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De l’eau salée dans votre puits?

Deux spécialistes en communication participent à une étude menée au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie.

18 janvier 2022 à 9 h 01

Mis à jour le 9 juin 2022 à 13 h 09

Bernard Motulsky (UQAM), Gwendoline Tommi-Morin (ISMER-UQAR) et Gwénaëlle Chaillou (ISMER-UQAR).Photo: O’Salis

Le professeur du Département de communication sociale et publique Bernard Motulsky et la candidate à la maîtrise en communication Marylène Kouri participent au projet O’Salis, lequel vise à documenter la problématique de salinisation des puits privés côtiers au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie dans un contexte de changements climatiques. Ce projet est mené par des chercheurs de l’UQAR et de l’Institut des sciences de la mer de Rimouski (ISMER).

Entre 30 % et 50 % de la population riveraine du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie s’approvisionne en eau potable à partir d’un puits privé (de surface ou artésien). Or, la hausse du niveau des eaux du fleuve Saint-Laurent provoque un échange plus élevé entre l’eau salée du fleuve et l’eau douce souterraine, contaminant ainsi certains puits artésiens. 

Pour pallier ce problème, plusieurs citoyens creusent plus profondément afin d’accéder à une source d’eau douce, s’exposant à d’autres risques comme la contamination à l’arsenic. Des problèmes liés à la santé (pour les personnes devant adopter une diète faible en sel ou hyposodique), à la potabilité, aux infrastructures et à l’environnement peuvent découler de cette problématique.  

L’objectif de l’équipe d’O’Salis est d’analyser plusieurs puits de ces deux régions afin de vérifier la qualité chimique de l’eau et son taux de sel. Le travail consiste également à sensibiliser les gens à la qualité des eaux de puits et aux différentes solutions envisageables. 

Bernard Motulsky s’est joint à cette équipe intersectorielle pour son expertise quant au rôle de la communication dans la gestion du risque, notamment climatique et météorologique. L’équipe a récemment dévoilé sa plateforme de communication, qui renferme des capsules, des informations sur la salinisation ainsi qu’un feuillet explicatif.  

Marylène Kouri est impliquée au sein de l’équipe à titre de responsable des communications du projet, qui fait également l’objet de son mémoire de maîtrise. Son étude se penche sur le travail du spécialiste en communication et sur le rôle qu’il peut jouer au sein d’un projet de recherche impliquant des professionnels du domaine des sciences naturelles et de la santé. Elle vise à déterminer les meilleures façons pour un communicateur d’extraire les éléments de contenu à privilégier et souhaitables à véhiculer afin d’assurer que les informations soient bien transmises et décodées par les publics. 

Amorcé en 2021, le projet O’Salis doit se conclure au cours de l’année 2023. Ce projet est financé par le Réseau Inondations InterSectoriel du Québec (RIISQ), dirigé par le professeur du Département de géographie Philippe Gachon, et le Réseau Québec Maritime (RQM).