Le doctorant en études sémiotiques Jobnel Pierre ainsi que les diplômés Claude Gilles (M.A. communication, 2017) et Thomas Lalime (Ph.D. économique, 2017) comptent parmi les membres de l’agence de communication Com C’est Nous. Organisme sans but lucratif, l’agence publie le nouveau magazine trimestriel COM1, destiné aux communautés noires et autres communautés racisées du Québec et du Canada. COM1vise à mettre les réalisations de leurs membres en valeur, dans une perspective de diversité et d’inclusion.
«Notre agence est née il y un an environ, rappelle Jobnel Pierre. Tout a commencé à l’UQAM lorsque mon collègue Claude Gilles, alors étudiant à la maîtrise en communication, a lancé un projet de blogue appelé Com C’est Nous. Puis, une page Facebook a été créée, comptant aujourd’hui 21 000 personnes abonnées. L’agence a été mise sur pied dans la foulée de ces initiatives.»
COM C’est Nous a un agenda social, souligne le doctorant. «Sa mission consiste à défendre et à promouvoir les intérêts et les droits des membres des communautés culturelles et racisées, au moyen du dialogue et de la communication. Nous sommes en voie d’établir des contacts avec des organismes communautaires actifs au sein de ces communautés.»
Magazine papier et électronique
L’agence de communication publie en version papier et électronique le magazine COM1, dont le troisième numéro vient de paraître. «Ce magazine de 32 pages, disponible sur la plateforme web de COM C’est Nous, met en valeur les réussites et contributions tant sociales, économiques, culturelles que scientifiques des membres des communautés racisées, en particulier des communautés noires», explique Jobnel Pierre. COM1 propose un contenu diversifié: créations artistiques et littéraires, spectacles, activités entrepreneuriales et vie économique, actualité politique, recherches scientifiques, exploits sportifs, portraits de membres des communautés racisées, etc.
Originaire d‘Haïti, où il a pratiqué le journalisme, le doctorant est l’un des membres fondateurs de Com C’est Nous, où il assume des tâches de rédaction et de correction pour le magazine. «Connaissant mon expérience en journalisme et mon intérêt pour la culture et les questions sociales, Claude Gilles a fait appel à mes services, raconte Jobnel Pierre. Je n’ai pas hésité une seconde à me lancer dans l’aventure, car Com C’est Nous défend une cause qui me tient à cœur.»
Après avoir complété une maîtrise en didactique des langues à l’UQAM, l’étudiant-journaliste a entrepris récemment une recherche doctorale en sémiologie, consacrée à l’œuvre romanesque de Dany Laferrière. Il est aussi enseignant au primaire et engagé dans le mouvement créole à Montréal.
Une équipe aguerrie
Au total, une quinzaine de rédactrices, rédacteurs, graphistes et photographes collaborent au magazine, dont la majorité a œuvré en journalisme à Haïti. C’est le cas du rédacteur en chef Victor Junior Jean, qui a travaillé pour quotidien haïtien Le Nouvelliste.
Offert gratuitement et tirant à 2 000 exemplaires, le magazine compte sur les dons d’individus et d’organismes communautaires ainsi que sur la publicité comme sources de financement. Il est distribué dans des librairies, des bibliothèques et des commerces de divers quartiers de Montréal, dont Montréal-Nord et Anjou, ainsi qu’à Gatineau et bientôt à Saint-Jérôme.
Le 29 juillet dernier, l’agence a organisé une cérémonie de lancement pour faire connaître les deux premiers numéros de son magazine. L’événement s’est déroulé en présence, notamment, de Fritz Dorvilier, Consul général d’Haïti à Montréal, de Frantz Benjamin (B.A. communication, 2001), député de Viau à l’Assemblée nationale du Québec sous la bannière du Parti libéral, et de Philippe Thermidor, conseiller d’arrondissement à Montréal-Nord. Ces derniers ont tour à tour souligné le rôle important joué par COM1 dans le paysage médiatique québécois pour les personnes issues des communautés noires.
Parmi les autres membres qui composent l’équipe de rédaction de COM1, on retrouve Sandrellie Séraphin, diplômée en communication et science politique de l’Université de Montréal, Maryse Saint-Éloi, diplômée du baccalauréat en service social de l’Université de Montréal et du DESS en gérontologie de l’Université de Sherbrooke, et Jean-Max Saint-Fleur, détenteur d’une maîtrise en action communautaire de l’Université de Genève.