Le Cœur des sciences accueillera, le 16 juin prochain, l’événement «Les grandes découvertes de l’UQAM». Quatre membres du corps professoral, qui se sont démarqués au cours de la dernière année, et trois doctorantes présenteront de manière vulgarisée leurs travaux de recherche, le tout dans une ambiance conviviale, décontractée et ludique. Les présentations seront d’une durée de 12 minutes, suivies d’une période de questions de 5 minutes.
L’événement est organisé par BistroBrain, un organisme de vulgarisation scientifique créé en 2017 dont la mission est de rendre accessible le savoir créé au sein des universités et de stimuler la curiosité scientifique du grand public dans le cadre de 5 à 7 mensuels. Nessa Ghassemi-Bakhtiari, doctorante en psychologie, et Célia Kingsbury, diplômée de la maîtrise en sciences de l’activité physique et doctorante en santé publique à l’Université de Montréal, sont les deux coordonnatrices du comité Montréal de BistroBrain.
Présentations professorales
Paquito Bernard, Département des sciences de l’activité physique
«Sport, activité physique et changements climatiques: une course contre la montre»
Dans sa présentation, le professeur répondra aux questions suivantes: à quoi vont ressembler le sport et l’activité physique si on ne fait pas assez d’efforts contre les changements climatiques? Faire plus de vélo, est-ce vraiment une solution? La chaleur et la pollution de l’air vont-elles empêcher les athlètes de performer? Paquito Bernard proposera des pistes d’actions sur les plans individuel et collectif.
Dieynaba Ndiaye, Département des sciences juridiques
«La complexité des lois en matière d’immigration au Québec et de survie du français: un débat d’actualité»
Le premier ministre François Legault a récemment exigé que le Québec ait tous les pouvoirs en matière d’immigration, prétextant la survie du français. Pourtant entre 2011 et 2016, seulement 52 865 immigrants des 215 160 sélectionnés par le Québec sont parrainés. Or, ce parrainage implique que ces personnes peuvent devenir résidentes permanentes selon les règlements fédéraux de regroupement familial. La pertinence de ce débat est donc de questionner l’obligation de savoir lire et écrire en français au Québec, en lien avec la résidence permanente des personnes immigrantes. Dans sa présentation, la directrice de l’Observatoire sur les migrations internationales, les réfugiés, les apatrides et l’asile (OMIRAS) abordera l’ajout des cours de langue française comme critère de sélection des immigrants parrainés et leur droit fondamental de se réunir en famille.
Stefany Boisvert, École des médias
«La diversité dans les séries télé au Québec: tendances et enjeux»
Cette présentation traitera de la place accordée à la diversité sexuelle et de genre dans les séries télévisées québécoises produites depuis cinq ans. Bien que les chiffres témoignent d’un accroissement de la diversité, il faut questionner la qualité des représentations. Tout en soulignant la visée inclusive de plusieurs séries, abordera quelques stéréotypes et tendances scénaristiques qui contribuent encore à marginaliser les personnages qui dévient des normes (sexuelles, de genre, ethnoculturelles) au sein des récits. Sur la base de ces constats, des pistes de solution seront proposées afin de favoriser une télévision plus diversifiée et inclusive.
Marina Doucerain, Département de psychologie
«Quand la diversité s’en mêle: les cultures tierces comme levier d’intégration des personnes immigrantes»
On sait qu’une bonne intégration des personnes immigrantes dans la société québécoise est positive et désirable. Mais qu’est-ce qui prédit une intégration réussie? Les liens sociaux dans la culture québécoise, répond la recherche en psychologie sociale. Malheureusement, de tels liens sont rares et difficiles à établir. Ce projet de recherche explore un levier alternatif prometteur pour faciliter l’intégration des personnes immigrantes: les liens sociaux dans les cultures tierces. Les cultures tierces, ce sont les personnes issues de la diversité, qui ne font partie ni de la culture d’origine ni de la culture québécoise traditionnelle dominante. Avoir des liens sociaux dans ces cultures tierces peut servir de pont pour les personnes immigrantes et les aider à s’intégrer – surtout lorsque leurs liens sociaux dans la culture québécoise sont rares.
Présentations étudiantes
Elizabeth Brunet, doctorante en psychologie communautaire
«Plaidoyer pour la radicalisation de la petite enfance»
L’accessibilité aux soins et à l’éducation est un combat sociétal. Cette présentation est un plaidoyer pour recadrer le domaine de la petite enfance dans son contexte politique et pour que les chercheurs et chercheuses utilisent leur position pour s’assurer que tous les tout-petits au Québec bénéficient d’une chance égale de se développer pleinement et sainement. Une brève description historique des initiatives en petite enfance et de la tendance néo-libérale qui s’est installée dans ce domaine depuis les dernières années sera faite.
Camille Roberge, doctorante en psychologie du travail et des organisations
«Santé psychologique au travail: l’autogestion, une avenue à découvrir!»
La majorité des travailleurs vivant avec des symptômes d’anxiété ou de dépression maintiennent leur emploi. Rares sont les études s’étant intéressées à à la façon dont ces individus gèrent leurs symptômes tout en travaillant. Cette étude visait à identifier les stratégies d’autogestion utilisées par ces travailleurs pour favoriser leur fonctionnement au travail. L’analyse thématique de 25 entrevues a permis d’identifier plus de 50 stratégies d’autogestion comportementales, cognitives et affectives regroupées en deux catégories principales: 1) stratégies utilisées pendant les heures de travail et 2) stratégies utilisées à l’extérieur. Ces résultats dressent un portrait des stratégies d’autogestion pouvant être incluses dans les programmes de promotion de la santé psychologique au travail. En intégrant l’autogestion à leur quotidien, les travailleurs ont le pouvoir de cultiver leur santé psychologique et d’agir sur celle-ci.
Marilou Lemire, doctorante en neuropsychologie
«Le dioxyde de carbone: loin de détendre l’atmosphère»
L’impact de l’exposition au dioxyde de carbone (CO2) sur la cognition préoccupe actuellement les autorités gouvernementales, mais très peu d’études ont été effectuées auprès de la population adolescente dans les écoles. Ce projet de recherche vise à mesurer les concentrations de CO2 dans les salles de classe et à évaluer si l’exposition au CO2 a un impact sur la performance cognitive des élèves. Considérant l’implantation de capteurs de CO2 dans les classes des écoles du Québec, ce projet de recherche constitue une occasion de documenter la situation afin d’y réagir adéquatement.
On peut s’inscrire sur la page Facebook de l’événement ou sur Eventbrite.