Seule candidate en lice pour le poste de doyenne de la Faculté de science politique et de droit, la professeure et directrice du Département des sciences juridiques Rachel Chagnon (Ph.D. histoire, 2009) était invitée à rencontrer la communauté universitaire le 8 mars dernier. L’événement avait lieu en présentiel tout en étant accessible aux personnes à distance. Le vice-recteur à la Vie académique Jean-Christian Pleau a commencé la séance en expliquant les prochaines étapes du processus de désignation de la doyenne, du doyen de la Faculté de science politique et de droit, avant de céder la parole à la candidate.
«Cette université fait partie de ma vie depuis deux décennies, déclare Rachel Chagnon, qui a amorcé son doctorat à l’UQAM en 1996. C’est un lieu pour lequel j’ai un attachement très fort et cela explique en partie la raison pour laquelle je me présente au poste de doyenne.»
C’est la deuxième fois de l’histoire de la Faculté de science politique et de droit qu’une candidate se présente au poste de doyenne, rappelle Rachel Chagnon en soulignant la Journée internationale des droits des femmes.
La candidate indique d’entrée de jeu ne pas avoir de programme à proposer, mais plutôt des lignes de conduite qui guideront son action si elle est élue doyenne. «J’aimerais d’abord vous parler de moi, puisque ma carrière académique reflète la personne que je suis et la manière dont j’envisage la collaboration et la gestion, la façon dont on réalise des projets», souligne-t-elle.
Spécialiste des enjeux liés à la violence conjugale, Rachel Chagnon mise depuis le début de sa carrière sur la recherche participative et la recherche-action auprès de nombreux groupes de femmes. «L’objectif de mes plus récents projets est de faire reconnaître la réalité des personnes victimes de violence dans le système judiciaire, de faire reconnaître les manques et les apories du système judiciaire pour amener à une meilleure prise en charge des victimes afin qu’elles soient reconnues par la justice, illustre-t-elle. Nos études ont participé à construire l’argumentaire autour de la nécessité de revisiter la relation que les victimes de violence ont avec le système judiciaire. Ces travaux ont conduit, entre autres, à la création du Tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et de violence conjugale.»
Cette réalisation est emblématique de ce qui l’anime comme personne, insiste-t-elle. «J’aime le travail en équipe, le travail participatif, j’aime travailler dans des environnements où il y a peu de hiérarchies, où l’on est dans l’horizontalité et où toutes les personnes ont leur importance et leur pertinence. Que ces personnes soient à l’intérieur du milieu universitaire ou à l’extérieur m’importe peu, tant que nous visons les mêmes objectifs pour faire avancer le monde qui nous entoure.»
Directrice de l’IREF de 2014 à 2020, Rachel Chagnon a misé sur ce type de gestion collaborative pour y développer les programmes et les cours en ligne ainsi que pour nouer des partenariats avec la France. «À travers ces projets, nous avons développé notre cohésion comme groupe ainsi que le sentiment de pouvoir avancer ensemble, ce qui est très précieux», note-t-elle.
Les trois lignes de conduite que propose Rachel Chagnon à titre de doyenne sont de défendre et développer la mission de la Faculté de science politique et de droit, d’inscrire la Faculté dans son milieu et de travailler au vivre-ensemble.
Promouvoir et développer la mission facultaire
L’objectif premier d’une faculté est de promouvoir et développer sa mission en défendant vigoureusement les intérêts de ses unités de base et en soutenant le développement de leur potentiel et de leurs projets, souligne Rachel Chagnon. «Le rôle de la doyenne est d’être la porte-parole de la Faculté à l’intérieur de l’UQAM afin que les ressources dont nous avons besoin nous soient dévolues, en nous assurant d’obtenir notre juste part, d’être entendus et intelligibles auprès de nos collègues des autres facultés», affirme la candidate.
Inscrire la Faculté dans son milieu
Les trois unités composant la Faculté de science politique et de droit – le Département de science politique, le Département des sciences juridiques et l’Institut d’études internationales de Montréal (IEIM) – ont des antennes sur le monde extérieur, note Rachel Chagnon. «Nous devons développer encore davantage ces réseaux, car cela aura des répercussions bénéfiques sur le recrutement étudiant. Les alliances que nous pourrons établir feront la différence.»
Travailler au vivre-ensemble
La candidate souhaite trouver des solutions afin que les personnes travaillant à la Faculté se sentent valorisées et appréciées à leur juste valeur. «Je m’engage à agir de concert avec elles afin de trouver des moyens concrets de les accompagner dans leur travail, dit-elle. Plus largement, nous devons poursuivre les efforts entrepris afin d’améliorer la cohésion entre les unités. Le vivre-ensemble, c’est l’affaire de tout le monde. À ce titre, je pense que le rôle de la Faculté est de créer des lieux de rencontres et d’échanges auxquels toutes et tous seraient conviés», conclut-elle.
Période de scrutin
Le scrutin pour la désignation de la doyenne se déroulera à compter de 10 h, le 14 mars, jusqu’à 15 h, le 20 mars, par l’entremise du système Omnivox. Après l’examen des résultats de la consultation, le Comité de sélection, présidé par le vice-recteur à la Vie académique Jean-Christian Pleau, formulera une recommandation au Conseil académique de la Faculté de science politique et de droit, lequel fera sa recommandation à la Commission des études. Celle-ci recommandera finalement la nomination de la personne désignée au Conseil d’administration, qui déterminera sa date d’entrée en fonction.
Si elle est élue, la nouvelle doyenne succédera au professeur du Département de science politique Jean-Pierre Beaud, qui assume le rôle de doyen intérimaire de la Faculté de science politique et de droit depuis le 25 août 2022.
Lettre de présentation et curriculum vitæ
On peut consulter la lettre de présentation et le curriculum vitæ de Rachel Chagnon sur le site du Secrétariat des instances, sous l’onglet «Consultations en cours».
On peut revoir sa présentation ici (ce lien sera désactivé à la suite de la période de consultation).