«À l’approche de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, qui aura lieu le samedi 30 septembre prochain, je tiens à exprimer mon amitié sincère et mon profond respect envers les Premiers Peuples», a déclaré le recteur Stéphane Pallage dans un message destiné à la communauté universitaire le 27 septembre dernier.
Pour marquer cette Journée nationale, la poétesse et conteuse Joséphine Bacon, Aînée en résidence à l’UQAM, a offert à la communauté universitaire un poème en innu-aimun et en français, qu’elle a livré dans une vidéo. Ce poème, tiré de son dernier recueil, Kau Minuat – Une fois de plus, parle d’espérance et de guérison.
Joséphine Bacon était présente le 27 septembre au kiosque du Bureau de l’inclusion et de la réussite étudiante (BIRÉ) et des responsables du Niska, l’espace réservé aux personnes étudiantes autochtones sur le campus. Ce kiosque s’est tenu les 27 et 28 septembre en face du local Niska (A-M815), près de la cafétéria du pavillon Hubert-Aquin. Joséphine Bacon est disponible tous les mercredis du trimestre d’automne au local Niska pour échanger avec les étudiantes et les étudiants.
«Je tiens à saluer le directeur du BIRÉ, Marco Bacon, membre de la nation innue des Pekuakamiulniuatsh, qui participe à la Marche Mamu Nikantetau, un parcours de 300 km qui reliera la communauté de Pessamit à celle de Uashat mak Mani-Utenam, a souligné Stéphane Pallage. Il y représentera notre université, et son message sera centré sur la persévérance et la réussite des personnes autochtones.»
Par ailleurs, le 4 octobre, la Table de travail sur les réalités autochtones du réseau de l’Université du Québec et le Groupe d’intervention et d’innovation pédagogique (GRIIP) du réseau lanceront le module d’autoformation «Place aux Premiers Peuples dans l’enseignement universitaire». Il s’agit d’une formation accessible à toutes les enseignantes et à tous les enseignants du réseau de l’UQ. On peut s’inscrire sur la page web du module d’information.
À l’UQAM, la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation fait l’objet d’un nouveau congé annuel. Ce congé, qui a eu lieu le vendredi 29 septembre, a permis de marquer collectivement une pause, dans le but de se recueillir et de rendre hommage aux Premiers Peuples.
Décolonisation du catalogue des bibliothèques
Le Service des bibliothèques de l’UQAM a annoncé, le 28 septembre, que près de 700 000 occurrences du sujet «indiens d’Amérique» ont été supprimées du catalogue Sofia. «La présence de ce terme, à proscrire, date de plusieurs décennies de travail mal informé et basé sur une vision eurocentriste du monde», peut-on lire sur le site du Service. Dorénavant, le nouveau sujet plus approprié «Peuples autochtones» sera utilisé par les équipes du Service des Bibliothèques pour faciliter le repérage des livres et autres documents disponibles dans ses bibliothèques.
Ce travail n’est pas fait en silo. Les bibliothèques de l’UQAM utilisent un outil de référence pour les bibliothèques francophones en vue de l’indexation des documents, soit le Répertoire de vedettes-matière (RVM). Ce travail de révision du vocabulaire découle d’un travail en cocréation avec les Premiers Peuples.
L’opération réalisée ne vise pas à censurer la réalité existante. À preuve, les titres de livres qui utilisent le terme proscrit sont toujours repérables dans le catalogue. De plus, il existe encore des documents qui utilisent le terme proscrit. La réalité du catalogue Sofia, c’est qu’il permet de repérer les documents en provenance de bibliothèques de partout dans le monde. Le Service de bibliothèques s’engage à informer et à conscientiser ses collègues de la francophonie sur la nouvelle réalité et l’importance de parler à l’avenir de «Peuples autochtones».