Les professeurs du Département des sciences de l’activité physique Paquito Bernard et Alain Steve Comtois ont reçu une subvention de 254 000 dollars dans le cadre du programme ACCES-Onco de l’Oncopole, le pôle cancer du Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS). Intitulé «Adhésion, satisfaction et acceptabilité des interventions par télékinésiologie chez les personnes vivant avec un cancer», le projet fait partie d’un plan d’investissement gouvernemental de plus de 7 millions de dollars pour appuyer l’industrie des sciences de la vie. L’annonce a été faite par Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, lors du congrès international de la Biotechnology Innovation Organization (BIO), qui avait lieu à Boston.
L’étude vise à déterminer si les personnes atteintes de cancer préfèrent une intervention en activité physique à distance plutôt qu’en présentiel. Elle a aussi pour objectif d’évaluer si l’intervention à distance permet d’améliorer leur qualité de vie, leur sommeil et leurs capacités fonctionnelles.
Des personnes atteintes du cancer de la prostate, du poumon ou du sein seront recrutées et placées dans des groupes d’intervention à distance ou en présentiel.
Les entraînements seront encadrés par des kinésiologues spécialisés en oncologie et adaptés à chaque patiente ou patient. «Nous voulons à terme accélérer le développement de la kinésiologie en oncologie au Québec en contournant les contraintes liées aux trajets, et donc améliorer la qualité de vie des patientes et patients», ont indiqué les chercheurs.
À la suite de l’intervention, des groupes de discussion seront organisés avec les patientes et patients afin de déterminer les principales barrières à leur adhésion au programme et les éléments facilitateurs. Les bénéfices de la pratique de l’activité physique seront analysés sur le plan de la santé physique et mentale. «Nous espérons offrir aux patientes et patients à l’échelle du Québec des interventions à distance pour les aider pendant leur maladie et identifier ce qu’ils considèrent comme étant leurs principaux obstacles pour rester actifs», ont commenté Paquito Bernard et Alain Steve Comtois.
Les chercheurs Andreas Bergdahl de l’Université Concordia et Fred Saad de l’Université de Montréal collaborent au projet.