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Un regard culturel sur les PME et les entrepreneurs

Kerstin Kuyken dirige le nouveau Centre d’études en entrepreneuriat international et interculturel.

Par Pierre-Etienne Caza

21 octobre 2022 à 10 h 36

Mis à jour le 3 novembre 2022 à 9 h 31

Une quarantaine de personnes ont assisté au lancement du Centre d’études en entrepreneuriat international et interculturel (CEEII), le 22 septembre dernier à l’UQAM. «L’objectif du Centre est de comparer les pratiques managériales des PME situées dans divers pays et de développer le champ de recherche de l’entrepreneuriat interculturel», souligne sa directrice, Kerstin Kuyken, professeure au Département de management. Le CEEII fait partie du Carrefour Entreprendre de l’ESG UQAM, qui sera abrité dans le futur pavillon de la rue Sanguinet.

La plupart des PME québécoises ont des activités à l’international et elles ont besoin de se comparer aux entreprises de leur créneau ailleurs dans le monde, indique Kerstin Kuyken. «L’axe 1 du CEEII sera consacré aux travaux comparatifs des pratiques managériales en PME, afin d’alimenter les réflexions par rapport aux particularités culturelles et institutionnelles qui façonnent la gestion de celles-ci, notamment sur le plan de l’innovation. Ce faisant, nous espérons contribuer à la production de connaissances pour aider les PME québécoises souhaitant s’établir à l’étranger ou outiller celles qui sont déjà implantées ailleurs.»

L’axe 2 mettra l’accent sur la diversité des profils individuels des entrepreneurs ou des travailleurs dans les PME. «Nous souhaitons, entre autres, étudier plus spécifiquement le cas des entrepreneurs migrants, qui arrivent au Québec avec un bagage culturel spécifique qui influence leur manière de diriger leur entreprise, d’interagir avec leurs employés et de nouer des contacts à l’international. En se penchant sur les particularités culturelles des individus œuvrant dans les PME d’ici, nous espérons également fournir des pistes de réflexion afin que celles-ci puissent attirer une main d’œuvre internationale et interculturelle.»

Outre Kerstin Kuyken, l’équipe du CEEII compte actuellement une quinzaine de personnes, parmi lesquelles ses collègues Christina Constantinidis, Mehran Ebrahimi et Carène Tchuinou Tchouwo, auxquels s’ajoutent Christophe Barmeyer, professeur à l’Université de Passau, en Allemagne, Jérémie Duhamel, chercheur à l’Institut de recherche sur l’intégration professionnelle des immigrants, à Montréal, Sakura Shimada, maître de conférences au Conservatoire national des arts et métiers, en France, ainsi que quelques candidates et candidats à la maîtrise et au doctorat à l’ESG UQAM.

«Le besoin pour ce type de recherche émane à la fois des entrepreneurs et des organisations qui les accompagnent à leurs débuts. À Montréal uniquement, on compte une quarantaine d’incubateurs ou d’accélérateurs qui aident les PME à s’implanter dans leur domaine. Ces organisations possèdent un savoir utile, et nous pourrons en retour les alimenter avec des données colligées ici et à l’international afin qu’elles puissent encore mieux accompagner les jeunes pousses qui frappent à leur porte. C’est une relation gagnant-gagnant!», conclut Kerstin Kuyken.