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Huit Uqamiennes collaborent à un balado sur les pesticides

En hommage à la militante écologiste Rachel Carson, le balado dénonce les impacts des pesticides sur la nature et la santé.

12 décembre 2022 à 15 h 59

Mis à jour le 10 janvier 2023 à 9 h 38

Huit Uqamiennes comptent parmi les 10 femmes de science qui ont collaboré au balado Des Rachel qui changent le monde. Soulignant 60 ans de science et de lutte contre les pesticides, ce balado rend hommage à la biologiste et militante américaine Rachel Carson (1907-1964), dont le livre pionnier Printemps silencieux, publié en 1962, visait à sensibiliser le monde aux dangers de la pollution environnementale.

Les professeures Louise Vandelac (sociologie) et Stéphanie Yates (communication sociale et publique) ainsi que les diplômées Geneviève Labrie (Ph.D. biologie, 2007), également chargée de cours au Département des sciences biologiques, Maryse Bouchard (Ph.D. sciences de l’environnement, 2007), Lise Parent (M.A. sciences de l’environnement, 1985), Geneviève Paul (B.A. relations internationales et droit international, 2005), Louise Hénault-Éthier (Ph.D. sciences de l’environnement, 2016) et Véronique Bouchard (M.A. sciences de l’environnement, 2009) ont participé aux différents épisodes de la série créée par Vigilance OGM et coproduite par Pivot Média. Des Rachel qui changent le monde illustre comment l’enjeu des pesticides touche à la fois la biodiversité, la santé humaine, l’agronomie, la politique, les lobbys, le droit, et, surtout, notre rapport à la nature.


Louise Vandelac

Dans le premier épisode du balado, Louise Vandelac décrit le contexte historique du livre Printemps silencieux et brosse le portrait de son autrice, Rachel Carson. Elle aborde aussi le concept d’écoféminisme. Chercheuse transdisciplinaire, Louise Vandelac travaille depuis plusieurs décennies sur les thèmes des technologies du vivant, de l’eau, des OGM et des pesticides. Elle est, notamment, la fondatrice et directrice du Collectif de recherche écosanté sur les pesticides, les politiques et les alternatives (CREPPA).


Stéphanie Yates

Dans un autre épisode, Stéphanie Yates discute des lobbys et de leur importance dans la vente et l’utilisation intensive des pesticides. Elle explique qui ils sont ainsi que leur influence sur la recherche sur les pesticides et sur notre démocratie. Stéphanie Yates parle aussi de science, de prise de décision pour la réglementation et du pouvoir des organismes et des citoyens pour faire contrepoids aux lobbys. Ses recherches portent, notamment, sur les expériences de participation citoyenne, sur les processus d’acceptabilité sociale des projets présentés par les gouvernements et autres organisations ainsi que sur la responsabilité sociale des entreprises.


Geneviève Labrie

Geneviève Labrie explique l’impact des pesticides sur la santé des écosystèmes. À travers son expérience, on découvre la confusion qui existe entre la recherche, le financement du privé et les prises de décision concernant l’usage des pesticides. Chercheuse au Centre de recherche agroalimentaire de Mirabel (CRAM), Geneviève Labrie a été consultante sur la biodiversité en agriculture pour le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique des Nations Unies en 2006 avant d’entreprendre un postdoctorat à l’UQAM.


Maryse Bouchard

Professeure à l’École de santé publique de l’Université de Montréal et membre du Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, la diplômée Maryse Bouchard aborde les impacts des pesticides sur la santé humaine, notamment à travers les maladies qu’ils génèrent et la sensibilité des personnes les plus à risque. Titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les contaminants environnementaux et la santé des populations, Maryse Bouchard discute aussi d’évaluation des pesticides et de consensus scientifique. Ses travaux concernent, entre autres, les effets et risques associés à l’exposition aux pesticides sur les sous-groupes vulnérables de la population.


Lise Parent

Lise Parent parle d’écosystème aquatique, de contamination de l’eau et de santé environnementale. Elle explique les notions de bioaccumulation et d’écotoxicologie liées aux pesticides. Professeure en sciences de l’environnement à l’Université TÉLUQ, elle est membre de plusieurs centres de recherche. Ses travaux portent principalement sur l’évaluation des effets des contaminants, dont les perturbateurs endocriniens et les pesticides, sur la santé humaine et les écosystèmes. Lise Parent est membre fondatrice du Réseau des femmes en environnement (RQFE) et vice-présidente du conseil d’administration du groupe Action cancer du sein du Québec.


Geneviève Paul

La juriste Geneviève Paul aborde, entre autres, le droit à un environnement sain, le droit à l’alimentation et le droit à l’information. Face à l’utilisation intensive des pesticides, elle explique le rôle des procédures judiciaires, telles que les actions collectives, et discute du pouvoir citoyen. Directrice générale du Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE), elle plaide pour que les différents paliers de gouvernement s’acquittent de leurs obligations en matière de droits humains, plus particulièrement pour faire respecter le droit à un environnement sain et respectueux de la biodiversité et assurer une véritable justice environnementale.


Louise Hénault-Éthier

La biologiste Louise Hénault-Ethier passe en revue des notions de base en biologie et en écologie. Elle parle d’écosystème, de faune, de flore et de biodiversité, en plus des dérèglements causés par les pesticides. Professeure associée à l’Institut national de la recherche scientifique et directrice du Centre Eau, Terre et Environnement, Louise Hénault-Ethier a aussi été cheffe de projets scientifiques pour le Québec de la Fondation David Suzuki. Vulgarisatrice appréciée des médias, elle a travaillé sur des dossiers comme le recyclage, la protection du Saint-Laurent, les énergies renouvelables et l’agriculture durable. Dans le dossier des pesticides, elle a coordonné la publication et la diffusion d’une étude, en partenariat avec Parkinson Québec, qui a mené en 2021 à la reconnaissance par le gouvernement québécois de la première maladie professionnelle des agriculteurs victimes des pesticides.


Véronique Bouchard

Intéressée par les alternatives aux pesticides, l’agronome Véronique Bouchard partage les secrets d’une ferme biologique maraîchère diversifiée et rentable, qui nourrit plus de 800 familles de sa région. Productrice maraîchère, elle est propriétaire de la ferme biologique Aux petits oignons, située à Mont-Tremblant, reconnue à l’international et l’une des plus renommées du Québec. Ayant siégé à  plusieurs conseils d’administration d’organisation agricoles locales, Véronique Bouchard est engagée dans le Réseau des fermières et fermiers de famille de la Coopérative pour l’agriculture de proximité écologique (CAPÉ).

Deux autres épisodes, qui donnent la parole à Claire Bolduc et Catherine Lambert Koizumi, s’ajouteront à la série au cours des prochaines semaines. Le balado est disponible sur toutes les plateformes d’écoute.