La majeure en développement de carrière fera peau neuve à compter de l’automne 2023. Le programme offrira désormais deux cheminements: un cheminement préparatoire à la maîtrise en counseling de carrière et un cheminement régulier. «Le cheminement préparatoire s’adresse aux personnes diplômées d’un baccalauréat en psychologie qui souhaitent accéder à la maîtrise afin de devenir conseiller ou conseillère d’orientation», précise Réginald Savard, professeur au Département d’éducation et pédagogie. Le cheminement régulier s’adresse quant à lui à toute personne qui souhaite s’initier au counseling de carrière, au conseil stratégique de recherche d’emploi ou au conseil d’information scolaire et professionnelle.
Le cheminement préparatoire facilitera grandement le parcours académique des personnes diplômées en psychologie. «Dans l’ancienne version du programme, il fallait faire un baccalauréat complet en développement de carrière avant d’accéder à la maîtrise en counseling de carrière, souligne le professeur. Le nouveau cheminement préparatoire reconnaît d’emblée un minimum de 15 crédits. D’autres cours optionnels pourraient être aussi reconnus, ce qui permettrait potentiellement de compléter le programme en un an.» Le professeur ajoute que les personnes diplômées de la maîtrise en counseling de carrière peuvent suivre une courte formation additionnelle en psychothérapie et obtenir le double titre de conseiller ou conseillère d’orientation et de psychothérapeute
Quant au cheminement régulier, il peut intéresser diverses clientèles: des finissants du collégial, des personnes qui ont étudié à l’extérieur du Québec, d’autres qui ont de l’expérience en relation d’aide, en accompagnement, en animation ou en formation, ou d’autres encore qui ont terminé au moins cinq cours universitaires dans un autre domaine, par exemple en sexologie, en travail social ou en communication. «Dans l’imaginaire collectif, on associe généralement la relation d’aide à la psychologie, souligne Emmanuelle Desrosiers, conseillère d’orientation et gestionnaire de la Clinique Carrière. Or, les professions liées au développement de carrière, au counseling et à l’orientation sont aussi dans le domaine de la relation d’aide.»
La majeure en développement de carrière est offerte à temps complet ou à temps partiel. Il est possible de faire une demande d’admission avant le 1er mai pour l’automne 2023.
Nouveau comité de valorisation
Dans la foulée de la refonte de la majeure, un nouveau comité de valorisation des personnes professionnelles du développement de carrière, counseling et orientation a aussi été créé. Cette initiative uqamienne regroupe des représentants des trois universités offrant des formations dans le domaine – l’UQAM, l’Université Laval et l’Université de Sherbrooke – ainsi que des membres de l’Ordre des conseillers et conseillères d’orientation du Québec et de trois associations professionnelles: l’Association québécoise des professionnels du développement de carrière, l’Association des conseillères et conseillers d’orientation du privé et l’Association des conseillères et conseillers d’orientation du collégial. «Le comité souhaite valoriser l’étendue de l’expertise, des pratiques et des perspectives professionnelles de toutes les personnes issues des programmes de formation initiale en développement de carrière, counseling et orientation», souligne Emmanuelle Desrosiers.
L’un des dossiers prioritaires du comité sera de convaincre le gouvernement du Québec d’ajouter les formations dans le domaine au programme de bourses Perspective Québec, qui offre des bourses de 2500 dollars par session à l’université. «La majorité des professions liées à la relation d’aide, comme la psychologie, la sexologie et le travail social, bénéficient des bourses Perspectives Québec», mentionne la gestionnaire de la Clinique Carrière.
Le comité veillera aussi à mieux faire connaître les professions liées au développement de carrière, au counseling et à l’orientation, qui souffrent d’une pénurie de main-d’oeuvre. «Les gens ont souvent une image du conseiller d’orientation d’une école secondaire, dont la pratique est axée sur les questions/réponses parce qu’il y a un conseiller pour 1500 élèves, affirme Réginald Savard. Dans d’autres contextes, notre rôle va beaucoup plus loin: nous développons des processus pour aider les personnes à faire des choix, à prendre des décisions et à mieux se connaître.»