L’astrophysicien québécois Hubert Reeves, connu du grand public pour ses nombreux ouvrages de vulgarisation scientifique, dont Patience dans l’azur (1982) et Mal de terre (avec Frédéric Lenoir, 2003), publiés au Seuil, s’est éteint à l’âge de 91 ans à Paris, où il s’était établi dans les années 1960. En 2010, l’UQAM lui avait décerné un doctorat honoris causa, soulignant sa contribution scientifique majeure sur l’origine du cosmos et son talent de communicateur dédié à la cause de l’environnement. Il était le père de Nicolas Reeves, professeur à l’École de design.
Diplômé en physique et en astrophysique nucléaire des universités de Montréal, McGill et Cornell, aux États-Unis, Hubert Reeves avait commencé sa carrière de professeur à l’Université de Montréal. Il a par la suite enseigné à l’Université libre de Bruxelles, puis a été nommé, en 1965, directeur de recherche au Centre national de recherche scientifique de Paris et conseiller scientifique au Commissariat à l’énergie atomique.
En parallèle avec sa carrière de chercheur, Hubert Reeves a publié de nombreux ouvrages, participé à des émissions de radio et de télévision, et donné d’innombrables conférences de vulgarisation scientifique. À partir des années 2000, il consacre une bonne partie de ses énergies à la défense de l’environnement. De 2001 à 2017, il agit, entre autres, à titre de président de l’association Humanité et Biodiversité. En 2005, il participe avec l’environnementaliste David Suzuki (également docteur honorifique de l’UQAM) à la grande conférence Alerte climatique, organisée au Palais des congrès par Équiterre en collaboration avec l’UQAM et les Éditions du Boréal.
Hubert Reeves a reçu de nombreux honneurs tout au long de sa carrière. Il a, entre autres, été nommé Grand Officier de la Légion d’honneur de la France et de l’Ordre national du Québec ainsi que membre de la Société royale du Canada. Lauréat de plusieurs prix, dont celui de la Société Albert-Einstein de Berne, en Suisse, et du prix Jules Janssen de la Société astronomique de France, il a aussi donné son nom au prix de vulgarisation de l’Association des communicateurs scientifiques du Québec. Outre celui de l’UQAM, il a reçu neuf doctorats honorifiques.
On peut écouter le témoignage du professeur du Département de didactique Pierre Chastenay, qui fut conseiller scientifique au Planétarium de Montréal pendant 25 ans, au sujet de l’apport scientifique d’Hubert Reeves en astrophysique, livré le 15 octobre dernier dans le cadre de l’émission Les années lumière.