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Trois Uqamiens membres d’un comité sur l’IA en enseignement supérieur

Le comité est mandaté par le Conseil supérieur de l’éducation et la Commission de l’éthique en science et en technologie.

18 mai 2023 à 14 h 35

Mis à jour le 23 mai 2023 à 9 h 02

La professeure du Département d’éducation et pédagogie Janie Brisson (M.A. philosophie, 2014; Ph.D. informatique cognitive, 2019), membre de l’Institut des sciences cognitives, le chargé de projets pédagonumériques au Service de l’audiovisuel Yves Munn (M.A. communication/multimédia interactif, 2004) et le doctorant en éducation Jérémie Bisaillon, chargé de cours en didactique et membre du Laboratoire de recherche sur l’innovation pédagogique et l’apprentissage en enseignement supérieur (RELIA), feront partie d’un nouveau comité d’experts sur l’intelligence artificielle (IA) en enseignement supérieur.

Formé par le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) et la Commission de l’éthique en science et en technologie (CEST), le comité conjoint sera chargé, au cours des prochains mois, de mener des travaux de réflexion, de consultation et d’analyse autour de l’utilisation des IA génératives en enseignement supérieur.

La présidente du Conseil supérieur de l’éducation et ancienne doyenne de la Faculté des sciences de l’éducation, Monique Brodeur, fait également partie du groupe de travail CSE-CEST.

La formation de ce groupe de travail s’est imposée au vu des nombreuses inquiétudes soulevées au sein de l’enseignement supérieur par les récentes avancées des IA génératives comme ChatGPT. Plusieurs intervenants déplorent notamment l’absence de balises quant à l’utilisation des IA génératives, particulièrement en ce qui concerne les contenus d’enseignement, l’enseignement et l’évaluation, et ce, tant dans les établissements collégiaux qu’universitaires.

Le comité d’experts conjoint du CSE et de la CEST aura donc pour mandat d’identifier et d’analyser les enjeux et défis pédagogiques et éthiques, ainsi que les bénéfices et les risques associés aux usages actuels et futurs des IA génératives pour la formation et l’évaluation des étudiants, de même que pour la formation des enseignants au sein des établissements d’enseignement supérieur québécois.

Pour mener à bien ces travaux, le comité pourra, entre autres, compter sur l’expertise de longue date du CSE et de la CEST en ce qui a trait aux enjeux pédagogiques et éthiques de l’IA et du numérique.

Une consultation ciblée auprès de certains acteurs clés du réseau de l’enseignement supérieur sera également organisée afin de permettre au comité d’experts de brosser un portrait plus complet de la situation et de tenir compte des propositions et des expériences émanant du terrain.

«Dans un contexte où les systèmes d’intelligence artificielle se développent rapidement et prennent une place prépondérante dans notre quotidien, il importe de tenir une réflexion collective sur la direction qu’on souhaite prendre pour l’avenir», a déclaré Monique Brodeur. Il faut, selon elle, s’assurer que les étudiantes et étudiants «aient la possibilité de développer les compétences nécessaires pour évoluer avec le numérique tout en exerçant leur citoyenneté et leur esprit critique face aux changements qu’introduiront les systèmes d’IA tout au long de leur vie».