Voir plus
Voir moins

Les sciences humaines, plus pertinentes que jamais

La Faculté des sciences humaines entend conserver son leadership en matière d’innovation, souligne sa doyenne Josée S. Lafond.

Par Claude Gauvreau

19 septembre 2022 à 10 h 36

Mis à jour le 20 septembre 2022 à 17 h 08

Quels sont les trois grands enjeux de la Faculté?

Le premier consiste à promouvoir la pertinence scientifique et sociale des sciences humaines. Par leurs analyses rigoureuses de problématiques contemporaines – environnement, immigration, santé mentale, pluralisme des identités, vieillissement des populations –, les chercheuses et chercheurs de la Faculté aident à comprendre la direction dans laquelle évolue la société, contribuant ainsi à éclairer les gouvernements et l’opinion publique. Depuis 2018, notre Faculté organise chaque année des conférences grand public sur des enjeux d’actualité. De plus, nos chercheuses et chercheurs interviennent régulièrement dans les médias, participant aux débats de société.

Conserver une position de leader en matière d’innovation constitue un deuxième enjeu. La Faculté aime sortir des sentiers battus. Elle l’a démontré en développant, notamment, le champ des études féministes et ceux en sexologie et en sciences des religions. Depuis deux ans, plusieurs de nos chercheuses et chercheurs s’intéressent aux impacts sociaux de la pandémie. Pensons, par exemple, à l’étude internationale iCARE, dont le but est de comprendre les préoccupations et les comportements des populations liés à la COVID-19, en relation avec les politiques de santé publique et les mesures de prévention.

La Faculté se distingue également par une riche tradition de mobilisation et de transfert des connaissances, grâce aux recherches partenariales avec des acteurs de divers milieux: groupes sociaux et professionnels, entreprises, gouvernements. Cela fait partie de son ADN.

Demeurer un modèle en matière d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI), représente le troisième enjeu, auquel la Faculté est particulièrement sensible. En témoignent, notamment, nos critères d’admission dans les programmes d’études, qui tiennent compte des principes d’EDI, notre soutien aux projets favorisant l’accueil et la réussite des étudiantes et étudiants issus de l’immigration et appartenant à diverses minorités, ou la création de webinaires sur les enjeux d’EDI dans la recherche.

Que souhaitez-vous apporter à la Faculté en tant que doyenne?

J’en suis à la dernière année de mon deuxième et ultime mandat. Depuis que je suis en poste, la Faculté a adopté son premier plan stratégique après une large consultation. À titre de doyenne, j’ai cherché à favoriser les communautés de pratique et la formation continue, à faire rayonner la Faculté en perfectionnant ses outils de communication et à accroître la reconnaissance de ses membres par l’attribution annuelle de prix et de distinctions. L’enseignement à distance s’est amélioré et la Faculté a augmenté son potentiel d’attraction auprès des étudiantes et étudiants grâce, entre autres, aux écoles d’été au Québec ou à l’étranger, à la création de programmes d’étude et au développement de liens avec des cégeps. Nous allons continuer dans cette voie. D’ici la fin de mon mandat, j’aimerais que l’on puisse accroître le nombre de bourses pour nos étudiantes et étudiants.

J’accorde beaucoup d’importance à la gestion des ressources humaines. Les membres du personnel de la Faculté doivent être heureux dans leur travail et s’épanouir sur le plan professionnel. Les tâches et fonctions ont été revues afin que les personnes occupent des postes qui mettent en valeur leurs compétences. Les membres du décanat de la Faculté ne travaillent pas en silo, mais en réseau, ce qui permet de mieux partager les connaissances de chacun et chacune.

Quelle est la plus importante contribution de la Faculté à la société québécoise?

Par l’enseignement et par la recherche, les membres du corps professoral de la Faculté contribuent au bien-être individuel et collectif, à l’avancement humain et au progrès social. Nous mettons à jour et développons des programmes d’étude pour mieux répondre aux besoins de la société. Nous avons ainsi créé, ces dernières années, deux programmes courts de premier cycle en études autochtones et en éducation à la sexualité en milieu scolaire ainsi qu’un DESS en résilience, risques et catastrophes.

Notre plus grande fierté, ce sont nos personnes diplômées, plus de 36 000. Ces individus ne sont pas tous devenus des historiens ou des sociologues, mais ils ont acquis au cours de leur formation des habiletés intellectuelles, des capacités d’analyse et un sens critique qui leur permettent de jouer un rôle de leader dans différentes sphères de la société: fonction publique, enseignement et recherche, santé, médias, économie sociale, mouvement communautaire, etc.