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Lectures de mars

Actualités UQAM présente chaque mois une sélection d’ouvrages publiés par des membres de la communauté universitaire.

7 mars 2023 à 10 h 58

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Femme d’idées et d’action

Lise Bissonnette est à la fois observatrice, analyste et partie prenante de la société québécoise depuis près de 50 ans. Dans l’ouvrage Lise Bissonnette. Entretiens, l’historienne Pascale Ryan rend compte de sa carrière qui, du journalisme à l’administration publique, couvre un large éventail d’engagements intellectuels basés sur la notion de service public et une préoccupation constante pour la justice sociale et l’accès universel à l’éducation, au savoir et à la culture. Son engagement envers l’éducation, par exemple, prend différentes formes, des articles du Devoir à la présidence du conseil d’administration de l’UQAM (2013-2018), un bénévolat que Lise Bissonnette dit avoir assumé avec bonheur. S’appuyant sur plusieurs exemples, elle critique la profonde indifférence des gouvernements successifs à l’égard de l’UQAM et du réseau de l’Université du Québec. Elle souligne l’aptitude sans cesse renouvelée de l’UQAM à vouloir refaire le monde en s’imposant d’abord de le repenser. «Je l’ai connue à l’époque de sa gestation, dont je garde un souvenir attendri et percutant. Elle a gagné en maturité sans perdre ses ressorts.» Dans ces entretiens, Lise Bissonnette déplore que l’économie de la culture et du savoir en soit une de consommation. «Centrée sur l’offre de biens artistiques ou de diplômes utiles, elle n’est jamais jugée à l’aune de la vitalité des institutions qui transmettent aux citoyens les connaissances et les codes d’une expérience personnelle chargée de sens, hors les marchés qui nous gouvernent.» Paru chez Boréal.

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Parcours queers

11 brefs essais queers, publié sous la direction de Marie-Ève Kingsley, étudiante de premier cycle en études littéraires et féministes, se veut un recueil revendicateur et exploratoire qui, sous diverses facettes, brosse le portrait d’une génération queer. Onze autrices et auteurs y racontent leurs expériences et parcours atypiques par le truchement de récits de soi, de poèmes, de manifestes, d’analyses et de réflexions. Le tout est ficelé sous la forme de l’essai libre et éclaté pour rendre compte d’une épistémologie queer, inhérente à l’expérience et à la représentation identitaires de chacune et chacun. Dans la préface, Anne Archet explique que le mot queer a longtemps été utilisé chez les anglophones pour décrire quelque chose qui semblait étrange. Aujourd’hui, observe-t-elle, il sert à «penser l’identité sexuelle et de genre d’une manière qui ne soit pas basée sur des identités normées, ou mieux, d’une manière qui les conserve tout en les dépassant.» L’ouvrage souligne à quel point habiter un corps queer ouvre sur des manières de voir le monde autres que celles associées aux regards dominants de la société. Outre Marie-Ève Kingsley, qui y signe un texte, d’autres Uqamiens et Uqamiennes (personnes étudiantes, diplômées et chargées de cours) comptent parmi les membres du collectif. Publié aux éditions Somme toute.

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Une nouvelle réalité touristique à éclairer

«Ce Vocabulaire du discours touristique n’a pas la prétention de
comprendre, dans le sens de contenir, tous les mots, mais ceux ayant déjà un fort usage», annonce le professeur du Département d’études urbaines et touristiques de l’ESG UQAM Boualem Kadri en avant-propos de l’ouvrage qu’il dirige avec ses collègues Alain A. Grenier, Yann Roche (géographie) et Marie Delaplace (École d’urbanisme de Paris). Élaboré sur la base des attributs du dictionnaire usuel et encyclopédique, celui-ci vise à renforcer une sémantique nécessaire à l’observation d’une réalité touristique faite d’une dualité dimensionnelle (imagi­naire anthropologique/sociologique et activité économique/managériale), d’une perception binaire du fait touristique (bon/mauvais) et d’une insuffisance définitionnelle. Le vocabulaire de la réalité touristique, explique-t-il, doit rendre compte d’une dynamique sémantique ayant évolué, depuis les 18e et 19e siècles, en trois champs sémantiques qui resteraient à valider et à compléter: celui du touriste, celui du rapport dynamique entre tourisme, touriste et société, et celui du rôle participatif du touriste dans l’offre commerciale. C’est dans cet optique que de nombreux collaborateurs et collaboratrices, dont une dizaine issus de l’UQAM, ont relevé le défi de repenser les mots pour les études touristiques afin de les adapter aux nouvelles réalités du 21e siècle. Publié aux Presses de l’Université du Québec.

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Redéfinir la didactique des langues

La didactique des langues a fait d’importantes avancées au cours des dernières décennies, notamment avec la création par le Conseil de l’Europe, en 2001, du Cadre européen commun de référence pour les langues, qui définit des niveaux de maîtrise d’une langue étrangère. Malgré ces avancées, le domaine demeure marqué par certaines confusions sur les plans épistémologique, méthodologique et terminologique. Ces confusions affectent le statut de la discipline, considérée à la fois comme théorique et pratique, et paralysent son développement. À cet ensemble de confusions s’ajoute le clivage entre quatre mondes qui s’ignorent mutuellement, soit le monde des didacticiens de la francophonie, les Applied linguists anglo-saxons, les spécialistes des sciences de l’éducation et les spécialistes qui s’intéressent à l’enseignement d’une matière scolaire spécifique. Dans Didactologie et didactique des langues: deux disciplines distinctes, le professeur émérite du Département de didactique des langues Claude Germain s’interroge sur le statut de la didactique des langues: son territoire institutionnel, ses frontières, ses méthodes, ses objectifs, son domaine d’appartenance. Il procède aussi à un examen critique de l’état des lieux de la recherche, tant fondamentale que pragmatique. Publié aux Éditions EME.

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La comptabilité pour les gestionnaires

Les données comptables peuvent parfois donner des maux de tête aux gestionnaires. Pourtant, les informations fournies par la comptabilité ont une importance capitale dans les décisions d’une organisation. Le livre Comptabilité de gestion pour gestionnaires, écrit par le professeur du Département des sciences comptables Denis Gendron et le professeur de l’UQAR Samuel Saint-Yves–Durand, vise à initier les gestionnaires à la comptabilité de gestion dans une organisation et à sa fonction essentielle, soit l’aide à la prise de décision. Divisé en 12 chapitres, l’ouvrage présente un contenu théorique axé sur la lecture et l’interprétation des données, accompagné d’exemples inspirés de la réalité d’entreprises québécoises – détaillants, grossistes, PME, OBNL, entreprises de service ou engagées socialement. Sans négliger l’aspect technique de la comptabilité de gestion, l’approche retenue est centrée sur l’utilisation des données dans un contexte décisionnel. Le manuel propose aussi des exercices pour renforcer les apprentissages. La professeure Paulina Arroyo et la chargée de cours Édith Albert (B.A. sciences comptables, 2004) ont collaboré à l’ouvrage. Publié chez Chenelière Éducation.

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Déclaration d’amour à l’écriture

Après avoir écrit une cinquantaine de livres pour enfants et de romans pour adolescents et pour adultes, parmi lesquels Valentine Picotée, Un hiver de tourmente, Là où la mer commence et Maïna, l’écrivaine à succès Dominique Demers (M.A. études littéraires, 1988), partage ses trucs et astuces dans Écrire pour que tout devienne possible. De la bonne idée qui donne l’impulsion à tout projet littéraire jusqu’à la réécriture, en passant par l’élaboration d’un synopsis, le développement des personnages, le choix d’un narrateur et le premier jet, elle nous transmet sa passion contagieuse pour l’acte d’écrire, partageant avec générosité l’envers du décor, l’ampleur de la tâche à accomplir avant d’en arriver, chaque fois, au livre ou au roman que découvrira le public. «Écrire un texte de fiction peut se comparer à escalader une montagne. En route, on risque de s’essouffler, de se fatiguer, de se perdre, de se décourager, de se sentir à bout de forces, d’avoir peur de ne jamais atteindre le sommet. Mais si on est suffisamment prévenu et bien préparé, tant de petites joies et d’intenses satisfactions jalonnent le parcours qu’une fois au sommet, on a déjà hâte de recommencer. Et c’est parfaitement normal puisqu’écrire rend heureux», affirme celle qui fut chargée de cours au Département d’études littéraires de 1985 à 1999. Publié chez Québec Amérique.