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Cassandre Lazar reçoit un appui financier de Génome Québec

La professeure développera une nouvelle approche pour caractériser les corps géologiques à l’aide d’ADN provenant de microbes rupestres.

15 juin 2023 à 15 h 38

Mis à jour le 19 juin 2023 à 9 h 53

La professeure du Département des sciences biologiques Cassandre Lazar et des partenaires de l’industrie minière comptent parmi les 10 équipes de recherche ayant obtenu un financement totalisant plus de 2 millions de dollars accordé par Génome Québec, en collaboration avec le Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies (FRQNT). L’investissement, incluant celui de partenaires publics et privés, s’inscrit dans le cadre du deuxième cycle du Programme d’intégration de la génomique, volet agriculture et bioalimentaire, foresterie et environnement.

Intitulé «MicroGenNx: une nouvelle approche pour caractériser les corps géologiques profonds à l’aide d’ADN appartenant à des communautés microbiennes rupestres», le projet de recherche de Cassandre Lazar sera mené en partenariat avec Derena Geosciences, Exploration Midland, Mine Raglan (Glencore), Nouveau Monde Graphite et Ressources Utica Forages. La professeure est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en génomique aquatique environnementale et membre du Groupe de recherche interuniversitaire en limnologie et en environnement aquatique (GRIL).

Dans les couches terrestres souterraines (100 m à 3 km sous nos pieds), des microbes peuvent vivre enfouis dans des matrices rocheuses compactes. La composition des espèces vivantes dans des couches distinctes est unique et indicative de leur environnement. Au Québec, une région riche en minéraux et en gaz, l’industrie minière est en plein essor et recherche des méthodes novatrices pour explorer de nouveaux sites rapidement, efficacement et à faible coût. Dans le cadre de leur projet, Cassandre Lazar et ses collaborateurs visent à utiliser des profils génomiques de communautés microbiennes vivant à l’intérieur des noyaux rocheux fournis par les entreprises minières pour analyser les conditions retrouvées dans ces roches, notamment la minéralogie, l’âge et la succession des couches. L’équipe construira une vaste base de données en génomique microbienne en utilisant des outils moléculaires comme l’extraction d’ADN et le séquençage de gènes microbiens.

Selon l’équipe de recherche, la mise en œuvre de cette base de données permettra aux utilisateurs, tels que les sociétés minières et de forage, d’identifier les zones d’intérêt sans répéter les forages exploratoires, en utilisant une technologie respectueuse de l’environnement. Le développement de ce projet créera un nouveau marché d’emploi dans le domaine des méthodes génomiques appliquées à l’industrie minière et du forage, en plus de contribuer à protéger les biotopes indigènes souterrains qui sont impliqués dans le recyclage crucial des éléments sur Terre.

Créé en 2000, l’organisme à but non lucratif Génome Québec a permis au Québec de prendre une longueur d’avance dans la recherche en génomique. Au fil des ans, de nombreuses sphères d’activités ont bénéficié des recherches soutenues par Génome Québec et son Centre d’innovation. La génomique est aujourd’hui considérée comme une technologie porteuse d’avenir pour l’économie, notamment en santé, en agro-alimentaire, en foresterie et en environnement. Les fonds investis par l’organisme proviennent du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec (MEIE), du gouvernement du Canada par l’entremise de Génome Canada et de partenaires privés.