En collaboration avec l’UQAM et le Centre d’écologie urbaine de Montréal, le Partenariat du Quartier des spectacles lance un projet de sensibilisation aux bienfaits des arbres en milieu urbain. Cette initiative s’appuie sur deux projets de recherche de l’UQAM portant sur l’impact des arbres sur l’écosystème et sur la santé et le bien-être humain, menés respectivement par le professeur du Département des sciences biologiques Alain Paquette et la professeure du Département de psychologie Janie Houle, en collaboration avec le Pôle sur la ville résiliente.
Depuis l’été 2020, le Partenariat bonifie ses aménagements végétalisés et son parc d’arbres en pot, dans le cadre du plan de verdissement du Quartier des spectacles. D’espèces variées, ces végétaux embellissent les places publiques et améliorent l’expérience des visiteurs, tout en rendant des services précieux en contribuant à réduire les îlots de chaleur et à améliorer la qualité de l’air.
Des capteurs de flux de sève ont été installés sur 21 des 93 arbres en pot du Quartier des spectacles. À l’aide de codes QR installés au pied de ces arbres, le public peut consulter des données permettant de connaître l’état de l’arbre ainsi que sa contribution au refroidissement de l’air et à l’élimination de polluants gazeux. On apprend également quelques faits sur l’espèce végétale choisie par l’équipe de verdissement pour embellir le Quartier.
Les passants peuvent ainsi aller à la rencontre d’un arbre comme le lilas japonais ou le sorbier d’Europe. Le public est invité à participer à l’identification des végétaux en proposant un prénom pour les arbres.
Les projets de l’UQAM
Les deux projets de recherche associés au projet ont été développés afin de donner des bases solides pour améliorer la contribution du Quartier des spectacles à un centre-ville plus verdoyant et accueillant pour l’ensemble des usagers.
L’étude de la Chaire de recherche sur la forêt urbaine s’intéresse à l’influence salutaire du parc d’arbres sur l’ensemble du territoire pour aider à réduire les îlots de chaleur. Les arbres urbains vivent dans des conditions difficiles, ce qui les rend vulnérables aux événements et aux changements climatiques. La chercheuse postdoctorante responsable du projet, Kaisa Rissanen, analyse avec son équipe les données récoltées pour mieux comprendre le fonctionnement des arbres en condition de stress élevé.
«On sait très peu de choses sur la croissance des arbres dans les environnements urbains, ce qui motive une grande partie de nos travaux à la Chaire de recherche sur la forêt urbaine», souligne Alain Paquette, titulaire de la Chaire.
L’étude de la Chaire de recherche sur la réduction des inégalités sociales de santé porte sur les effets bénéfiques de l’exposition aux éléments de verdissement du Quartier sur la santé mentale et le bien-être à l’échelle populationnelle. Bien que l’impact positif des arbres en milieu urbain sur la santé humaine ait été démontré à plusieurs reprises, il n’a jamais été testé dans le contexte spécifique des grandes places publiques. La candidate à la maîtrise en sciences de l’environnement Rose Gangl-Chartrand et le doctorant en psychologie communautaire Benjamin Reynolds mènent des entrevues et font de l’observation afin de mesurer les effets du verdissement sur l’utilisation et le bien-être des personnes fréquentant le Quartier.
«Nous portons une attention particulière à la réalité des personnes en situation de pauvreté, car elles sont plus fortement affectées par les îlots de chaleur. Dans un contexte où nous prévoyons faire face à des vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses dans les années à venir, l’aménagement d’espaces verts peut représenter une stratégie structurelle déterminante pour les populations défavorisées au plan socioéconomique», observe Janie Houle, titulaire de la Chaire de recherche sur la réduction des inégalités sociales de santé.