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7,6 M$ pour un projet avec l’Agence spatiale et la NASA

Jean-Pierre Blanchet obtient un financement de la FCI pour établir un centre de traitement des données satellitaires.

Par Pierre-Etienne Caza

17 avril 2024 à 15 h 26

Mis à jour le 23 avril 2024 à 16 h 57

Les travaux sur l’instrument TICFIRE/NuagIR amorcés en 2006 par le professeur du Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère Jean-Pierre Blanchet en collaboration avec l’Agence spatiale canadienne (ASC) bénéficieront d’un nouveau financement. Pour développer ce nouvel instrument météorologique satellitaire, le directeur du Centre pour l’étude et la simulation du climat à l’échelle régionale (ESCER) vient d’obtenir 7,6 millions de dollars de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) dans le cadre du projet HAWC-AVENIR, mené en collaboration avec l’Université de Saskatchewan.

HAWC est l’abréviation de High-altitude, Aerosol, Water Vapour and Clouds, en français Aérosols, Vapeur d’Eau, Nuages et leurs Interactions avec la Radiation (AVENIR). L’instrument sur lequel travaille Jean-Pierre Blanchet sert à mesurer les changements du cycle de la vapeur d’eau, incluant la formation des précipitations, la composition des nuages et le rayonnement thermique responsable de l’effet de serre. «Le système HAWC-AVENIR comprend  plusieurs satellites sur deux orbites, couvrant largement le Canada, le Québec et l’Arctique, explique le professeur. Il fournira des mesures essentielles à l’appui des prévisions météorologiques extrêmes, de la modélisation du climat et de la surveillance des effets de catastrophes – panaches volcaniques, fumées d’incendies de forêt et précipitations extrêmes.»

Le système HAWC-AVENIR, composé de capteurs innovateurs conçus et développés en grande partie à l’UQAM et à l’Université de Saskatchewan, est la contribution canadienne proposée pour la future mission satellitaire AOS – Atmosphere Observing System – de la NASA, précise le chercheur.

Ce projet FCI, dirigé par l’Université de Saskatchewan, fédère les recherches sur le climat et l’observation de la Terre dans 14 universités canadiennes, dont l’UQAM, qui travaillent en collaboration avec l’ASC, Environnement et Changement climatique Canada, le Conseil national de recherches du Canada ainsi que des entreprises aérospatiales possédant une expertise internationale en optique et en technologie des satellites.

«Le plus récent montant octroyé par la FCI permettra de mettre sur pied un centre de traitement des données satellitaires à l’UQAM, souligne Jean-Pierre Blanchet. Nous aurons besoin d’une meilleure puissance de calcul pour analyser les données de notre instrument TICFIRE/NuagIR que nous recevrons, traiterons et diffuserons à l’échelle mondiale.»

Ces données seront obtenues à la suite de la prochaine mission AOS de la NASA, qui prévoit le lancement, en 2030-2031, de deux nouveaux satellites équipés des instruments développés au Canada. «En plus des États-Unis et du Canada, la France, le Japon et l’Italie contribuent à la mission», précise Jean-Pierre Blanchet.