Voir plus
Voir moins

Boursières du Fonds pour les femmes en sciences

La Faculté des sciences attribue cinq bourses pour favoriser l’accès des femmes aux carrières scientifiques.

6 février 2024 à 9 h 32

À l’approche de la Journée internationale des femmes et des filles de science, le 11 février prochain, la Faculté des sciences a dévoilé les noms des boursières de la troisième édition du Fonds pour les femmes en sciences, dans les catégories Persévérance, Leadership et Ambition. Les cinq étudiantes sont Catherine Lalongé (maîtrise en sciences de l’environnement), Manel Gherari,(doctorat en informatique), Anna Caridys Ramírez Suárez (doctorat en biochimie), Maxine Cloutier-Gervais (maîtrise en sciences de l’atmosphère) et Arlette Fauteux (doctorat en biologie).

Créé en 2021 par la Faculté des sciences, en collaboration avec la Fondation de l’UQAM, le Fonds pour les femmes en sciences soutient des étudiantes des cycles supérieurs qui doivent surmonter des embûches de toutes sortes durant leur parcours scolaire, personnel ou professionnel. Ces femmes deviennent ainsi des modèles pour leurs jeunes consœurs, encouragées à leur tour à persévérer, à poursuivre et à terminer leurs études pour entamer une carrière en science. On peut appuyer la relève scientifique féminine en utilisant le formulaire de don en ligne sur le site de la Fondation de l’UQAM.

La doctorante en biologie Mégane Déziel, récipiendaire de la bourse Leadership en 2023, participera à un panel lors de l’événement Femmes et filles de sciences, organisé en partenariat avec la Faculté des sciences, qui aura lieu le 10 février prochain au Centre des sciences de Montréal. La professeure invitée au Département des sciences de l’activité physique Catherine Lavigne-Pelletier sera aussi présente à un kiosque, avec quatre étudiantes, pour expliquer comment on fait de la science en kinésiologie. D’autres membres de la Faculté, principalement des étudiantes, animeront des «démonstrations spéciales». L’événement du Centre des sciences souligne la Journée internationale des femmes et filles de science.


Bourses Persévérance

Catherine Lalongé, maîtrise en sciences de l’environnement

Après une carrière de 10 ans en comptabilité, Catherine Lalongé a entrepris un retour aux études en sciences de l’environnement. Interpellée par l’avenir de la planète, elle voulait se donner les moyens de comprendre et d’agir. Mère de deux enfants, elle a d’abord suivi un certificat à temps partiel pour concilier ses études avec ses responsabilités familiales. Maintenant à la maîtrise, elle s’intéresse à l’analyse du cycle de vie (ACV), un outil pour saisir l’impact environnemental de notre consommation et de nos choix au quotidien, tant sur le plan individuel que collectif. Dans son projet de recherche, elle se sert de l’ACV pour modéliser l’utilisation humaine des mers et des côtes, de même que son incidence sur la biodiversité. Selon sa directrice Cécile Bulle, professeure au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale, ses travaux novateurs font déjà d’elle une experte mondiale dans ce domaine.

Manel Gherari, doctorat en informatique

L’informaticienne Manel Gherari incarne la persévérance. Originaire d’Algérie, elle a développé un intérêt pour les nouvelles technologies pendant ses études. Après un baccalauréat en sciences, en 2008, elle s’est inscrite à une licence en intelligence artificielle. Dès lors, sa passion pour l’informatique a agi comme une source de motivation. Malgré les pressions de son milieu et les défis familiaux, elle a complété avec succès une maîtrise en génie logiciel, puis un premier doctorat en systèmes informatiques. Elle s’est ensuite installée à Montréal et a joint l’équipe de la professeure du Département d’informatique Halima Elbiaze. Dans le cadre de son deuxième doctorat, elle explore la possibilité d’intégrer l’infrastructure réseau en tant que lien essentiel entre les environnements Cloud et Edge, afin de faciliter le développement de services de métavers. Ses recherches ouvrent la voie à des avancées dans la création d’univers numériques immersifs et interactifs.


Bourse Leadership

Anna Caridys Ramírez Suárez, doctorat en biochimie

Établie à Montréal depuis 2022, Anna Caridys Ramírez Suárez possède déjà une feuille de route impressionnante en recherche biomédicale. Originaire de Cuba, elle détient un baccalauréat en microbiologie de l’Université de La Havane et une maîtrise en biotechnologie du prestigieux Centre de génie génétique et de biotechnologie. Elle a mené une carrière de chercheuse pendant 12 ans afin de créer de nouvelles stratégies thérapeutiques pour le VIH et le SARS-CoV-2. Elle a aussi collaboré à l’obtention de deux brevets et à la rédaction de plusieurs articles scientifiques. Impliquée dans son milieu, la doctorante a fait du bénévolat, a assumé la présidence d’associations et a conçu des activités de tutorat à l’intention des jeunes de sa communauté. Aujourd’hui, dans le cadre de son doctorat, elle étudie la biologie du développement cellulaire sous la direction de la professeure du Département des sciences biologiques Claire Bénard.


Bourses Ambition

Maxine Cloutier-Gervais, maîtrise en sciences de l’atmosphère

Auxiliaire d’enseignement et vidéo-météorologue à Météo Média, Maxine Cloutier-Gervais multiplie les occasions de faire connaître son domaine d’études. Fascinée par les sciences depuis l’enfance, elle a d’abord été interpellée par l’astronomie, la biologie et la médecine vétérinaire, avant de découvrir la météorologie, qui jumelle ses deux champs d’intérêt: la physique et l’environnement. Au baccalauréat, ses stages à Environnement et Changement climatique Canada l’ont amenée à travailler sur la modélisation de la qualité de l’air. Voulant inspirer la relève, elle a collaboré à des tournages vidéo et à des événements grand public, tel le Festival Eurêka. Grâce à une bourse de recherche de 1er cycle du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, elle a étudié les trajectoires des cyclones extratropicaux en Amérique du Nord. Cette expérience a nourri son ambition de poursuivre ses recherches en climatologie à la maîtrise.

Arlette Fauteux, doctorat en biologie

Entomologiste et ornithologue, Arlette Fauteux s’est découvert une passion pour l’écologie pendant son baccalauréat en biologie à l’UQAM. Dans ce programme basé sur l’apprentissage par problèmes, elle a développé un goût et des aptitudes pour la recherche. À la maîtrise, elle a évalué le potentiel d’un nouvel agent de lutte biologique contre les pucerons en serre: le syrphe d’Amérique. Pour étudier le développement larvaire de ce prédateur, l’étudiante a veillé en continu sur un élevage de pucerons. Les résultats de ses recherches et le protocole qu’elle a établi ont généré des articles dans des revues scientifiques et des participations à des colloques internationaux. Dans le cadre de son doctorat, elle analyse l’incidence du comportement des mésanges bleues sur la diète et les aptitudes de leurs oisillons ainsi que sur la démographie de leurs proies. Elle souhaite comprendre la capacité de cette espèce d’oiseaux à faire face aux modifications environnementales et à leurs conséquences écosystémiques.

On peut découvrir les portraits et les vidéos des récipiendaires sur le site du Fonds pour les femmes en sciences. Il est aussi possible de consulter la liste d’expertes de l’UQAM actives dans divers domaines scientifiques et engagées dans la promotion de la présence des femmes et des filles en science.