La rectrice Magda Fusaro s’est entretenue avec la conseillère en écoresponsabilité Cynthia Philippe dans le cadre d’un midi-causerie virtuel, le 21 avril. Dans la perspective du Jour de la Terre, elles ont présenté le premier bilan carbone de l’Université, en plus de discuter des différentes initiatives et réalisations qui font de l’UQAM un établissement écoresponsable.
L’Université a réduit ses émissions annuelles de gaz à effet de serre de 35 % depuis 10 ans. Plusieurs réalisations ont contribué à ces réductions, entre autres l’installation de panneaux solaires sur les toits du Complexe des sciences Pierre-Dansereau; la transformation de surfaces en toits blancs pour réduire les îlots de chaleur; l’installation sur le campus de stations de tri des matières résiduelles, de fontaines d’eau et de bacs pour récupérer les masques de procédure; l’élimination des bouteilles d’eau et des pailles en plastique par les Services alimentaires; et la modernisation de la centrale thermique du Centre sportif.
L’UQAM se positionne dans la moyenne des universités montréalaises de taille similaire, en émettant annuellement un peu moins de 37 kilotonnes de gaz à effet de serre, dont 62 % émanent des transports et 21 % du chauffage des bâtiments. L’objectif demeure d’atteindre la carboneutralité d’ici 2040.
À l’automne 2021, l’UQAM a obtenu le niveau argent de la certification STARS en développement durable, décernée par The Association for the Advancement of Sustainability in Higher Education. Cette certification, qui tient compte de la formation, de la recherche et de la gouvernance ainsi que des opérations, de l’engagement et de l’innovation en milieu universitaire, confirme le positionnement de l’UQAM comme université engagée sur le plan social et environnemental.
Rappelons que l’UQAM s’est dotée de pratiques institutionnelles comme le Plan d’action intégré en matière d’écoresponsabilité (PAIME), qui a pour but de fédérer les forces vives de la communauté autour d’objectifs liés à l’écoresponsabilité, la Politique no 37 en matière d’écoresponsabilité, qui englobe la formation, la recherche, la création et le service aux collectivités, ainsi que la Politique no 15 d’approvisionnement responsable.
L’UQAM au service de la ville de demain
«Des enjeux comme la biodiversité, la justice sociale, l’agriculture urbaine, la mobilité durable et les changements climatiques ont été amplifiés par la crise sanitaire qui en a révélé toute l’importance. Alors que nous soulignons aujourd’hui le Jour de la Terre, il faut réfléchir collectivement à ces questions et agir en faveur de la transition écologique des villes, où les deux tiers de la population mondiale habiteront d’ici 2050», déclare la rectrice Magda Fusaro dans une lettre d’opinion publiée dans La Presse+ en ce 22 avril.
«Bien sûr, les impacts environnementaux sont de plus en plus documentés, et il devient criant de multiplier les actions, les petites comme les grandes: le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), auquel nos professeures et professeurs ont d’ailleurs contribué, souligne les nécessaires collaborations aux échelles locale, nationale et internationale», souligne-t-elle.
La rectrice rappelle la création récente du Pôle sur la ville résiliente, qui réunit les expertises transdisciplinaires d’une cinquantaine de professeurs et d’une dizaine d’unités de recherche de l’Université, dont l’Institut des sciences de l’environnement. «Les solutions concrètes qu’il met au point touchent cinq grands domaines: la forêt urbaine, l’habitat et les milieux de vie, la mobilité, les eaux urbaines et la ville nourricière, précise-t-elle. Nos personnes étudiantes en design de l’environnement et en études urbaines et touristiques, entre autres, construisent et redéfinissent notre rapport à la ville naturelle et toujours urbaine.»
L’UQAM est mobilisée depuis longtemps pour traiter les enjeux environnementaux et elle est une pionnière en matière d’écoresponsabilité, note Magda Fusaro. Potager à ciel ouvert sur le toit de Palais des congrès, collecte d’échantillons de précipitations, création du Réseau Ville Autrement, «ce ne sont là que quelques exemples de projets au service de la ville du 21e siècle, qui profiteront désormais de la synergie du Pôle», note-t-elle. Ainsi, une vingtaine de partenaires travaillent déjà de concert avec l’UQAM au sein de MixCité, un carrefour d’échanges rattaché au Pôle.
L’UQAM, conclut la rectrice, mène depuis plus de 50 ans «de la recherche inspirante, participative et collaborative, au bénéfice de l’ensemble des citoyennes et citoyens, et au service de la ville du XXIe siècle».
On peut consulter le texte intégral «Jour de la terre : enjeux du siècle, de la ville et de l’UQAM» sur le site de La Presse+.
Établir des cibles de réduction de GES
Le groupe de travail en écoresponsabilité, volet carboneutralité, responsable du plan de réduction et de décarbonisation, évalue divers scénarios afin d’établir des recommandations concrètes sur des cibles de réduction de GES. Pour ce groupe de travail, la poursuite du Plan institutionnel d’efficacité énergétique revêt une grande importance, de même que l’adoption de nouveaux comportements.
Récemment mis sur pied, deux nouveaux groupes de travail se penchent sur la gestion des matières résiduelles et de l’eau ainsi que sur la consommation responsable et l’alimentation. Les travaux porteront, entre autres, sur le taux de diversion des matières organiques – soit la valorisation des résidus alimentaires par le compostage – et sur l’instauration de pratiques pérennes en approvisionnement responsable.
Soutenir l’action et la prise de décision
En plus de renforcer le rôle des écoambassadrices et écoambassadeurs, l’équipe UQAM écoresponsable lance ce 22 avril de nouveaux contenus sur des enjeux en écoresponsabilité et les solutions pour y faire face. Classés par thématiques, les outils d’aide facilitent la prise de décision et favorisent l’adoption de bonnes pratiques. On trouve également sous ce lien l’enregistrement vidéo d’une conférence récente donnée à l’occasion de la Journée de l’eau. Une formation sur la sobriété numérique, offerte par le Réseau des femmes en environnement, sera aussi disponible bientôt.