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Fleurs de macadam à l’Écomusée du fier monde

Cinq Uqamiennes participent à une exposition consacrée à la flore urbaine dans le quartier Centre-Sud.

24 mai 2024 à 15 h 32

Quatre étudiantes et une diplômée en arts visuels et médiatiques – Eugénie Gaultier Boucher, Viviane Brodeur, Maude Girard, Julie Métivier et Fatima Zohra Ouardani – participent à l’exposition Ce qui habite les fissures, présentée à l’Écomusée du fier monde. Ancrée dans l’écosystème du quartier montréalais Centre-Sud, cette exposition collective invite à contempler la flore urbaine, qui jaillit de façon inattendue de fissures dans le bitume ou de carrés de terre arides. Accompagnées par la professeure Susan Turcot, les étudiantes incitent à porter un regard neuf sur le vivant qui nous entoure pour mieux s’enraciner dans notre quotidien.

«Notre exposition révèle des microcosmes cachés du Centre-Sud, des écosystèmes captivants découverts dans les interstices urbains, entrevus par les fenêtres, émergeant des fissures des trottoirs ou se réfugiant sous les cages d’escalier, souligne l’étudiante Eugénie Gaultier Boucher. En fabulant sur ces merveilles méconnues, nous avons exploré ensemble la vitalité de notre environnement et notre lien essentiel avec le règne végétal.»

D’autres créations issues d’un atelier public de confection de papier ensemencé, tenu le 13 mai à l’Écomusée du fier monde, se grefferont à l’exposition, une expérience aussi écologique que créative.

Ce qui habite les fissures est le fruit d’une collaboration entre la Faculté des arts de l’UQAM et l’Écomusée, permettant à celui-ci de renforcer le volet artistique de son mandat, tout en valorisant le travail d’artistes en émergence. Depuis sa création au début des années 1980, l’Écomusée du fier monde a multiplié les partenariats avec l’UQAM, ce qui a donné lieu à plusieurs recherches, expositions, publications et activités de toutes sortes.

Équipe de création

Étudiante au baccalauréat, Viviane Brodeur est une artiste multidisciplinaire. Préoccupée par l’accessibilité à l’art et aux traitements pour les troubles de la santé mentale, elle pratique l’art-thérapie, associant un potentiel de guérison à la création artistique.

Artiste émergente inscrite au baccalauréat, Eugénie Gaultier Boucher travaille à partir de la matière végétale, mixant de manière hybride papier, moulage, impression et poésie. Sa pratique se situe, notamment, à la croisée de l’écologie queer et du care.

Finissante à la maîtrise, Maude Girard est influencée par son travail d’horticultrice et son rapport à l’environnement. Elle donne une présence esthétique à la nature en conjuguant les domaines artistique et horticole.

Fraîchement diplômée du baccalauréat, Julie Métivier a travaillé en tant qu’ingénieure en informatique, avant de se consacrer au graphisme et à l’animation d’ateliers axés sur la fibre textile. Son travail artistique interroge notre relation avec l’environnement naturel et bâti.

D’origine marocaine, Fatima Zohra Ouardani est candidate à la maîtrise. Grâce à ses sculptures métaphoriques fabriquées à partir de matériaux recyclés, elle brouille la frontière entre figuration et abstraction. Ses créations s’emparent des empreintes laissées par le vivant au sein de notre environnement, pour inviter à voir au-delà du visible.

L’exposition est à l’affiche jusqu’au 9 juin prochain.