L’environnement et la qualité de vie figurent parmi les principales préoccupations citoyennes en cette période électorale au Québec. Cela soulève, entre autres, la question des arbres dans les villes. «Étonnamment, nous connaissons très peu de choses sur la forêt urbaine, pourtant essentielle à notre santé et à notre bien-être», constate Alain Paquette. Le professeur du Département des sciences biologiques a obtenu une subvention CRSNG Alliance d’un peu plus d’un million de dollars afin de réaliser le projet de recherche partenariale «Vers l’adaptation des forêts urbaines aux changements globaux». D’une durée de 5 ans, ce projet bénéficie également de contributions de partenaires s’élevant à plus de 530 000 dollars, pour un montant total de près de 1,6 million $.
«La recherche partenariale sur la forêt urbaine s’est imposée comme la seule capable de faire en sorte que ses résultats se traduisent rapidement en recommandations auprès des décideurs. C’est aussi la meilleure façon de former la relève dans le domaine», souligne Alain Paquette.
Titulaire de la Chaire de recherche sur la forêt urbaine, le professeur dirigera ce projet de concert avec l’arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie, le Service des grands parcs, du Mont-Royal et des sports et le Service de l’eau de la Ville de Montréal, les entreprises Jakarto (cartographie numérique), Rousseau-Lefebvre (urbanisme durable), Soverdi (verdissement en milieu urbain) et Québec Vert, la Fédération interdisciplinaire de l’horticulture ornementale. Son équipe réunit des experts de plusieurs universités et centres de recherche, au Canada et à l’étranger, notamment Daniel Kneeshaw et Tanya Handa (UQAM), Jacques Brisson et Danielle Dagenais (Université de Montréal), Carly Ziter (Université Concordia) et Danijela Puric-Mladenovic (Université de Toronto). Le projet assurera en outre la relève en écologie urbaine avec la formation de 14 étudiantes et étudiants à la maîtrise et au doctorat.
Les principaux objectifs du projet sont d’augmenter la capacité de recenser les arbres urbains, sur les terrains publics et privés; de comprendre les causes de leur mortalité, leur façon de réagir aux multiples stress, incluant le sel et la variation importante en eau dans les mesures de contrôle des eaux pluviales comme les saillies drainantes; de modéliser la réponse des forêts urbaines et d’élaborer des stratégies d’adaptation aux différentes menaces associées aux changements climatiques; et, finalement, d’assurer le transfert des connaissances auprès des parties prenantes concernées.
Grâce à l’expertise de l’équipe de recherche et au savoir-faire des partenaires, les différents acteurs des domaines municipal, privé et à but non lucratif pourront prendre appui sur les connaissances issues de cette recherche d’envergure.
Alain Paquette a déjà réalisé plusieurs projets en lien avec la forêt urbaine. En 2019, il avait déjà obtenu une subvention de 540 000 dollars du CRSNG pour un projet de recherche interdisciplinaire et interuniversitaire sur la résilience et les bienfaits des forêts urbaines canadiennes dans le contexte des changements climatiques. En juin 2020, il dévoilait une carte interactive de la forêt urbaine autour du Complexe des sciences Pierre-Dansereau, réalisée avec les étudiantes de son laboratoire.