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Identifier les arbres privés de Montréal

L’équipe de l’Observatoire urbain invite la population montréalaise à participer à un exercice de science citoyenne.

30 août 2023 à 12 h 46

Depuis le début de l’été, l’équipe de l’Observatoire urbain parcourt la ville afin de mesurer le diamètre et d’identifier les espèces d’arbres présentes sur 25 placettes-échantillons réparties sur le territoire de Montréal. «La recherche actuelle sur la forêt urbaine est généralement limitée aux arbres publics en raison de l’accès et de la disponibilité des données. Plus de 50 % des arbres urbains sont ainsi exclus des études, avec des résultats possiblement biaisés», observe le professeur du Département des sciences biologiques Alain Paquette, titulaire de la Chaire de recherche sur la forêt urbaine.

Pour pallier ce problème, son équipe lance un appel à toutes et à tous afin d’inventorier les arbres privés sur l’île de Montréal. «Que ce soit sur l’une de nos placettes ou pas, nous souhaitons recueillir le plus d’informations possibles sur les arbres privés, tant qu’ils se trouvent sur l’île de Montréal. Pas besoin d’être propriétaire d’un terrain pour nous aider. Un ou une locataire peut inventorier les arbres privés autour de son logement», précise le professeur.

Ceux et celles qui souhaitent participer peuvent s’enregistrer sur le site de la Chaire de recherche sur la forêt urbaine et commencer l’identification de leurs arbres. «Nous fournissons de l’aide et des instructions pour faciliter le travail», note Alain Paquette.

Il y a trois étapes: identifier l’espèce de l’arbre, mesurer sa circonférence et indiquer ses coordonnées. «Sur notre site, nous avons mis à la disposition des gens une liste d’espèces les plus communes à Montréal ainsi que des photos pour aider à l’identification. Nous suggérons également des applications en ligne et, si cela ne fonctionne pas, les gens peuvent nous envoyer leurs photos.»

Pour mesurer la circonférence d’un arbre, il suffit de se munir d’un ruban à mesurer ou d’un mètre. «La mesure se fait à une hauteur de 130 cm à partir de la base du tronc, explique le chercheur. On peut utiliser un ruban souple et faire le tour du tronc de l’arbre, ou une corde et on reporte la longueur sur un mètre ou un ruban à mesurer rigide.»

La localisation de l’arbre est fondamentale pour l’inventaire de l’équipe de recherche. «Avec Google Maps et la vue satellite – pour plus de précision – il suffit de cliquer sur votre arbre et Google vous indiquera les coordonnées, explique Alain Paquette. Les gens peuvent aussi nous indiquer leur adresse et nous estimerons les coordonnées de leurs arbres.»

Le professeur espère que les gens enthousiastes à participer à cet exercice de science citoyenne. «Il importe de mieux connaître l’inventaire des arbres en milieu urbain, car ceux-ci offrent des services essentiels, comme rafraîchir l’air et soutenir la biodiversité», conclut-il.