Le doctorant en histoire Clément Broche (M.A. histoire, 2023) et la doctorante en travail social Izara Gilbert (M.A. travail social, 2023) ont remporté une Bourse d’études supérieures du Canada en l’honneur de Nelson Mandela, réservée chaque année à seulement 10 doctorantes et doctorants au pays. Décernée par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH), cette bourse donne droit à un financement de 105 000 dollars sur une période de trois ans (2024-2026).
Créées en 2013, les Bourses d’études supérieures du Canada en l’honneur de Nelson Mandela visent à promouvoir l’héritage légué par Nelson Mandela et à souligner sa quête incessante de paix, de démocratie, de justice et de liberté au moyen de l’apprentissage, de la compréhension et de l’éducation.
L’Afrique en Chine
Le projet de thèse de Clément Broche s’intitule «L’Afrique en Chine: représentations, discours et expériences (1912 à nos jours)». «Ma thèse s’intéresse à la représentation des populations africaines en Chine et à leur expérience, explique-t-il. Pour ce faire, elle interroge le processus historique de création d’une identité chinoise nationale au début du XXe siècle ainsi que l’élaboration par le régime actuel, à partir des années 1950, d’un discours autour des relations sino-africaines. Afin de mettre à l’épreuve cette rhétorique officielle, elle étudie finalement l’expérience des populations africaines qui commencent à s’installer en Chine avec l’ouverture du pays dans les années 1980.»
Pour le doctorant, l’obtention de cette bourse représente un immense honneur. «Inscrire mes recherches dans le champ des valeurs portées et défendues par Nelson Mandela m’oblige désormais à l’excellence afin d’être digne d’un tel héritage», témoigne Clément Broche.
Pratiques discriminatoires à Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles
Dans «La reproduction territoriale, institutionnelle et quotidienne des pratiques discriminatoires: l’étude de cas de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles (RDP–PAT», la doctorante Izara Gilbert étudiera le cas de ce territoire où la (re)production du dispositif pénal sera appréhendée à travers l’évolution des politiques municipales et des rapports sociaux. En s’intéressant aux systèmes scolaires, aux services sociaux et aux régulations économiques, politiques et juridiques qui lui sont propres, elle fera de RDP–PAT un prisme pour observer la complexité des expériences de discrimination dans un contexte institutionnel précis. Elle tentera de retracer le contexte socio-historique de l’arrondissement relatif à l’intervention jeunesse à partir de la fin des années 1980 et d’identifier les processus de reproduction du dispositif pénal.