Des représentants des cinq principaux partis représentés à l’Assemblée nationale seront réunis, le 7 septembre prochain, pour un grand débat animé par le diplômé Pierre-Olivier Zappa (B.A. communication, politique et société, 2009; M.A. communication, 2012), nouveau chef d’antenne de TVA. Organisé par l’UQAM en collaboration avec TVA, le débat aura lieu à l’auditorium de la Grande Bibliothèque et sera diffusé en direct sur Facebook. La recherche et l’expertise de l’UQAM serviront de mise au jeu pour aborder trois thèmes d’actualité liés à la justice sociale: l’économie, la santé et l’environnement.
Les trois experts appelés à présenter les thèmes de la discussion sont Philippe Goulet Coulombe, professeur au Département des sciences économiques et responsable de l’axe Observatoire macroéconomique de la Chaire en macroéconomie et prévisions, Kim Lavoie, professeure au Département de psychologie et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en médecine comportementale, et Philippe Gachon, professeur au Département de géographie, directeur du Réseau inondations InterSectoriel du Québec (RIISQ) et chercheur au Centre pour l’étude et la simulation du climat à l’échelle régionale (ESCER).
Quant aux candidats qui ont accepté l’invitation de l’UQAM, il s’agit de Mathieu Lacombe, actuel député dans Papineau et ministre de la Famille pour la Coalition Avenir Québec; de Monsef Derraji, actuel député du Parti libéral du Québec dans Nelligan et porte-parole en matière de santé pour l’opposition officielle; d’Alejandra Zaga Mendez, candidate dans Verdun et présidente du parti, pour Québec Solidaire; de Stephan Fogaing, candidat dans Hochelaga-Maisonneuve pour le Parti québécois; et de Sabrina Ait Akil, candidate dans Mont-Royal–Outremont pour le Parti conservateur du Québec.
L’importance de débattre
«Organiser ce débat est un privilège à la lumière des enjeux de société que nous connaissons, déclare la rectrice Magda Fusaro. Mais c’est aussi, en ce qui me concerne, un véritable devoir. En effet, le rôle des universités – et de l’UQAM, en particulier – est bel et bien d’aborder ces enjeux de société.»
Pierre-Olivier Zappa, qui remplace Sophie Thibault au bulletin de nouvelles de 22 heures depuis le 29 août dernier, est très enthousiaste à l’idée d’animer ce premier grand rendez-vous de la campagne électorale.
«Ce débat est hyper important parce que les thèmes que nous allons aborder touchent tout le monde: les étudiants, la communauté universitaire, la population en général, dit-il. Ces thèmes reflètent les enjeux les plus proches des préoccupations exprimées par les Québécois en ce moment.»
Selon lui, les débats entre les invités seront d’autant plus intéressants «qu’il y aura des chocs d’idées déterminants pour le Québec dans lequel on va vivre au cours des prochaines années. En plus, les thèmes sont forts et les questions sont accrocheuses».
Pierre-Olivier Zappa, qui rêve depuis l’âge de cinq ans d’animer un téléjournal, est visiblement un homme heureux ces jours-ci. En plus de sa nouvelle position de chef d’antenne, il continue d’animer l’émission économique et d’affaires publiques À vos affaires, sur LCN. Comme les auditeurs de TVA ont pu le découvrir au cours des dernières années, c’est un journaliste allumé, curieux, passionné par les débats sociaux.
Ses études à l’UQAM
De l’UQAM, où il a complété bac et maîtrise, le diplômé garde d’excellents souvenirs. Pourquoi ne pas avoir étudié en journalisme, lui qui se voyait déjà chef d’antenne? «On m’avait dit, à l’époque, que tout menait au journalisme», confie l’animateur avec un sourire.
En plus de ses cours, Pierre-Olivier Zappa a été l’assistant de plusieurs professeurs. Il a, entre autres, collaboré au Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie (CRIDAC) ainsi qu’à la Chaire de recherche du Canada en études québécoises et canadiennes, avec le professeur du Département de science politique Alain-G. Gagnon. «Mon objectif était d’aller chercher le plus d’expériences possible, en me disant que cela alimenterait ma réflexion et m’aiderait à approfondir mes connaissances.»
De son passage à l’UQAM, le diplômé retient l’importance de se forger un esprit critique, d’apprendre à douter et à questionner. «Faire le pont entre le monde des idées et les actions concrètes, c’est important, note-t-il. L’UQAM nous ouvre au monde des idées – à toutes les idées – et cette ouverture d’esprit est très utile quand on veut alimenter la réflexion par rapport à la société qui nous entoure.»
Un rôle de chef d’orchestre
Pierre-Olivier Zappa voit son rôle à la barre du TVA Nouvelles 22 h un peu comme celui d’un chef d’orchestre. «Mon rôle est d’établir une ligne directrice dans le chaos de l’actualité, de m’assurer de présenter un bulletin qui va donner des outils aux gens pour mieux comprendre les enjeux actuels et de prendre les meilleures décisions, autant individuelles que collectives.»
Ce rôle de chef d’orchestre, c’est aussi celui qu’il assumera lors du débat du 7 septembre. «Le défi, dans ce genre d’exercice, c’est de ne pas tomber dans la cacophonie», observe l’animateur, qui souhaite que chaque invité «donne son maximum dans le respect des idées exprimées». Les interventions seront chronométrées pour s’assurer d’un équilibre dans le temps de parole des candidates et candidats, précise-t-il, mais on permettra les débats en duo et en trio.
Dans son approche, Pierre-Olivier Zappa ne compte pas se laisser influencer par l’idée que le résultat de la course est connu à l’avance. «Tout est possible dans une campagne électorale, rappelle-t-il. C’est un moment fort dans la vie démocratique et, dans l’histoire, on a déjà vu de gros revirements. Le vent peut changer rapidement. Il ne faut rien prendre pour acquis.»
Le diplômé est confiant que le débat amènera d’intéressantes confrontations d’idées. «La pandémie nous a fait prendre conscience que nos repères pouvaient se transformer à vitesse grand V et c’est important d’en débattre, dit-il. Le thème de l’inflation, de la pénurie de main-d’œuvre, de la santé, de l’action pour les changements climatique, tout cela me touche en tant que citoyen, en tant qu’électeur, en tant que journaliste, et je pense que ça va résonner aussi auprès du public.»
L’inscription au débat est gratuite, mais obligatoire, les places étant limitées.