes internationaux de protection des droits», souligne son auteur principal, le professeur du Département des sciences juridiques Bernard Duhaime, qui signe l’ouvrage avec Noémie Boivin (LL.M., 2019), Rachel Hatcher, Fanny Dagenais-Dion (LL.B. 2018), Stéfan Dyck, Louise Lambert, Léa Blard (LL.B., 2020) et Léa Serier (LL.M., 2022). Ce rapport, divisé en sept chapitres, s’appuie sur les avis reçus lors de sondages, de rencontres et d’événements nationaux s’étant tenus entre l’automne 2017 et l’automne 2019 avec le soutien financier de la Fondation Pierre Elliott Trudeau. Les voix entendues, tant du côté canadien que latino-américain, proviennent d’organisations de défense des droits humains, d’entités de gouvernance autochtone, d’universités et de la fonction publique. Publié aux Presses de l’Université du Québec.
Démystifier la psychopathologie
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une personne sur huit dans le monde souffre de trouble de santé mentale. Si la définition d’un trouble de santé mentale a varié en fonction des époques et des cultures – l’homosexualité, par exemple, était considérée comme une maladie mentale dans les manuels de psychiatrie jusque dans les années 1960 –, les spécialistes s’entendent aujourd’hui sur la classification que l’on retrouve dans le DSM-5 de l’Association américaine de psychiatrie et la CIM-11 de l’OMS. Rédigé par le professeur associé du Département de psychologie Gilles Trudel, Psychologie clinique et psychopathologie s’adresse aux futurs professionnels de la santé mentale qui veulent mieux comprendre les différentes maladies et leurs problématiques sous-jacentes afin de déterminer la meilleure prise en charge. Le chercheur émérite du Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal et spécialiste de l’approche cognitivo-comportementale en psychologie propose également des questions à choix multiples, des synthèses en audio, des présentations Power Point et des questions d’examen. Publié aux Éditions De Boeck Supérieur.