Les recherches menées par le professeur du Département de science politique Alain-G. Gagnon sur les sociétés plurinationales, le fédéralisme multinational, le nationalisme et la théorie de la reconnaissance seront au centre des discussions lors d’un colloque international qui se tiendra à l’UQAM (salle D-R200) du 27 au 29 septembre prochains. Intitulé «Les société plurinationales dans tous leurs États: perspectives internationales sur l’œuvre d’Alain-G. Gagnon», le colloque est organisé par le Groupe de recherche sur les sociétés plurinationales (GRSP), en collaboration avec le Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie (CRIDAQ) et la Faculté de science politique et de droit.
Ce colloque sera aussi l’occasion de revenir sur la contribution collective dans laquelle s’inscrit la trajectoire intellectuelle d’Alain-G. Gagnon, en insistant sur les diverses équipes de recherche qu’il a dirigées au fil des ans et dans lesquelles il évolue toujours, notamment le CRIDAQ et le GRSP, qui célèbrent en 2023 leurs 20 et 30 ans d’existence.
Chercheur de réputation internationale, Alain-G. Gagnon est reconnu comme l’un des plus éminents observateurs de la vie politique canadienne et québécoise ainsi que des sociétés plurinationales. Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en études québécoises et canadiennes, ses travaux ont été traduits dans plusieurs langues. Le professeur est aussi reconnu pour son engagement, qui se traduit par un rôle de mentor auprès de jeunes chercheuses et chercheurs et par une participation régulière aux débats publics.
Éclairer des dynamiques complexes
Le colloque a pour objectif d’éclairer divers types d’interrogations dans la perspective ouverte par les travaux d’Alain-G. Gagnon, qui s’est imposé comme l’un des principaux architectes de la théorie du fédéralisme multinational.
À l’instar du Canada, plusieurs démocraties libérales contemporaines sont le théâtre de tensions et de conflits entre des communautés politiques minoritaires qui luttent, à l’intérieur d’un même État souverain, pour être reconnues dans leur spécificité et pour pouvoir s’autogouverner. Comment aménager les structures de l’État pour favoriser la coexistence et une confiance mutuelle, tout en permettant à chacune des communautés de décider de son avenir de manière autonome? Comment tenir compte des revendications de ces communautés, qui font la promotion de conceptions citoyennes différentes? Quelles leçons peut-on tirer des trajectoires sociopolitiques des démocraties contemporaines?
Alain-G. Gagnon prononcera l’allocution d’ouverture du colloque, le 27 septembre, laquelle sera suivie d’une table ronde en après-midi (16 h 30 à 18 h) ayant pour thème: «Les sociétés plurinationales dans tous leurs États: avancées, défis, chantiers à venir».
Les 28 et 29 septembre, des panels réunissant des chercheuses et chercheurs du Québec, du Canada anglais et d’autres pays aborderont différentes thématiques, dont «Le fédéralisme multinational et l’expérience canadienne», «Nationalismes et pluralismes», «Le fédéralisme plurinational et la question de la souveraineté» et «Les échos de l’œuvre d’Alain-G. Gagnon à l’échelle internationale».
Le recteur Stéphane Pallage prononcera le mot de clôture du colloque.
Membre de l’Ordre du Canada, de l’Ordre national du Québec et de la Société royale du Canada, Alain-G. Gagnon a remporté de nombreux prix et distinctions au cours de sa carrière, dont le Prix international du Gouverneur général en études canadiennes, en 2016, et le Prix de l’enseignement de la Société québécoise de science politique (SQSP), en 2019. Il a aussi été décoré, en 2018, du grade de Chevalier de l’Ordre de la Pléiade. Cette distinction reconnaît le mérite de personnalités issues de différents domaines, unies par leur intérêt envers la Francophonie et ses valeurs, notamment le respect des droits de la personne, le rayonnement international de la langue française et la promotion de la diversité culturelle.