Les doctorantes Cloé Gratton, Mélanie Côté-Cyr, Geneviève De Breyne-Gagnon et Émilie Racine figurent parmi les récipiendaires de la bourse Vanier 2022. D’une valeur de 50 000 dollars par année pendant trois ans, la bourse Vanier est attribuée selon trois grands critères: l’excellence du dossier académique, le potentiel de recherche et les compétences en leadership.
Cloé Gratton et Mélanie-Côté Cyr ont obtenu une bourse du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG), alors que Geneviève De Breyne-Gagnon et Émilie Racine ont obtenu une bourse du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH). Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) remettent aussi des bourses Vanier.
La doctorante en psychologie Cloé Gratton (M.A. philosophie, 2018) étudie les biais cognitifs susceptibles d’entraver le traitement de l’information en contexte de nouvelles médiatiques. «Je m’intéresse au fait que les nouvelles sont souvent présentées de façon répétée sur les médias sociaux, et à l’impact que cette répétition peut avoir sur la croyance envers ces nouvelles, précise l’étudiante, dont la thèse sera effectuée sous la direction du professeur Henry Markovits. J’étudie aussi l’impact de la valence émotionnelle positive ou négative sur la croyance envers de fausses informations. Un volet plus pragmatique de ma recherche vise à déterminer comment on peut renverser des croyances erronées à l’aide de différents types de réfutation.»
Cloé Gratton a lancé, en collaboration avec ses collègues Émilie Gagnon-St-Pierre et Eric Muszynski, l’encyclopédie virtuelle bilingue RACCOURCIS. «Cette encyclopédie vulgarisée des biais cognitifs et autres phénomènes associés nous a valu plusieurs accolades et invitations pour donner des conférences, notamment dans la fonction publique et juridique», rapporte Cloé Gratton.
L’étudiante s’est impliquée dans plusieurs projets depuis le début de son parcours universitaire, étant notamment la porte-parole de Fillosophie, un projet visant à promouvoir au niveau international la place des femmes en philosophie. Elle a aussi remporté une bourse d’implication étudiante de la Faculté des sciences humaines, un prix Forces Avenir ainsi que le Prix des administratrices universitaires du Canada 2021, remis à des étudiantes de cycles supérieurs ayant démontré des qualités de leadership remarquables à l’université ou dans la communauté.
La doctorante en biochimie Mélanie Côté-Cyr (M.Sc. biochimie, 2022) travaille sur la conception de nanomatériaux protéiques fonctionnels inspirés des systèmes biologiques pour la régénération tissulaire. «Plusieurs protéines naturelles ont la capacité de s’autoassembler pour former des nanostructures robustes, biodégradables et compatibles avec les organismes vivants, explique l’étudiante, dont le directeur de recherche est Steve Bourgault, professeur au Département de chimie. Mon projet de thèse vise à exploiter les propriétés d’assemblages protéiques dérivés de systèmes biologiques, comme les biofilms bactériens, et à évaluer leur potentiel pour la régénération tissulaire.»
Mélanie Côté-Cyr étudiera dans un premier temps les propriétés physiques et la compatibilité biologique des assemblages protéiques. Des séquences reconnues pour moduler certaines fonctions biologiques – l’adhésion des cellules vivantes ou la maturation de cellules immunitaires ou de cellules progénitrices, par exemple – seront ajoutées aux protéines d’autoassemblage pour former des nanomatériaux fonctionnels. «Les propriétés physiques des matériaux résultants seront testées, et la réponse biologique à ces matériaux sera évaluée à l’aide de modèles de cellules en culture et de modèles animaux, souligne-t-elle. Ce projet devrait permettre d’approfondir les connaissances sur les propriétés physiques et biologiques des assemblages de protéines dérivés de systèmes biologiques et sur leur potentiel pour la conception de biomatériaux.»
En avril 2022, Mélanie Côté-Cyr a remporté le premier Prix du mérite de l’UQAM dans la catégorie Relève étudiante (maîtrise). Son mémoire avait été réalisé sous la codirection de Steve Bourgault et de Denis Archambault, professeur au Département des sciences biologiques.
Étudiante au doctorat en science politique, Geneviève De Breyne-Gagnon s’intéresse à la co-optation de l’intersectionnalité dans l’espace public. Dans le cadre de sa thèse, elle fera une étude de cas de coalitions féministes ontariennes et québécoises.
Pour sa part, l’étudiante au doctorat en études et pratiques des arts Émilie Racine travaillera sur les pratiques de la créatrice scénique à travers le prisme de l’intermédialité.