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Innovation: cinq projets à impact

Appuyés par le Service des partenariats et du soutien à l’innovation, les projets touchent l’inclusion sociale, l’éducation et la santé.

5 janvier 2024 à 10 h 46

Mis à jour le 8 janvier 2024 à 15 h 56

Pour une deuxième année consécutive, cinq projets en matière d’innovation touchant l’inclusion sociale, l’éducation et la santé, construits avec le milieu, ont été sélectionnés dans le cadre du programme «Innovation à impact». Lancé à l’automne 2022 par la cellule valorisation du Service des partenariats et du soutien à l’innovation (SePSI), ce programme, ouvert à toutes les disciplines, consiste à soutenir le corps professoral de l’UQAM afin de rendre accessibles des innovations issues des activités de recherche.

Un guide, une trousse, une application numérique, une formation, une technologie ou un prototype… les innovations pouvaient prendre plusieurs formes. Elles devaient être suffisamment développées pour être validées dans un milieu preneur et avoir un potentiel d’impact sur la société, qu’il soit économique, social, technologique, environnemental, éducatif, culturel ou autre.

Le financement de chaque projet sélectionné sera d’une durée d’un an, pour un montant maximal de 10 000 dollars. Les travaux seront réalisés dans les 12 mois suivant l’octroi du financement. Les projets bénéficieront d’un soutien de la cellule de valorisation du SePSI.


Projets sélectionnés

Inclusion sociale des personnes autistes

Porteuse du projet: Catherine Des Rivières-Pigeon, professeure au Département de sociologie

L’inclusion des personnes autistes en milieu scolaire et en emploi constitue un défi au Québec. Une étude récente menée par l’Équipe de recherche pour l’inclusion sociale en autisme (ERISA), dirigée par Catherine Des Rivières-Pigeon, a permis d’identifier les principaux obstacles nuisant à cette inclusion ainsi que des stratégies efficaces pour les surmonter. Grâce au soutien du Réseau national d’expertise en trouble du spectre de l’autisme (RNETSA) et de sa coordonnatrice Pascale Castonguay, Catherine Des Rivières-Pigeon et sa stagiaire postdoctorale Isabelle Préfontaine, également professeure à l’Université Laval, ont développé deux outils réflexifs destinés aux milieux scolaires et de travail, à partir des données de la recherche. Le financement reçu dans le cadre du programme Innovation à impact permettra de tester l’utilisation de ces outils dans les milieux visés.

Une application d’évaluation du langage oral

Porteur du projet: Guillaume Loignon, professeur au Département d’éducation et pédagogie

Au Québec, il existe peu d’outils normés pour évaluer la production et la compréhension des noms et des verbes en isolé et dans des phrases. Or, des travaux récents montrent que l’application numérique fLEX présente un grand potentiel pour identifier des troubles du langage chez les (pré)adolescents québécois. L’outil n’est toutefois pas disponible pour les cliniciens professionnels, étant donné l’absence de normes fiables permettant d’interpréter les résultats. Dirigé par Guillaume Loignon, le projet consistera à recueillir des données et à analyser des performances afin de fixer des normes cliniques. Il sera réalisé en collaboration avec une équipe pluridisciplinaire et un groupe d’orthophonistes du CHU Sainte-Justine, qui comptent utiliser fLEX pour améliorer l’identification des troubles du langage chez les jeunes.

Théâtre de marionnettes en classe d’accueil

Porteur du projet: Ney Wendell Cunha Oliveira, professeur à l’École supérieure de théâtre

Le projet repose sur la production et la validation d’un guide de théâtre de marionnettes destiné à l’apprentissage du français. Conçu spécifiquement pour le personnel enseignant travaillant en classe d’accueil au primaire, le guide propose des stratégies d’apprentissage au moyen de saynètes théâtrales, accompagnées de capsules vidéo. Ces capsules et le guide résultent d’une recherche qualitative menée de 2022 à 2023, en collaboration avec des enseignantes et enseignants de trois classes d’accueil de l’école primaire Notre-Dame-de-la-Paix à Verdun. Le projet servira à finaliser le matériel didactique déjà expérimenté dans cette école, tout en évaluant ses impacts sur le développement des compétences langagières des enfants nouvellement arrivés au Québec. Il permettra aussi d’analyser l’appréciation du personnel enseignant à l’égard du matériel pédagogique en vue de répondre aux besoins de la communauté scolaire.

Accompagner le déploiement du programme Étincelles

Porteuse du projet: Martine Hébert, professeure au Département de sexologie

Réalisé en partenariat avec la Direction régionale de santé publique de Montréal, le projet a pour but d’offrir une formation d’accompagnement au déploiement du programme Étincelles, qui vise à promouvoir des relations positives et à prévenir la violence dans les relations amoureuses et intimes des jeunes. La formation est destinée aux personnes professionnelles du réseau de la santé qui soutiennent les intervenantes et intervenants en milieu scolaire dans la région montréalaise. Elle fera l’objet d’un processus d’évaluation et de suivi afin de mesurer, au moyen d’un questionnaire, l’appréciation des participantes et participants. Le projet fera aussi état des retombées à long terme du déploiement du programme Étincelles sur le territoire montréalais, notamment par l’entremise de groupes de discussion.

Évaluer en ligne les capacités cognitives

Porteurs du projet: Dave Saint-Amour et Isabelle Soulières, professeurs au Département de psychologie

La télé-neuropsychologie suscite un grand intérêt au Québec, mais il n’existe pas de plateforme technologique permettant de mesurer précisément les capacités cognitives en ligne. S’appuyant sur les principes de la science ouverte, la batterie québécoise d’évaluation numérique des fonctions attentionnelles et exécutives, appelée ExecQc, a été conçue pour répondre à ce besoin. Libre d’accès, multiplateforme et facile d’utilisation, l’ExecQc ne nécessite pas l’intervention d’une personne professionnelle. Bien que la batterie soit disponible pour la recherche, son déploiement dans les milieux cliniques nécessite une phase de validation. Mené en partenariat avec l’Association québécoise des neuropsychologues (AQNP), le projet vise à comparer l’ExecQc avec les outils d’évaluation conventionnels en contexte clinique, afin de s’assurer de ses qualités psychométriques, de sa fiabilité et de son utilisabilité auprès de populations spécifiques.