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Zaynê Akyol, lauréate du Prix de la relève en communication

La cinéaste d’origine kurde est récompensée par le Conseil de diplômés de la Faculté de communication.

17 juin 2022 à 10 h 24

Mis à jour le 20 juin 2022 à 8 h 48

La cinéaste et photographe d’origine kurde Zaynê Akyol (B.A. communication/cinéma, 2010;  M.A. communication/cinéma et images en mouvement, 2015) est la lauréate 2022 du Prix de la relève décerné par le Conseil de diplômés de la Faculté de communication. Cette distinction, accompagnée d’une bourse de 2 000 dollars, vise à reconnaître les réalisations d’une personne diplômée de la Faculté, âgée de 35 ans ou moins ou ayant obtenu son diplôme au cours des 10 dernières années.

La cinéaste Zaynê Akyol. Photo: Fred Gervais

La cinéaste a obtenu, dès l’époque de son baccalauréat, le prix du Meilleur espoir en cinéma documentaire de la Chaire René Malo de l’UQAM/ONF pour son moyen métrage Iki bulut arasinda, sous deux ciels (2010). Elle a ensuite remporté de nombreux prix au Canada (prix Vox aux Rendez-vous de Québec cinéma, Prix du jury et du public au Festival Vidéastes recherché-es), avant de faire le tour des festivals internationaux (Festival international du film d’Abu Dhabi, Marché du film au Festival de Cannes, Marché du film de Clermont-Ferrand).

Depuis qu’elle a complété sa maîtrise en communication/cinéma et images en mouvement, Zaynê Akyol travaille activement en cinéma documentaire. Son premier long métrage, Gulîstan, terre de roses (2016) a récolté plus de 50 nominations dans des festivals internationaux ainsi que 12 prix, dont celui de la Doc Alliance au prestigieux Festival de Locarno, qui est décerné par sept des plus importants festivals de documentaires en Europe. Au lieu de privilégier des scènes sensationnalistes, elle a choisi de relater la vie quotidienne des guérilleras kurdes en guerre contre Daech (l’État islamique) et de dévoiler les moments les plus intimes de ces femmes soldates. Le succès de ce premier film lui a ouvert bien des portes, l’amenant notamment à donner des conférences à l’international.

Son intérêt pour l’image l’a aussi menée vers la photographie. Sa première exposition de photos, Rojekê, un jour, a été largement diffusée (Biélorussie, Corée du Sud, Toronto, Gaspésie) et a coïncidé avec la sortie en 2022 de ROJEK, un second long-métrage où elle assume les rôles de scénariste, réalisatrice, productrice et directrice de production et pour lequel elle a remporté récemment le DGC Special Jury Prize – Canadian Feature Documentary au festival international canadien Hot Docs. Pour réaliser ce film basé sur des conversations avec des membres de l’État islamique en captivité en Syrie et ailleurs, elle a dû déployer tous ses talents de négociatrice. N’entre pas qui veut dans ces zones militarisées!

En plus de ses propres projets, Zaynê Akyol a également produit les films The Guests (Arshia Shakiba, 2018), Maestro du mazout (Arshia Shakiba, 2022) ainsi que Sleepless (Arshia Shakiba, 2022). Pleine de courage et de détermination, elle déclare vouloir être une source d’inspiration pour les jeunes cinéastes, surtout les femmes moyen-orientales, afin qu’ils et elles puissent concrétiser leurs rêves et laisser leur marque dans la société.