Les professeurs du Département de didactique Raoul Kamga et Frédéric Fournier, de même que la professeure Sylvie Barma de l’Université Laval, ont obtenu une subvention de 25 000 dollars du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) pour la coconstruction d’un outil d’aide à la conception d’activités de robotique pédagogique au primaire. Les chercheurs sont appuyés par le Réseau axé sur le développement des compétences des élèves par l’intégration des technologies (RÉCIT), un organisme consacré à la formation continue des enseignants.
Destiné au personnel enseignant ainsi qu’aux conseillers et conseillères pédagogiques, cet outil vise à structurer la démarche de conception des activités de robotique et à améliorer celles déjà conçues afin de soutenir le développement de la compétence de résolution collaborative de problèmes chez les élèves. «Nous souhaitons répertorier les initiatives dans les salles de classe, les activités parascolaires et les compétitions de robotique, souligne Raoul Kamga. Nous pourrons ensuite évaluer ce qui fonctionne et ce qui fonctionne moins bien pour développer les compétences attendues.»
Cela peut paraître étonnant, mais enseigner la robotique développe plusieurs compétences du Programme de formation de l’école québécoise. «Pour les jeunes de première ou de deuxième année, le fait de déplacer des robots de sa maison à l’école en passant par le parc permet de se représenter dans l’espace, illustre Raoul Kamga. Pour les plus vieux, la construction de robots et leur programmation informatique aide à mieux comprendre le fonctionnement des objets technologiques que l’on trouve à la maison ou à l’épicerie.» La robotique amène aussi les jeunes à faire des opérations mathématiques, à manipuler des figures géométriques et à développer leur vocabulaire.
Au cours des derniers mois, les chercheurs ont fait appel aux personnes qui travaillent dans le domaine au moyen d’un questionnaire en ligne. Des séances de discussion auront lieu prochainement afin de finaliser la conception du projet. «L’outil devrait être lancé l’automne prochain», espère le professeur.