La prochaine Journée d’études allemandes, qui se tiendra le 9 février prochain au cours de la semaine des Portes ouvertes de l’UQAM, mettra à l’honneur parmi ses conférenciers deux diplômés de l’École de langues. Assistante à la direction de la représentation de l’État de Bavière à Montréal, Gabrielle Rousseau-Bélanger (B.A. relations internationales et droit international, 2018) proposera une introduction à cet État du sud de l’Allemagne et ses relations avec le Québec. Son collègue Simon Leclerc (B.Sc. sciences, 2017), chargé de cours au Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère, s’entretiendra des défis du secteur énergétique allemand.
Gabrielle Rousseau-Bélanger: une histoire d’amour entre la Bavière et le Québec
Diplômée du BRIDI, Gabrielle Rousseau-Bélanger a intégré une concentration en langue allemande dans son cheminement. Elle a ainsi réalisé un rêve qui a changé sa vie sur les plans académique, professionnel et personnel.
«J’ai toujours été passionnée par l’histoire et la culture allemandes et je me disais que, pour mieux connaitre l’Allemagne, comprendre la langue serait un atout car, dans les faits, la langue est un vecteur important de culture», confie Gabrielle Rousseau-Bélanger dans un témoignage publié sur le site de l’École de langues.
Pour elle, tout a commencé avec un échange étudiant à Berlin en 2018. Au départ, elle devait rester six mois, peut-être un an en Allemagne. Finalement, elle y a passé quatre ans, ajoutant une série d’expériences à son C.V. et perfectionnant sa connaissance de la langue. Après l’échange, l’étudiante a réussi à décrocher un stage à la Délégation du Québec à Munich, capitale de la Bavière. On lui a ensuite offert du travail comme assistante de langue française dans des écoles secondaires, où elle a passé un an, préparant son projet d’études supérieures.
C’est à Brême, dans le nord de l’Allemagne, que Gabrielle Rousseau-Bélanger a complété un programme d’études de deuxième cycle en relations internationales. Son mémoire de maîtrise a porté sur les relations entre le Québec et l’Allemagne depuis l’ouverture dans ce pays de la Délégation du Québec, en 1970.
«Bien plus qu’une simple expérience personnelle, mon séjour en Allemagne m’a aussi permis de développer une expertise dans le domaine des relations Québec-Allemagne, ce qui m’a amenée à travailler pour la Représentation de l’État de Bavière à Montréal aujourd’hui», note la diplômée, qui est rentrée à Montréal en 2022. «Je peux donc dire que les cours d’allemand ont véritablement transformé ma passion pour l’Allemagne en vocation professionnelle.»
Gabrielle Rousseau-Bélanger souligne que les cours d’allemand de l’École de langues lui ont donné les bases nécessaires pour vivre une véritable expérience d’intégration culturelle. «Étant née et ayant grandi à Montréal, ce séjour en Allemagne a été un grand défi et un grand accomplissement pour moi. Les rencontres que j’ai faites et les expériences que j’ai vécues resteront à jamais une source de richesse dans ma vie», témoigne la jeune femme, qui a même rencontré l’amour de sa vie en Allemagne!
Simon Leclerc: un passionné de l’environnement inspiré par l’Allemagne
Simon Leclerc cumule les certificats à l’UQAM: sciences de l’environnement, communication, ressources énergétiques durables et… allemand. Ayant commencé les cours d’allemand pour le plaisir d’apprendre une nouvelle langue, il a rapidement décidé de compléter le certificat de 30 crédits. C’est ce qui lui a permis, en 2012, de partir à Munich enseigner le français, une expérience allemande qu’il a adorée et qu’il a décidé de prolonger pendant deux ans.
«Durant mon séjour à Munich, j’ai eu l’occasion d’assister à différents cours, car une coloc faisait des études en ingénierie et l’autre terminait un doctorat en physique, raconte le diplômé. De quoi alimenter de belles discussions sur la place des énergies renouvelables en Allemagne et dans le monde.»
Simon Leclerc a également profité de son séjour pour visiter de nombreuses installations dans le pays. «L’Allemagne m’a inspiré, me montrant qu’il était possible d’aller plus loin dans le développement et l’implantation des énergies renouvelables à grande échelle.»
De retour au Québec, où il a complété un programme court de deuxième cycle en éducation relative à l’environnement, Simon Leclerc possédait une maîtrise suffisante de l’allemand pour devenir auxiliaire dans les cours d’allemand de l’École de langues. Il donne régulièrement des conférences sur des sujets liés à l’écologie en Allemagne dans le cours ALL1030 – Langue et culture des pays germanophones.
Chargé de cours au Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère depuis 2020, il y a enseigné des cours liés aux technologies renouvelables. «Mon séjour en Allemagne a clairement contribué à nourrir cette passion que j’ai le privilège d’enseigner aujourd’hui», témoigne celui qui est aujourd’hui membre du comité de liaison institutionnel au Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM.
Programme de la Journée d’études allemandes
En plus des conférences de Gabrielle Rousseau-Bélanger et de Simon Leclerc, en matinée, plusieurs autres activités sont inscrites au programme de la Journée d’études allemandes. De 14 h à 14 h 30, une réception officielle réunira la Consule générale de la République fédérale d’Allemagne, Susanne Aschi-Glesius, le représentant de l’État de Bavière, Daniel Etzel, et le recteur intérimaire Louis Baron. La Consule générale présentera ensuite, de 14 h 30 à 15 h 30, une conférence sur les priorités de politique intérieure et extérieure du gouvernement allemand dans un contexte mondial fragilisé. De 15 h 45 à 17 h, un panel sur «L’Allemagne et le nouvel alignement géopolitique mondial» réunira Elisa Valentin, déléguée générale du Québec à Munich, Laurence McFalls, professeur à l’Université de Montréal, et Laurent Borzillo, chargé de cours au Département de science politique et chercheur à l’Institut d’études internationales de Montréal. La journée se terminera par la présentation du film Cleo, du réalisateur allemand Erik Schmitt, au Goethe-Institute.