La Faculté des sciences humaines a souligné, le 24 janvier dernier, l’excellence des réalisations de ses membres à l’occasion de la célébration annuelle Les sciences humaines en tête et en fête, qui en est à sa 11e édition. Au cours de cette soirée festive, 13 professeures et professeurs, personnes chargées de cours, employées et diplômées ont été honorés pour leurs contributions exceptionnelles à la mission de leur département, de la Faculté et de l’Université.
La doyenne Josée Lafond, qui termine son deuxième et dernier mandat le 31 mai prochain, a animé la soirée. «Tout au long de mes deux mandats, j’ai tout mis en œuvre afin que cette soirée se tienne chaque année en raison de l’importance qu’elle revêt aux yeux de la communauté et aux miens, a-t-elle souligné. Nous avons rivalisé d’imagination afin de renouveler cette tradition, en particulier au cours des deux dernières années où nous avons ajusté nos pratiques aux conditions sanitaires en vigueur.»
Prix d’excellence en enseignement – Carrière
Julie Lavigne est professeure au Département de sexologie depuis 2007. Actuellement directrice des programmes de premier cycle, elle a conçu et donné une dizaine de cours, en lien avec les sexualités, les genres et les féminismes. Ses recherches concernent la représentation de la sexualité en art contemporain et dans les téléséries, la pornographie féministe et queer, les scripts sexuels, l’agentivité sexuelle et les théories féministes et queer de la sexualité. Elle est l’autrice de l’essai La traversée de la pornographie: politique et érotisme dans l’art féministe (Remue-ménage, 2014) ainsi que de plusieurs articles parus dans des revues telles que Feminist Media Studies, Genre, sexualité & société et Recherches Féministes. Julie Lavigne est membre de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) et du Réseau québécois en études féministes (RéQEF).
Prix d’excellence en enseignement – Relève
Professeur au Département de géographie depuis 2019, Yannick Hémond est responsable des programmes de deuxième cycle en résilience, risques et catastrophes. Membre du comité scientifique de l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaire (OCCAH), il y est coresponsable de l’axe «résilience aux crises et aux catastrophes». Qu’il s’agisse de résolution de problèmes, d’étude de cas ou de simulation, Yannick Hémond prône une pédagogie interactive. Son objectif est de fournir aux gestionnaires d’aujourd’hui et de demain les meilleurs outils disponibles dans la prise de décision et l’évaluation de la capacité de leur organisation à évoluer dans un environnement dynamique.
Prix d’excellence en enseignement – Chargée de cours
Pour la chargée de cours du Département de psychologie Céline Boissonneault, l’enseignement et la pratique clinique, deux activités se nourrissant mutuellement, sont des expériences de rencontre et d’ouverture à l’autre . Son intérêt profond pour l’être humain et sa curiosité pour celles et ceux qui tentent de dire quelque chose de l’existence et de donner un sens à leurs expériencesguident son parcours. Céline Boissonneault aborde la matière à enseigner dans la perspective d’ouvrir l’esprit, de cultiver la connaissance de soi et de préparer les étudiantes et étudiants à la pratique clinique. Comment enseigner la théorie, transmettre des notions scientifiques et cultiver la tolérance au doute sont des questions qui l’habitent constamment.
Prix d’excellence en recherche – Carrière (ex aequo)
Expert en prévention du suicide reconnu internationalement, le professeur du Département de psychologie Brian Mishara est le fondateur et directeur du Centre de recherche et d’intervention sur le suicide, enjeux éthiques et pratiques de fin de vie (CRISE). Il a publié plus de 180 articles scientifiques et chapitres de livres, 6 ouvrages en anglais et 5 en français. Figurant parmi les fondateurs de Suicide Action Montréal, de l’Association québécoise de prévention du suicide et de World Alliance of Crisis Helplines, Brian Mishara a été président et vice‐président de l’Association internationale pour la prévention du suicide. Il a aussi contribué aux débats législatifs sur les pratiques de fin de vie et l’aide médicale à mourir au Québec et au Canada. Membre du Comité aviseur du nouveau réseau canadien des centres de prévention du suicide, il a reçu, notamment, le prix Méritas de l’Association québécoise de suicidologie (1992 et 2018), le Prix de la recherche de l’Association canadienne pour la prévention du suicide (1997) et le Prix Pierre‐Dansereau de l’ACFAS (2018).
Prix d’excellence en recherche – Carrière (ex aequo)
Professeur au Département de sociologie depuis 1993, Jean-François Côté a codirigé, de 1999 à 2018, le Groupe interdisciplinaire d’études américaines (GIRA), affilié à l’INRS Urbanisation, culture et société, et a été membre du Groupe de recherche interdisciplinaire sur les affirmations autochtones contemporaines (GRIAC), de 2016 à 2021. Ses intérêts de recherche concernent l’interprétation des cultures tant autochtones que nationales au sein des sociétés d’Amérique du Nord et d’Amérique du Sud (Québec, États-Unis, Mexique, Brésil). Au cours de sa carrière, le professeur a participé à 14 projets de recherche subventionnés par le Fonds québécois de recherche du Québec – Société et culture et le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. Il a signé ou cosigné 16 ouvrages, assuré la direction ou la codirection de 11 autres livres, sans compter sa collaboration à plus de 80 chapitres de livres et articles.
Prix d’excellence en recherche – Jeune chercheuse (ex aequo)
Catherine Foisy enseigne au Département de sciences des religions depuis 2013. Membre du Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie (CRIDAQ), ses recherches portent sur le christianisme social au Québec, le fait missionnaire contemporain, le dialogue entre chrétiens et musulmans ainsi que l’histoire orale. Ses travaux ont permis de mieux saisir les dynamiques transnationales au sein du catholicisme et dans les relations entre les sociétés occidentales et les pays d’Amérique latine et d’Afrique. La jeune chercheuse a signé, notamment, la monographie Au risque de la conversion. L’expérience québécoise de la mission au XXe siècle (1945-1980) (McGill-Queen’s University Press, 2017), codirigé l’ouvrage Les catholiques québécois et la laïcité (Presses de l’Université Laval, 2018) et cosigné l’ouvrage collectif La mission dans tous ses états (XIXe-XXIe siècle): circulations et réseaux transnationaux (éditions Peter Lang, 2021).
Prix d’excellence en recherche – Jeune chercheur (ex aequo)
Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en philosophie des sciences de la vie, le professeur du Département de philosophie Christophe Malaterre est reconnu pour ses travaux en philosophie de l’astrobiologie, notamment en épistémologie des origines de la vie et en philosophie expérimentale. Il a obtenu des subventions de recherche totalisant 1,7 million de dollars en tant que chercheur principal, en plus de sa participation comme co-chercheur à de nombreux projets internationaux de coopération. Docteur en philosophie de l’Université Paris Panthéon Sorbonne (2008), Christophe Malaterre a signé plus de 50 articles et chapitres de livre, et publié six ouvrages et volumes dirigés. Il a remporté le prix de la Chancellerie des Universités de Paris (2009) et le prix Jeune chercheur de la Société de philosophie des sciences (2010),
Prix d’excellence en recherche – Chargé de cours
Chargé de cours au Département de sociologie et professeur associé au Département de science politique, Ricardo Peñafiel est directeur du Groupe de recherche sur les imaginaires politiques en Amérique latine (GRIPAL) Dans ses travaux en ethnosociologie des discours, il cherche à donner une place importante aux récits de vie des laissés pour compte. Il a codirigé la publication de L’interpellation plébéienne en Amérique latine. Violence, actions directes et virage à gauche (2012) et dirige actuellement celle de l’ouvrage collectif Émancipation des [et par les] imaginaires dans les Amériques. À titre de cochercheur, il participe à deux projets de recherche: «Espaces utopiques, récits et imaginaires politiques en Amérique latine» et «Violence et démocratie: la criminalisation de la lutte pour les droits en Amérique latine».
Prix Atlas – Entraide et amabilité
La secrétaire de direction du Département de psychologie Annie Trottier, qui a été également agente de gestion des études, est considérée comme une personne phare au sein de son unité. Pour les personnes qui la côtoient, sa présence est indispensable, car elle contribue à la création d’un climat de travail positif ainsi que d’un sentiment d’appartenance au département. Annie Trottier s’acquitte de ses tâches selon les plus hauts standards de qualité et dans les temps impartis, ce qui favorise le bon fonctionnement du département, mais elle les effectue aussi avec enthousiasme et de manière rigoureuse. Ce prix Atlas souligne également sa courtoisie, son sens de l’entraide et la qualité de ses rapports avec les membres de la communauté uqamienne.
Prix Atlas – Initiative et développement
Marie-Claude Noël est l’un des piliers des Départements de sciences des religions et de philosophie, où elle occupe le poste d’assistante administrative. À toutes les personnes qui lui demandent conseil – membres du corps professoral, personnes étudiantes, chargées de cours, employées de soutien –, elle sait expliquer clairement les rouages de l’administration universitaire. S’appuyant sur son expérience, sa créativité et ses capacités relationnelles, elle accompagne et soutient les membres des deux départements sur tous les plans: administratif, études et recherche. Marie-Claude Noël est reconnue pour sa connaissance fine de l’institution, ce qui lui permet de trouver rapidement des solutions aux problèmes les plus complexes et d’apaiser les tensions pouvant survenir.
Prix Atlas – Certificat de mérite
Uqamienne dans l’âme, Mélanie Fontaine détient un baccalauréat et une maîtrise en sociologie. Après avoir œuvré au Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES), de 2001 à 2009, puis dans des OBNL du secteur de la santé et dans un centre de recherche sur les innovations dans les organisations (CEFRIO), elle occupe depuis neuf ans les postes d’agente de recherche et de planification ainsi que d’ajointe de la doyenne à la Faculté. Mélanie Fontaine est reconnue pour son intégrité, son souci du travail bien fait et son esprit de synthèse, ce qui fait d’elle une référence au sein de son équipe. Sa grande connaissance de l’Université lui permet de naviguer avec brio entre les dossiers académiques, de gestion organisationnelle et de recherche. Pour elle, les valeurs portées par l’UQAM et sa Faculté des sciences humaines sont indispensables à la société québécoise.
Prix de la meilleure thèse de doctorat
Originaire du Vénézuéla, Manuel Vasquez Villavicencio (Ph.D. philosophie, 2022) a obtenu le Prix de la meilleure thèse de doctorat, décerné par la Faculté et son Conseil de diplômés. Dans sa thèse intitulée «Curiosité et méthode: la curiosité et la méthodologie sceptique de Hume dans le Traité de la nature humaine», le diplômé s‘est intéressé au rôle épistémique des émotions dans la pensée du philosophe écossais David Hume (1711-1776). La psychologie de la curiosité, sa fonction méthodologique et la relation entre scepticisme, empirisme et naturalisme sont au centre de sa recherche. Avant ses études doctorales, Manuel Vasquez Villavicencio a partagé sa vie entre une carrière d’ingénieur et de consultant dans l’industrie du logiciel et des études de maîtrise en philosophie à l’Université Simon Bolivar, à Caracas. Il a fait un stage de recherche à l’Université Yale et a présenté ses travaux dans des colloques internationaux. Il a reçu à deux reprises le Hume Young Scholar Award décerné par la Hume Society.
Prix Les sciences humaines changent le monde
Le Conseil de diplômés de la Faculté remet ce prix à la diplômée Bouchera Belhadj (B.A. psychologie, 2021), qui poursuit actuellement des études de maitrise en sociologie. Dans le cadre de son mémoire, elle s’intéresse à la reconfiguration des liens sociaux et affectifs qui conduit des immigrants d’origine maghrébine au Québec à vivre dans la solitude. Ses études en psychologie et son expérience migratoire ont amené Bouchera Belhadj à s’interroger sur l’immigration d’enfants et d’adolescents, et à documenter leur vécu sous la forme d’un balado. Dans ce documentaire, Génération 1.5, des étudiantes algériennes témoignent de leur expérience d’immigrantes à un jeune âge.
Les trajectoires des lauréates et lauréats (page photo et biographie) sont disponibles sur le site web de la Faculté.