Histoire de l’Acfas
Institution unique au Canada, l’Association francophone pour le savoir (Acfas), autrefois nommée Association canadienne-française pour l’avancement des sciences, célèbre cette année son centenaire. Dans une nouvelle édition de Pour l’avancement des sciences. Histoire de l’Acfas (1923-2023), le professeur du Département d’histoire Yves Gingras raconte le travail accompli par une génération de pionniers – Léo Pariseau, Marie-Victorin, Jacques Rousseau – et poursuivi depuis par leurs successeurs pour promouvoir la culture et les professions scientifiques par la création de conditions institutionnelles et sociales propices au développement de la recherche dans toutes les disciplines. L’ouvrage présente les revendications de scientifiques francophones qui, dès les années 1920, proposent une vision moderne et urbaine du Québec. On y découvre des chercheurs en relation avec les associations étrangères pour l’avancement des sciences, des professeurs qui voyagent aux États-Unis et en Europe, des professeurs étrangers qui viennent ici donner des cours et participer aux congrès tenus par l’Acfas. Yves Gingras décrit l’existence d’un milieu intellectuel québécois ouvert et au diapason de la science internationale. Depuis les années 1960, l’Acfas intervient régulièrement en faveur du développement des politiques scientifiques québécoises et soutient les chercheurs francophones au Canada. Aujourd’hui, la mission de l’Acfas conserve sa pertinence dans un monde de plus en plus fondé sur les technologies. Paru aux éditions du Boréal.
Comment réinventer les collections?
«Traditionnellement, les musées distinguent deux principaux volets de leurs activités: les expositions et les collections. Et il apparaît assez clairement que dorénavant leur survie dépend du volet expositionnel dans la mesure où celui-ci génère de l’attention, des publics et du financement, alors que l’inflation du rôle des expositions diminue le temps que les conservateurs et les conservatrices peuvent consacrer au développement et à la mise en valeur des collections», observent les trois spécialistes en histoire de l’art Mélanie Boucher (M.A. muséologie, 2001; Ph.D. histoire de l’art, 2011), professeure à l’UQO, Marie Fraser (B.A. histoire de l’art, 1994), professeure au Département d’histoire de l’art et titulaire de la Chaire de recherche UQAM en études et pratiques curatoriales, et Johanne Lamoureux, professeure à l’Université de Montréal. Dans Réinventer la collection: l’art et le musée au temps de l’évènementiel, elles se penchent en compagnie de leurs collaboratrices et collaborateurs sur de nombreuses questions liées à l’évolution des collections muséales face à l’impératif évènementiel. À quelles fins sont-elles réinvesties? Comment sont-elles présentées ou exposées? Que racontent-elles? À qui s’adressent-elles? Les cinq parties de leur ouvrage font écho aux formules dynamiques, interrogatives et inclusives que tendent à adopter les musées. Les recherches qui y sont publiées ont, pour la grande majorité, été menées dans le cadre des activités du Groupe de recherche et de réflexion CIÉCO. Publié aux Presses de l’Université du Québec.
La reine de Montparnasse
Poète, essayiste et professeure au Département d’études littéraires, Denise Brassard est l’autrice d’Avec ou sans Kiki. Dans ce récit fictif se déroulant aujourd’hui, la narratrice arpente les mêmes lieux parisiens, parfois misérables, qui ont vu naître une véritable icône, celle que l’on surnommait «la reine»: Kiki de Montparnasse (1901-1953). La muse et parfois amante d’artistes célèbres, Kiki est aussi chanteuse, danseuse, gérante de cabaret, artiste peintre et actrice de cinéma. Née et morte dans la misère, la reine de Montparnasse est une beauté posant nue dans des ateliers crasseux. Dans l’entre-deux-guerres, elle sert de modèle aux peintres Soutine et Modigliani ainsi qu’au photographe Man Ray, et fréquente les écrivains surréalistes André Breton, Paul Éluard et Robert Desnos. Quadragénaire montréalaise et esthète, la narratrice errante voudrait écrire le roman de Kiki de Montparnasse. Rattrapée par le chaos de sa vie amoureuse, elle déambule en compagnie d’une ombre et doit combattre un mal de vivre la saisissant au mitan de sa vie. Le livre tresse deux destins de femmes, lesquelles se demandent à quoi riment les choix que l’on fait au cours d’une vie, mesurant à quel point on doit mener seule son combat pour ne pas être anéantie par le temps qui passe. Paru aux éditions du Boréal.
La science politique à l’ère du numérique
Avec l’apparition des réseaux sociaux et des chaînes d’informations en continu, il est possible de commenter presque en temps réel un événement survenu à l’autre bout du monde. Cet accès à l’information, inédit dans l’histoire de l’humanité, laisse toutefois peu de recul pour la réflexion et l’analyse critique. Pour avoir une compréhension approfondie des enjeux, l’étude de la science politique, laquelle permet d’analyser la vie en société sous différents angles et d’acquérir une rigueur intellectuelle essentielle pour appréhender l’actualité, est indispensable. Paru sous la direction des professeurs du Département de science politique Paul May et Jean-Guy Prévost, l’ouvrage Problèmes politiques contemporains a été conçu comme une introduction accessible à la science politique. Le livre est composé de chapitres brefs, qui donnent un aperçu de la manière dont cette discipline éclaire les défis du monde contemporain, par exemple les impacts des stéréotypes en politique, l’importance de s’intéresser à la politique municipale, les menaces à la démocratie engendrées par Internet et les solutions politiques aux crises pandémiques et climatiques. Plusieurs membres du Département de science politique collaborent à cet ouvrage. Publié aux Éditions JFD.
La philanthropie au Québec
Dans l’opinion publique comme dans le domaine scientifique, la définition de la philanthropie est loin d’être univoque. «La philanthropie fait partie des “concepts essentiellement contestés”, du moins constamment discutés, comme le sont la démocratie, la justice ou l’égalité. Mais pourquoi est-il si difficile de conceptualiser la philanthropie?», se demandent la doctorante en sociologie Diane Alalouf-Hall, la diplômée et ancienne directrice du PhiLab Québec Caroline Bergeron (M.A. muséologie, 2004) et le professeur du Département de sociologie Jean-Marc Fontan. Dans État des lieux sur la philanthropie subventionnaire québécoise, ils présentent avec plusieurs collaboratrices et collaborateurs les résultats de recherches menées entre 2018 et 2021 sur la philanthropie québécoise, dans le cadre du programme du le Réseau de chercheurs universitaires et de partenaires de l’écosystème philanthropique québécois. Divisé en trois parties, l’ouvrage contribue à l’approfondissement des connaissances du milieu philanthropique québécois et introduit des perspectives nouvelles, dont le regard autochtone. La première partie présente des ancrages théoriques ou réflexifs sur le secteur philanthropique; la deuxième partie aborde le sujet sous l’angle du prisme sectoriel (alimentation, art, tourisme) et la troisième partie se penche sur une philanthropie qualifiée de «prospective», en voie d’adaptation aux nouveaux enjeux sociaux et environnementaux. Publié aux Presses de l’Université du Québec.
Pour une bonne gouvernance
Toutes les organisations ont besoin d’un système de bonne gouvernance, soit des mécanismes permettant d’atteindre leurs objectifs de manière efficace. Considéré comme le mécanisme de gouvernance le plus important, le conseil d’administration vise à assurer une orientation stratégique à l’organisation, à recruter une équipe de direction compétente pour mettre en œuvre les orientations fixées, à déterminer la rémunération des membres de la direction, à les surveiller, à les contrôler et à les congédier s’il y a lieu. Rédigé par la professeure du Département des sciences comptables Saidatou Dicko, l’ouvrage Le conseil d’administration contient deux sections. La première fait le tour des questions relatives à la gouvernance corporative et au conseil d’administration, par exemple les rôles et les responsabilités des administrateurs et administratrices, les fondements et les approches théoriques, la structure, le fonctionnement, les qualités requises ainsi que les particularités des organisations sans but lucratif. La deuxième partie contient des exercices et des études de cas qui permettront aux lecteurs et lectrices de comprendre et d’appliquer les notions importantes liées aux rôles, aux responsabilités et aux devoirs des membres du conseil d’administration. Publié aux Éditions JFD.