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Course au décanat de la Faculté des sciences

Le doyen Normand Séguin brigue un second mandat.

Par Pierre-Etienne Caza

28 avril 2023 à 10 h 21

Le doyen de la Faculté des sciences Normand Séguin brigue un second mandat. Seul en lice, il était invité à rencontrer la communauté universitaire le 26 avril dernier. L’événement avait lieu en présentiel tout en étant accessible en ligne. Le vice-recteur à la Vie académique Jean-Christian Pleau a commencé la séance en expliquant les prochaines étapes du processus de désignation, avant de céder la parole au candidat.

«J’ai dû faire des choix, car il y a tellement de belles choses qui ont été réalisées au cours des dernières années à la Faculté des sciences», souligne d’emblée Normand Séguin, avant de présenter sommairement un bilan de son premier mandat ainsi que les enjeux qu’il entrevoit pour le futur.

Visibilité des sciences

La visibilité des sciences constitue le premier enjeu ciblé par le doyen. «Lors de mon entrée en poste, l’objectif était de déconstruire la croyance à l’effet qu’il n’y avait pas de sciences à l’UQAM. Les actions sur les médias sociaux et les publicités télévisées ont permis d’obtenir une belle visibilité et de nous mettre sur la map, comme on dit.»

Dans la même veine, la mise en ligne de capsules vidéo sur le web a donné de la visibilité à certains programmes d’études ainsi qu’à des chercheuses et chercheurs, notamment avec les séries «Les visages de la recherche» et «Femmes en science». «Le prochain projet de capsules sera de mettre de l’avant quelques-unes de nos personnes diplômées», annonce le doyen.

Normand Séguin espère poursuivre ses efforts pour mieux faire connaître la Faculté des sciences à l’interne. «Il est plutôt rare que les gens du campus central viennent faire un tour au Complexe des sciences – c’est plus souvent l’inverse – mais lorsqu’ils le font, ils sont épatés de constater l’étendue de nos laboratoires et de nos infrastructures de recherche», souligne-t-il.

Recrutement

«Le recrutement est le nerf de la guerre, car les effectifs étudiants sont en baisse à l’UQAM, reconnaît Normand Séguin. C’est pourquoi l’idée d’organiser des Portes ouvertes au Complexe des sciences a été retenue et constitue un beau succès, car les futurs étudiants et étudiantes peuvent ainsi visiter nos installations.»

Le doyen souhaite poursuivre l’activité de relance des candidates et candidats admis. «L’objectif est de les aider à nous choisir, à les convaincre que notre programme répond à leurs besoins, et cela passe par des communications personnalisées pour leur donner de l’information, les mettre en contact avec leur direction de programme et leur rappeler les dates importantes pour s’inscrire», précise-t-il.

Le suivi des candidats internationaux représente toutefois un défi de recrutement, note Normand Séguin. «Nous organisons à cet égard des rencontres virtuelles afin que ces candidates et candidats puissent dialoguer avec des gens de chez nous et trouver des réponses à leurs questions.»

La mise en place d’un répertoire de la recherche figure parmi les projets que compte entreprendre le doyen lors de son second mandat. «Les professeures et professeurs ont des programmes de recherche et ils ont besoin de gens pour les réaliser. Or, le recrutement aux cycles supérieurs ne s’effectue pas de la même façon auprès des étudiantes et étudiants qui ne sont pas issus du premier cycle à l’UQAM. Plusieurs programmes exigent que la personne candidate fournisse le nom de la professeure ou du professeur qui l’encadrera. Ce répertoire aura pour visée d’afficher les besoins des professeures et professeurs en matière de main-d’œuvre en recherche.»

Développement des études

Pour renforcer les efforts de recrutement, il importe de maintenir l’attractivité des programmes d’études en science, insiste Normand Séguin. «Le décanat est là pour aider les départements à développer leurs projets de création de programmes et à les mettre en œuvre», soutient-il.

Une fois inscrits, le doyen veut s’assurer que les étudiants n’abandonnent pas en cours de route. «Nous sommes désormais en mesure d’analyser le cheminement des étudiantes et des étudiants, et nous proposerons des avenues pour favoriser la poursuite des études, comme un encadrement plus serré ou du mentorat», illustre-t-il.

Normand Séguin compte renforcer les liens avec les cégeps, notamment en ce qui concerne les ententes DEC-BAC. «On peut également penser à des projets centrés sur des cours, note-t-il. Par exemple, un cégep a approché le Département de chimie pour explorer la possibilité que nous donnions le volet pratique de certains cours, tandis qu’il assurerait le volet théorique. Ce serait une belle façon de faire découvrir nos laboratoires aux cégépiennes et cégépiens et de leur faire connaître les sciences à l’UQAM.»

Le doyen invite sa communauté à oser explorer de nouvelles pistes en matière de programmes. «Ce fut le cas par le passé avec les gens en mathématiques, qui ont osé proposer une voie en actuariat, qui a débouché sur un baccalauréat, ou un programme en informatique… qui a débouché sur la création d’un département!», rappelle-t-il en se réjouissant que des projets de cette nature soient en cours au Département des sciences de l’activité physique. «Il faut prendre le temps de se réunir et de discuter des développements académiques qu’on a envie de voir survenir dans nos domaines respectifs dans 5 ans», ajoute-t-il.

Poursuivre le soutien à la recherche

Normand Séguin compte poursuivre la mise en place des actions et des orientations stratégiques de la recherche au sein de la Faculté des sciences. L’un des projets qui lui tient à cœur est l’aide aux chercheuses et chercheurs pour le financement de leurs projets. «Avec le Service de la recherche et de la création, nous avons établi que nous pouvons effectuer un travail en amont, ce qui a conduit à l’embauche d’un agent de recherche expérimenté qui peut offrir son soutien aux professeures et professeurs dans leurs demandes de subvention FCI», illustre-t-il.

Le doyen compte également faire des représentations afin d’assurer un meilleur soutien administratif aux centres de recherche. «Ceux-ci reçoivent les mêmes montants depuis 10, 15 ou 20 ans – ces montants ne valent plus la même chose aujourd’hui, observe-t-il. Les centres ont donc de la difficulté à dégager les marges de manœuvre pour engager du personnel. Nous avons un projet-pilote en cours pour garantir des postes de soutien.»

Le soutien informatique figure également parmi les enjeux ciblés par Normand Séguin. «Nous avons regroupé dans la salle des machines l’ensemble des serveurs qui étaient autrefois éparpillés dans les différentes unités de recherche et qui étaient plus vulnérables aux attaques informatiques, note-t-il. Il faut aussi trouver et garder de bons techniciens afin d’entretenir adéquatement tous ces équipements.»

Reconnaissance et valorisation

De nombreux prix ont été créés au cours des dernières années à la Faculté des sciences: le prix Bâtisseur, les Prix de la recherche, les Prix de l’enseignement, le Prix de la relève décerné à une personne diplômée. «Le conseil académique devrait entériner aujourd’hui même la création d’un nouveau prix, qui soulignera l’engagement et le travail essentiel des employées et employés de soutien, annonce Normand Séguin. Le comité de ce nouveau prix a reçu plusieurs candidatures, toutes excellentes. Ce n’était pas évident de choisir!»

En conclusion, le doyen a résumé les principaux défis et enjeux auxquels il compte dédier son travail dans un second mandat: rehausser les effectifs étudiants et poursuivre le soutien à la recherche ainsi que l’ensemble des activités de la Faculté, et ce, dans un contexte d’inflation et de compressions. «Les sciences appliquées sont coûteuses en raison des équipements et des matériaux, observe-t-il. Si le prix de l’hélium quadruple, par exemple, nous n’avons pas le choix d’ajuster notre budget et de faire des choix. Nous ne bénéficions pas d’indexation des sommes qui nous sont allouées.»

Planifier les rénovations des laboratoires et des infrastructures de recherche figure également sur son radar. «Nos infrastructures vieillissent, elles ont 20-25 ans et il faut planifier leur renouvellement afin de conserver notre compétitivité scientifique», explique-t-il. Le doyen souhaite aussi entreprendre un chantier EDI pour qu’au moins une place par laboratoire soit accessible selon les normes universelles.

Enfin, Normand Séguin souhaite revitaliser la vie sociale au Complexe des sciences. «La cour intérieure a été réaménagée avec le Service des immeubles pour la rendre plus attrayante pour les étudiantes, les étudiants et le personnel de la Faculté», souligne-t-il.

«Nous avons entrepris de nombreux projets et j’espère les poursuivre avec vous au cours des prochaines années, toujours dans un esprit collaboratif», conclut-il.

Période de consultation

La consultation au moyen du système Omnivox commencera le 28 avril, à 10 h, et se terminera le 5 mai, à 15 h. Après l’examen des résultats de la consultation, le comité de sélection, présidé par le vice-recteur à la Vie académique Jean-Christian Pleau, formulera une recommandation au Conseil académique de la Faculté des sciences, qui proposera la sienne à la Commission des études. Le Conseil d’administration statuera finalement sur la nomination après recommandation de la Commission des études.

Lettre de présentation, curriculum vitæ et lettres d’appui

On peut consulter la lettre de présentation et le curriculum vitæ de Normand Séguin, ainsi que des lettres d’appui et d’autres informations sur le site du Secrétariat des instances, sous l’onglet «Consultations en cours».

On peut revoir sa présentation publique sous le même onglet (ce lien sera désactivé à la suite de la période de consultation).