Une centaine de personnes, en majorité des étudiantes et des étudiants de la Faculté de science politique et de droit, ont assisté, le 5 octobre dernier, à une conférence de Michelle O’Bonsawin, juge à la Cour suprême du Canada. La conférence a été donnée dans le cadre du cours Droit constitutionnel, à l’invitation des professeures du Département des sciences juridiques Dia Dabby et Catherine Mathieu.
Membre abénakise de la Première Nation d’Odanak, Michelle O’Bonsawin a été nommée juge à la Cour suprême du Canada en septembre 2022, devenant ainsi la première juge autochtone à siéger au plus haut tribunal du pays. Détentrice d’un doctorat en droit de l’Université d’Ottawa, Michelle O’Bonsawin a acquis, au cours d’une carrière s’étalant sur plus de 20 ans, une compréhension approfondie des questions juridiques liées à la santé mentale et aux enjeux autochtones ainsi qu’une expertise dans les domaines du droit du travail et de l’emploi, des droits de la personne et du droit relatif à la protection de la vie privée.

La juge O’Bonsawin a siégé au Bureau des gouverneurs de l’Université d’Ottawa ainsi qu’à son comité exécutif et a été membre du conseil d’administration des Services juridiques autochtones à la Clinique d’aide juridique de l’Université d’Ottawa. Elle a été membre observatrice du comité d’adhésion de la Première Nation d’Odanak et membre du conseil d’administration de l’Institut canadien d’administration de la justice. Elle est actuellement juge partenaire pour le soutien aux magistrates afghanes auprès de l’Association internationale des femmes juges.
Des discussions enrichissantes
Au cours de la conférence, Michelle O’Bonsawin a répondu à plusieurs questions, notamment en ce qui concerne son parcours personnel, ses motivations à embrasser la profession d’avocat et sa formation juridique. Les discussions ont aussi porté sur le rôle d’une juge dans une démocratie constitutionnelle, sur la décolonisation du droit constitutionnel et le rôle du pouvoir judiciaire dans ce processus, sur l’état de la justice réparatrice au Canada et ce qui est fait en général pour réduire l’incarcération disproportionnée des personnes autochtones, et sur les défis auxquels fait face le droit constitutionnel canadien en lien avec les ordres juridiques autochtones.
Avant la conférence, la juge a pu s’entretenir avec les étudiantes et étudiants autochtones inscrits au programme de baccalauréat en droit de l’UQAM.