Quatre récipiendaires de la médaille académique du Gouverneur général

Dans le cadre de sa maîtrise visant à construire des généalogies de population les plus courtes possibles, Mélanie Raymond s’inspire des travaux du scientifique américain Gerald Tesauro, qui a mis au point une méthode pour jouer au backgammon en utilisant l’apprentissage par renforcement combiné à un réseau neuronal. La lauréate d’une bourse du Fonds pour les femmes en sciences souhaite y recourir pour faire de la cartographie génétique fine, soit l’estimation de la position d’un gène causant une maladie.

Dans le cadre de son projet de recherche dirigé par la professeure du Département de psychologie Martine Hébert, Cyndi Boisjoli s’est penchée sur l’alexithymie – la difficulté à identifier et à exprimer ses émotions – chez les enfants victimes d’agression sexuelle. Sa thèse démontre que les enfants ayant une plus grande perception de sécurité d’attachement avec leur parent présentent de meilleures aptitudes d’identification et d’expression des émotions. Elle révèle aussi l’apport unique de la relation père-enfant sur le niveau d’alexithymie des victimes. Ces données probantes témoignent du potentiel de l’alexithymie comme variable-clé dans les recherches scientifiques et les pratiques cliniques visant à promouvoir le bien-être psychologique des enfants victimes d’agression sexuelle. Récipiendaire du prix Paul-Gérin-Lajoie du Fonds Société et culture en 2020, Cyndi Boisjoli est aujourd’hui psychologue en milieu privé et au CISSS de Lanaudière auprès de la clientèle jeunesse.

Charlotte Mouron a remporté le Prix du mérite – Relève étudiante de l’UQAM en 2022. Lauréate de la bourse Guy-Marier-Bell de la Fondation de l’UQAM, elle a été coordonnatrice de recherche du projet Vers une société plus juste de la Chaire RISS, dirigée par la professeure Janie Houle. Elle a également été assistante de recherche pour le projet J’accompagne COVID-19, qui portait sur le deuil en contexte de pandémie, et coordonnatrice de recherche pour le Laboratoire créatif sur la fin de vie, tous deux dirigés par la professeure Mélanie Vachon. L’étudiante a elle-même pris l’initiative de pousser plus loin son engagement en réalisant un film de sensibilisation sur le deuil pandémique en collaboration avec les personnes endeuillées de la recherche. Celui-ci a été présenté lors de l’événement Deuils en déconfinement: lorsque l’art éclaire le deuil pandémique. Durant ses études, elle a aussi cofondé le comité environnement du Département de psychologie (Psy-É-cologie) et s’apprête d’ailleurs à entamer une maîtrise en environnement et développement durable – enjeux sociaux et gouvernance. Charlotte Mouron est également directrice adjointe de l’organisme Vivre Saint-Michel en santé.

Dans le cadre de son mémoire de maîtrise intitulé «Exploration du pouvoir représentatif des graphes autoencodeurs», Maroun Haddad visait à mieux comprendre les structures encodées dans les embeddings des modèles d’apprentissage de graphes non supervisés afin de mieux expliquer leur performance. Son étude a révélé que certaines architectures de graphes autoencodeurs sont effectivement capables de capturer des caractéristiques topologiques importantes du graphe, surpassant d’autres modèles dans des tâches pertinentes.