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Mariage entre musique et science au Nouveau-Brunswick

La professeure Julie Thériault se joint à l’Orchestre philharmonique du Haut-Saint-Jean pour une soirée sous le signe du climat.

Par Pierre-Etienne Caza

7 février 2023 à 10 h 45

La professeure du Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère Julie Thériault a participé le 5 février dernier à un événement spécial: un concert de l’Orchestre philharmonique du Haut-Saint-Jean (OPHSJ), qui avait lieu au Centre Maillet, à Edmundston, au Nouveau-Brunswick.

Violoniste à ses heures, Julie Thériault a également donné deux mini conférences portant sur ses recherches avant chacune des deux parties du concert. «L’objectif était de permettre au  public d’acquérir des connaissances à propos du climat régional, tout en appréciant un répertoire reflétant le thème du concert, soit “Climat, tempêtes et passions”», souligne la titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les événements météorologiques hivernaux extrêmes.

Formée en violon classique depuis l’âge de 8 ans, Julie Thériault joue au moins une fois par année avec l’OPHSJ. Elle s’était jointe à l’orchestre des médecins de McGill durant sa maîtrise et son doctorat en sciences atmosphériques. «Lors des concerts, un médecin profitait de l’occasion pour présenter une découverte, se rappelle-t-elle. Les gens assistaient à un concert symphonique dont les deux parties étaient entrecoupées d’une présentation à caractère scientifique. J’ai pensé que ça pourrait être intéressant de faire quelque chose de similaire à Edmundston, tout en mettant en lumière le climat régional.»

Originaire d’Edmundston, la professeure a discuté de son idée avec le chef de l’OPHSJ, Daniel Finzi. «Il y a quelques années, nous avons interprété l’une de mes compositions intitulée Ouverture pour une tempête de neige, ce qui avait plus à Julie, raconte ce dernier. Ça lui avait donné l’idée de présenter un concert sur le climat et j’ai trouvé ça fort intéressant.»

Daniel Finzi avait préparé un programme axé sur le climat, en deux volets. Le premier portait sur les différentes périodes de l’année, que l’on pense à des extraits des Quatre saisons de Vivaldi, alors que le deuxième volet mettait en lumière les phénomènes, dont les tempêtes. L’OPHSJ a de nouveau interprété Ouverture pour une tempête de neige.

Avant chaque volet, Julie Thériault a effectué une présentation d’une durée de cinq à dix minutes à propos de la météo et du climat au nord-ouest du Nouveau-Brunswick. Rappelons qu’elle avait mené un projet sur les tempêtes hivernales et printanières dans la vallée du fleuve Saint-Jean en 2021.

Julie Thériault a également donné deux mini conférences portant sur ses recherches avant chacune des deux parties du concert. Photo: OPHSJ

La professeure est une habituée de ce type d’événements hybrides. «Je suis membre du programme Apogée Global Water Futures qui transmet de l’information à propos des changements climatiques par l’entremise de la peinture. Il est important que les scientifiques partagent leurs  travaux de recherche et leurs résultats avec la population», conclut-elle.