Prix d’excellence 2021 en sciences humaines

La Faculté des sciences humaines a souligné, le 20 avril dernier, l’excellence des réalisations de ses membres à l’occasion d’une célébration annuelle: Les sciences humaines en tête et en fête. Au cours de cette soirée festive, qui s’est déroulée dans le cadre du Mois de la reconnaissance, des professeures et professeurs, personnes chargées de cours, employées et diplômées ont été honorés pour leurs contributions exceptionnelles à la mission de leur département, de la Faculté et de l’Université.

L’événement en est déjà à sa 10^e édition. Pour marquer le coup, la Faculté l’a rehaussé d’une prestation musicale, de prix de présence et de projections.

«Les sciences humaines en tête et en fête, c’est l’occasion de célébrer toutes nos réussites de l’année, qu’elles soient petites ou grandes, indique la doyenne Josée Lafond. Nous avons profité de ce 10^e anniversaire pour faire un clin d’œil à l’ensemble des personnes lauréates de prix facultaires.» Depuis son tout premier prix d’excellence en enseignement, en 2007, la Faculté des sciences humaines a remis 78 prix de reconnaissance, poursuit la doyenne. «Plusieurs distinctions se sont ajoutées par la suite afin de refléter adéquatement le dynamisme de notre communauté, incluant les personnes diplômées et employées de soutien. Avec une variété grandissante de prix facultaires, le cocktail Les sciences humaines en tête et en fête est devenu un incontournable de notre programmation annuelle. Un total de 69 prix ont été décernés lors de cet événement depuis sa première édition en novembre 2012.»

Prix d’excellence en enseignement – Carrière

Détenteur d’un doctorat en science politique de l’Université York, le professeur du Département de sociologie Frédérick Guillaume Dufour (M.A. science politique, 2000) a organisé trois écoles d’été à Berlin et une autre à Florence, en Italie. Spécialiste de la sociologie politique, le professeur a dispensé 18 cours différents depuis 2017, dont Nations et nationalisme, Théories sociopolitiques et Problématiques sociologiques contemporaines. Ses domaines de recherche concernent, notamment, les études comparatives sur les nationalismes, les populismes, les mécanismes de catégorisation étatiques, les changements sociaux au Québec, au Canada et en Allemagne ainsi que les problèmes méthodologiques en sociologie historique. Frédérick Guillaume Dufour est l’auteur, entre autres, de Relations internationales: théories et concepts (Athéna, 2008), La sociologie du nationalisme: relations, cognition, comparaisons et processus (Presses de l’Université du Québec, 2019) et Entre peuple et élite, le populisme de droite (Presses de l’Université de Montréal, 2021).

Prix d’excellence en enseignement – Relève

Le professeur du Département de psychologie Frédérick L. Philippe est titulaire de la Chaire de recherche stratégique sur la mémoire, les événements aversifs et la santé mentale. Dans son enseignement, il vise à dépasser la simple mémorisation des connaissances, n’hésitant pas à sortir des sentiers battus, à cultiver le doute et l’ouverture chez ses étudiantes et étudiants. Depuis le début de sa carrière, il a obtenu plus de trois millions de dollars en subventions de recherche et a été lauréat en 2019 du Prix d’excellence en recherche (jeune chercheur) de la Faculté des sciences humaines. Ses travaux portent sur les représentations mentales affectives (souvenirs émotionnels épisodiques), les représentations sexuelles et les représentations sociales reliées à l’engagement civique. Auteur de plus de 60 articles scientifiques, il a présenté une centaine de communications dans des congrès nationaux et internationaux.

Prix d’excellence en enseignement – Chargé de cours

Depuis plus de 15 ans, le chargé de cours du Département de psychologie Alexandre L’Archevêque cultive deux passions complémentaires: la psychologie clinique et l’enseignement. Dans ses cours, il aime s’inspirer de son expérience de psychologue, rendant les notions théoriques moins abstraites pour ses étudiantes et étudiants. En même temps, sa pratique de clinicien se nourrit du travail de vulgarisation que l’enseignement implique. Habile communicateur et pédagogue ingénieux ayant à cœur le respect de la diversité des points de vue, il souhaite avant tout incarner un modèle positif et inspirant. Comparant son travail à celui d’un linguiste, il demeure à l’affût des bons mots afin de créer un espace propice à la créativité. Souvent invité à donner des formations à des cliniciens issus de divers horizons, Alexandre L’Archevêque est aussi un membre actif du comité de rédaction de la Revue Filigrane – Écoutes psychanalytiques.

Prix d’excellence en recherche – Carrière

Chercheur au Centre d’études avancées en médecine du sommeil de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, le professeur du Département de psychologie Jean-François Gagnon est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur le déclin cognitif dans le vieillissement pathologique. Financé par les Instituts de recherche en santé du Canada et les National Institutes of Health/National Institute on Aging des États-Unis, son programme de recherche vise à identifier de nouveaux facteurs de risque et marqueurs du déclin cognitif dans le processus de vieillissement, afin de mieux prédire la trajectoire des individus à risque et de leur offrir des interventions personnalisées. Le professeur s’intéresse, notamment, à l’étude des stades précoces des maladies neurodégénératives et utilise différentes approches méthodologiques, telles que l’évaluation cognitive, la neuroimagerie et l’étude du sommeil. À titre d’auteur et de co-auteur, il a publié plus de 170 articles scientifiques et chapitres de livres.

Prix d’excellence en recherche – Jeune chercheuse

Professeure au Département de psychologie et professeure associée au Département de psychiatrie et d’addictologie de l’Université de Montréal, Marie-France Marin est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la modulation hormonale des fonctions cognitives et émotionnelles. Membre du Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal et du Réseau intersectoriel de recherche en santé de l’Université du Québec, la professeure a fondé le laboratoire Stress, Trauma, Émotions, Anxiété et Mémoire. Elle vise à documenter les facteurs environnementaux et biologiques qui affectent le développement de psychopathologies liées au stress et à la peur. Son expertise concerne plus précisément l’impact des hormones de stress et des hormones sexuelles sur la modulation des mémoires émotionnelles, comme celles associées à la peur et aux traumas. En 2019, Marie-France Marin a remporté le prix Émergence en recherche de la Société québécoise pour la recherche en psychologie.

Prix d’excellence en recherche – Chargée de cours

Chargée de cours au Département de philosophie, Diana Arghirescu détient un doctorat en philosophie néo-confucéenne et éthique interculturelle de l’Université Paris 7. Membre fondatrice de l’Observatoire de l’Asie de l’Est, où elle est directrice de recherche depuis 2012, la chargée de cours vise à contribuer au développement du pluralisme et de la diversité interculturelle en philosophie. Ses recherches participent à la constitution de trois nouveaux champs disciplinaires: l’herméneutique philosophique interculturelle, l’éthique interculturelle et les études comparatives des traditions confucéenne et bouddhiste. En plus d’avoir signé plusieurs articles scientifiques et chapitres de livres, Diana Arghirescu est l’autrice de trois ouvrages: De la continuité dynamique dans l’univers confucéen (Éditions du Cerf, 2013), Bridges between Chan Budhism and Confucianism: A Comparative Hermeneutics of Qisong’s Essays on Assisting the Teaching (Indiana University Press, 2022) et Interrelatedness in Chinese Religious Traditions: An Intercultural Philosophy (Bloomsbury Academic, 2022).

Prix Atlas – Certificat de mérite

Tout doctorant en psychologie se retrouve dans son bureau à un moment ou l’autre de son parcours. Chargée de formation pratique au Département de psychologie, Anne-Marie Robert gère avec doigté les stages de recherche, d’enseignement et internats d’une centaine de doctorants, tout en nouant des relations de collaboration avec les milieux d’accueil et les psychologues superviseurs. De plus, elle veille à l’application des normes de formation pratique émises par l’Ordre des psychologues du Québec et voit à la gestion du programme de bourses du ministère de l’Enseignement supérieur pour les internats en psychologie. Avant son arrivée à l’UQAM, en 2006, Anne-Marie Robert a travaillé pendant près de 20 ans comme neuropsychologue en gériatrie à l’Hôpital Cité-de-la-Santé de Laval. Elle détient une maîtrise en administration publique et un doctorat en psychologie, avec une spécialisation en neuropsychologie.

Prix Atlas – Entraide et amabilité

Née au Bénin et aînée d’une fratrie de cinq enfants, Marlène De Souza, secrétaire de direction au Département de sexologie, a fait des études universitaires en administration publique. Après avoir vécu en France et en Guadeloupe, elle s’est établie au Québec, avec sa famille, en 2013. Cette même année, elle est embauchée à l’UQAM, au Laboratoire de didactique des mathématiques. Ses compétences, son dévouement et sa disponibilité lui permettent ensuite de joindre l’équipe du décanat de la Faculté des sciences, où un poste de secrétaire est conçu afin de lui confier la gestion des dossiers des stagiaires en recherche et des postdoctorants. Puis, en 2018, elle obtient son premier poste permanent au Département de sexologie. Reconnue pour sa bonne humeur et son sens du devoir, elle apporte son aide au personnel enseignant, aux étudiantes et étudiants ainsi qu’au personnel de soutien.

Prix Atlas – Initiative et développement

Autonome, versatile et ayant des compétences en administration, Caroline Vallée est agente de gestion des études à l’École de travail social. Auparavant, elle a travaillé, notamment, au Service des entreprises auxiliaires, aux Services à la vie étudiante et au Registrariat. Reconnue pour son tact, son sens de la diplomatie et son aptitude à gérer les priorités ainsi que les charges de travail imposantes, elle se distingue également par sa facilité d’adaptation et sa capacité à saisir rapidement les besoins de ses supérieurs, de ses collègues et des étudiantes et étudiants.

Prix de la meilleure thèse de doctorat

Professeure au Département de danse, Lucie Beaudry a obtenu le Prix de la meilleure thèse de doctorat, décerné par la Faculté et son Conseil de diplômés. Intitulée «Danse adaptée en phase subaiguë de réadaptation de l’accident vasculaire cérébral (AVC): description de l’intervention, expérience et temps actif de participation, et impacts perçus», sa thèse a été réalisée dans le cadre du programme de doctorat interdisciplinaire en santé et société, sous la direction de la professeure associée Sylvie Fortin, du Département  de danse, et de la professeure de l’Université de Montréal Annie Rochette,. Membre, entre autres, du Centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation du Montréal métropolitain (CRIR), Lucie Beaudry faisait partie de l’équipe de recherche qui a remporté les prix Étincelles et Axelys au dernier concours De l’idée à l’innovation, tenu dans le cadre du Printemps de la recherche et de la création.

Prix Les sciences humaines changent le monde

Le Conseil de diplômés de la Faculté remet ce prix à Isabelle Jacques, diplômée de la maîtrise en sociologie. Dans le cadre de son doctorat en sociologie, la chercheuse s’intéresse à l’appropriation du diagnostic psychiatrique et à son impact sur les parcours des individus. Professeure en techniques de recherche et de gestion de données au Collège de Rosemont, Isabelle Jacques développe, en partenariat avec le Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec (RRASMQ), une trousse d’outils d’animation visant à élaborer une réflexion critique sur nos rapports au diagnostic psychiatrique.

«J’aimerais réitérer mes félicitations aux personnes lauréates de cette année ainsi qu’à celles des années passées, a conclu Josée Lafond. C’est en partie grâce à leur engagement envers l’excellence que je cultive, jour après jour, ma fierté d’être doyenne de la faculté! Finalement, je tiens à remercier non seulement les membres de la communauté facultaire, mais également toutes les personnes qui nous soutiennent à l’UQAM. En travaillant à la faculté, ou main dans la main avec elle, en y étudiant, en y étant diplômé, chaque membre de la communauté uqamienne contribue au rayonnement des sciences humaines. Notre fête des sciences humaines vise aussi à reconnaître et à remercier toutes ces personnes.»

Des portraits vidéo et les biographies des personnes lauréates sont disponibles sur la page web de l’événement.