Mis en place à l’automne 1997, le doctorat en études et pratiques des arts célèbre ses 25 ans d’existence. Pour souligner cet anniversaire, une journée d’étude, de célébration et de retrouvailles a été organisée le 20 janvier dernier. Les activités, qui se sont déroulées au pavillon de Danse, comprenaient trois tables rondes axées sur les thématiques de l’écologie, de l’identité et de la recherche-création. Des performances et une exposition complétaient la programmation, suivies d’une soirée de retrouvailles entre diplômées et diplômés, étudiantes et étudiants, enseignantes et enseignants et membres du personnel passés et actuels.
À l’époque de sa création, le doctorat en études et pratiques des arts (DÉPA) constituait le seul doctorat multidisciplinaire de perfectionnement, de recherche et d’expérimentation en arts visuels, en danse, en histoire de l’art et en théâtre, a rappelé le vice-recteur à la Vie académique Jean-Christian Pleau dans son allocution de bienvenue à la soirée. «Le programme a été créé en réponse aux attentes des étudiantes et étudiants de deuxième cycle en art et des gens du milieu artistique souhaitant poursuivre des études de troisième cycle dans leur domaine. Destiné autant aux praticiennes et praticiens qu’aux théoriciennes et théoriciens, le programme voulait fournir un lieu de recherche et de création privilégié et leur offrir une formation de haut niveau en art. La réunion, dans le cadre de ce programme, de gens provenant de disciplines diverses visait à favoriser le croisement d’idées, d’intérêts et d’influences pouvant rejaillir sur les milieux artistiques.»
Encore aujourd’hui, le DÉPA est le seul programme offert en langue française en Amérique pour les arts visuels, le design et la danse. Véritable laboratoire de production et de réflexion autour des pratiques et des théories actuelles, le programme du DÉPA réunit les sept départements et écoles de la Faculté des arts de l’UQAM. Il favorise le rayonnement de la création et de la recherche et l’intégration des étudiantes et étudiants dans des réseaux nationaux et internationaux. Par leurs travaux de recherche et de création, ces derniers contribuent au renouvellement des pratiques et du discours pluridisciplinaire critique sur l’art.
Le caractère interdisciplinaire du programme fait écho à la tendance artistique des 30 dernières années marquée par des démarches plurielles, donnant lieu à des productions métissées et à l’émergence d’une esthétique cherchant à traduire les enjeux épistémologiques et éthiques de la création.
À l’automne 2022, 168 doctorants et doctorantes avaient soutenu et déposé leur thèse. Alors qu’à ses débuts, plusieurs doutaient de la pertinence d’études doctorales en arts, le DÉPA jouit actuellement d’une réputation enviable sur la scène nationale et internationale, étant reconnu comme chef de file en recherche-création de haut niveau. La majorité, soit 60 %, des personnes inscrites actuellement au DÉPA, provient de l’international, essentiellement de France et de Belgique, mais aussi d’Amérique du Sud, d’Asie et d’Afrique.