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Plus de 3 M$ pour un Centre international sur l’hydrogène vert

François Perreault dirigera l’axe de recherche sur l’eau du nouveau centre, qui réunit des chercheurs de six pays.

Par Jean-François Ducharme

21 septembre 2023 à 9 h 36

Le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) a octroyé une subvention de 3,5 M$ pour la création du volet canadien du nouveau Centre de recherche international sur les technologies de production d’hydrogène vert, qui regroupe, notamment, des chercheurs de l’UQAM, de l’UQTR, de l’Université McGill, de l’Université de Toronto, de l’Université de Calgary et de l’Université de Colombie-Britannique. Créé simultanément dans quatre pays – Canada, États-Unis, Royaume-Uni, Australie –, le Centre a été lancé officiellement le 18 septembre dernier.

Au Canada, le professeur du Département de chimie François Perreault (Ph.D. sciences de l’environnement, 2012; M.Sc. chimie, 2009) dirigera l’axe de recherche intersectoriel sur l’eau. «La qualité de l’eau et les sources d’approvisionnement sont des enjeux majeurs pour la production d’hydrogène vert, surtout dans des régions où l’eau se fait rare», souligne le professeur, qui possède une expertise en qualité de l’eau et dans les procédés de traitement des eaux, particulièrement ceux axés sur la désalinisation.

Des chercheurs de l’Égypte et d’Allemagne collaborent aussi au projet, qui a reçu d’autres subventions de plusieurs millions de dollars de la part d’organismes aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Australie.

Transition énergétique

À l’heure actuelle, près de 95 % de l’hydrogène consommé à l’échelle mondiale est produit à partir d’énergies fossiles, principalement le gaz naturel et le charbon. Ces techniques de production sont peu coûteuses, mais très polluantes.

De nouvelles technologies peu polluantes, comme la pyrolyse du méthane, l’électrolyse de l’eau et la photocatalyse de l’eau, permettent désormais d’obtenir de l’hydrogène qualifié de vert. «Le problème est que ces technologies coûtent relativement cher, surtout en énergie, observe François Perreault , qui est aussi professeur associé à l’Université Arizona State. L’un des défis du Centre sera de rendre ces technologies plus abordables et durables en mettant l’accent sur l’utilisation d’énergie renouvelable et en trouvant des sources alternatives d’eau pour les endroits où l’apport en eau est limitée.»

L’hydrogène vert pourrait jouer un rôle déterminant dans la transition énergétique mondiale, puisqu’il peut être utilisé dans plusieurs secteurs, notamment le secteur industriel et celui des transports. «Le Québec possède les conditions idéales pour la production d’hydrogène vert, soit de l’eau en quantité abondante et une expertise dans les énergies vertes», mentionne François Perreault. Le gouvernement du Québec a d’ailleurs dévoilé en 2022 sa première Stratégie québécoise sur l’hydrogène vert et les bioénergies.

Financement pour la recherche étudiante

Grâce à la subvention du CRSNG, François Perreault a obtenu du financement pour superviser les travaux de deux étudiantes ou étudiants de cycles supérieurs. «J’aimerais que l’on axe les travaux sur la qualité de l’eau des sources alternatives et sur l’arrimage des technologies de traitement des eaux et de production d’hydrogène», souligne le professeur. Les étudiantes et étudiants intéressés par le projet peuvent contacter François Perreault.