Revitaliser la ville par la culture
Culture et revitalisation urbaine. Le cas du Cinéma Beaubien à Montréal s’intéresse au rôle joué par la relance de ce cinéma dans la revitalisation du quartier Rosemont–Petite-Patrie qui, comme d’autres anciens quartiers industriels de la métropole, a traversé une crise économique sévère à partir des années 1980. Cosigné par le diplômé et postdoctorant Wilfredo Angulo (Ph.D. études urbaines et touristiques, 2019) ainsi que par les professeurs Juan-Luis Klein, du Département de géographie, et Diane-Gabrielle Tremblay (M.Sc. économique, 1984), de l’Université TÉLUQ, cet ouvrage rappelle que l’opération de relance du Cinéma Beaubien, au début des années 2000, a été menée grâce à l’action citoyenne au sein d’une coalition d’organismes associés à l’économie sociale et solidaire. Il montre que cette opération a favorisé la reconstruction des identités locales, stimulé l’activité économique et généré des effets bénéfiques sur le tissu social, sur le sentiment d’appartenance au quartier et sur la qualité de vie des résidents. Les auteurs examinent la nouvelle place prise par les initiatives culturelles dans le développement territorial urbain ainsi que l’enjeu qu’elles soulèvent en matière de gentrification. Enfin, ils analysent la perception des résidents et des autres acteurs locaux vis-à-vis de la contribution du Cinéma Beaubien au rayonnement de Rosemont–Petite-Patrie. Paru aux Presses de l’Université du Québec.
Repenser le mouvement souverainiste
Ancien ministre des Finances et de l’Économie dans le gouvernement Marois (2012-2014), Nicolas Marceau estime que la souveraineté du Québec est plus légitime et nécessaire que jamais. Dans Une fois le Québec souverain, le professeur du Département des sciences économiques de l’ESG UQAM développe son argumentaire en examinant l’ensemble des aspects du projet, démontrant sa faisabilité technique et économique, démystifiant les arguments contre sa réalisation, définissant les éléments de planification, de persuasion et de négociation qui seront nécessaires pour fonder un pays à l’image de tous les Québécois. «J’ai d’abord écrit ce livre parce que je voudrais voir la souveraineté se réaliser à brève échéance. Étant convaincu que l’idée de la souveraineté est intrinsèquement formidable, je crois que si le Québec n’est pas encore un pays, c’est assurément parce que nous ne nous y sommes pas pris de la bonne manière», analyse-t-il, estimant crucial d’inscrire le projet souverainiste dans son époque pour parvenir à convaincre. Voilà pourquoi il analyse l’évolution des mouvements souverainistes depuis 1960 à la lumière de leur contexte social, et donne à voir la forme que devra prendre, aujourd’hui, un rassemblement souverainiste dont le premier objectif serait de mener le Québec à un référendum gagnant, en fédérant l’ensemble des Québécois, peu importe leurs positions politiques sur tous les autres enjeux. Publié chez vlb éditeur.
Arts et inclusion sociale
Comment le domaine des arts peut-il concourir au rétablissement et à l’inclusion sociale de personnes marginalisées qui vivent ou ont vécu l’itinérance, qui doivent composer avec des problèmes importants de santé mentale, de toxicomanie et de pauvreté? Cette question est au cœur de l’ouvrage collectif Rattacher les fils de sa vie par les arts visuels, la danse, la musique et le théâtre, publié sous la direction des professeures Sylvie Fortin (Département de danse) et Mona Trudel (École des arts visuels et médiatiques). Le livre rend compte d’une recherche d’une durée de trois ans, au cours de laquelle des ateliers d’art impliquant une activation corporelle, un engagement de l’imaginaire, une stimulation cognitive et des interactions sociales ont été organisés avec des partenaires des milieux communautaires et de soins. «Ces pratiques, soulignent Sylvie Fortin et Mona Trudel, étaient animées par le désir de décloisonner l’art afin de le rendre moins élitiste et hiérarchisé», traduisant une conception de la culture qui vise le développement social et l’émancipation des citoyens grâce à la participation et à l’expression culturelle de soi. Conjuguant savoirs théoriques et pratiques, l’ouvrage porte un regard inédit sur la complémentarité des approches artistiques, pédagogiques, psychosociales et médicales. Paru aux Presses de l’Université Laval.
Un demi-siècle d’art contemporain
«Comment raconter l’histoire d’une galerie d’art? Faut-il servir des fins commerciales et publicitaires, situer cet acteur du milieu culturel dans son époque, évaluer sa contribution à la scène artistique ou encore célébrer son directeur-fondateur pour sa persévérance et son talent? Comment formuler ce récit toujours ramené au bonheur que de nombreuses visites m’ont procuré, aux discussions avec les artistes et le galeriste, aux joies de découvrir une œuvre qui se dévoile exposition après exposition?», s’interroge le professeur émérite du Département d’histoire de l’art Laurier Lacroix dans Oser sa voix: la Galerie Roger Bellemare (1971-2021). C’est dans une forme de dialogue qui associe la voix de Roger Bellemare à la sienne que l’auteur retrace l’histoire de cette galerie ayant connu plusieurs incarnations. Avant d’avoir pignon sur rue à Montréal dans les locaux qu’elle occupe au Belgo, rue Saint-Catherine, depuis l’an 2000, elle est passée d’un appartement dans le Vieux-Québec à un atelier d’artiste, puis est devenue itinérante; états qui décrivent la situation souvent précaire d’un artiste-collectionneur voulant promouvoir l’art contemporain au Québec. Ce livre abondamment illustré rappelle l’aventure d’un espace qui a fidèlement exposé des artistes – Betty Goodwin, John Heward, Michael Merrill, Martha Townsend, Rober Racine et bien d’autres – qui ont marqué l’histoire de l’art depuis 50 ans. Publié aux Presses de l’Université de Montréal.
Comprendre les environnements bâtis
La ville est commune à toutes les grandes civilisations. Mais comment la ville s’est-elle construite au fil du temps? Comment éclairer l’action des intervenants – urbanistes, designers urbains, ingénieurs, architectes, architectes paysagistes – dans leurs projets de modification de ce qui existe déjà? Le livre Lire et comprendre les environnements bâtis au Québec: la morphologie urbaine au service d’une démarche d’aménagement durable s’adresse à un lectorat passionné par l’environnement bâti qui désire en connaître davantage sur l’organisation physique et spatiale de nos villages, de nos villes et de nos agglomérations en lien étroit avec le territoire qui les a vus naître. Sous la direction de François Racine, professeur au Département d’études urbaines et touristiques, avec la collaboration de Philippe Lupien, professeur à l’École de design, et Pierre Gauthier, professeur à l’Université Concordia, ce livre réunit chercheurs universitaires, enseignants et professionnels québécois afin de mieux comprendre l’apport de la morphologie urbaine. Publié aux Presses de l’Université du Québec.
Lire et écrire au primaire
Pour la centaine de milliers d’élèves du primaire au Québec, la rentrée des classes rime avec les premiers apprentissages de la lecture et de l’écriture (pour les petits) et la consolidation des acquis (pour les grands). L’ouvrage La lecture et l’écriture: fondements et pratiques, dirigé par Annie Charron, professeure au Département de didactique, Ophélie Tremblay, professeure au Département de didactique des langues, et leurs collègues de l’Université de Montréal Marie Dupin de Saint-André et Isabelle Montésinos-Gelet, vise justement à soutenir ces apprentissages tout en donnant aux enfants le goût de lire et d’écrire. Divisé en deux tomes – le premier destiné aux élèves de l’éducation préscolaire et du 1er cycle du primaire, le second aux élèves des deuxième et troisième cycles –, l’ouvrage propose des exemples concrets, des recommandations de livres jeunesse et des suggestions d’activités et de lectures. Des spécialistes apportent aussi un éclairage spécifique pour répondre aux besoins des enfants en adaptation scolaire et allophones. Plusieurs Uqamiens et Uqamiennes apportent leur contribution à l’un ou l’autre des deux tomes, dont Élaine Turgeon et Isabelle Plante (Département de didactique), Marie-Hélène Giguère, Nathalie Prévost et Catherine Turcotte (Département d’éducation et formation spécialisées), Nathalie Lacelle et Simon Collin (Département de didactique des langues), la professeure émérite Monique Lebrun-Brossard ainsi que les doctorantes en éducation Julie Lachapelle, Marie-Pier Godin, Joannie Pleau et Maude Roy-Vallières. Publié chez Chenelière Éducation.