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Diversité biologique: un enjeu crucial encore méconnu

L’ESG UQAM participe à un événement soulignant les 30 ans de la Convention sur la diversité biologique.

Par Jean-François Ducharme

5 juillet 2022 à 17 h 58

Mis à jour le 7 juillet 2022 à 17 h 36

Afin de souligner le 30e anniversaire du Sommet de la Terre à Rio et de l’adoption de la Convention sur la diversité biologique, l’événement 30 ans de biodiversité: un héritage de Rio aux générations futures avait lieu les 15 et 16 juin derniers à la Maison du développement durable de Montréal. Organisé par le Consulat général de la République de Corée (en particulier le consul de la République de Corée à Montréal Jae-woo Kim) et le Secrétariat général de la Convention sur la diversité biologique, l’événement réunissait des acteurs de divers milieux, dont le ministre fédéral de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, le ministre provincial de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette et la ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Nadine Girault.

Jae-woo Kim, consul de la République de Corée à Montréal; Corinne Gendron, professeure au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale; Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique; Sangdo Kim, consul général de la République de Corée à Montréal; et Julie Jodoin, directrice par intérim d’Espace pour la vie. Photo: Espace pour la vie (Amélie Dumont)

Corinne Gendron, professeure au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale, faisait partie du comité organisateur de l’événement ainsi que les candidats à la maîtrise Sébastien Côté, Élizabeth Durand et Pierre-Luc Fortier. La professeure a aussi prononcé le mot de clôture de la conférence. Le doyen de l’ESG UQAM, Komlan Sedzro, a également participé à l’événement et introduit l’allocution du ministre Charette. «La conférence a mis en lumière les immenses défis liés à la biodiversité, un enjeu crucial à l’échelle planétaire et pourtant encore méconnu», mentionne Corinne Gendron.


Maintenir la biodiversité

La Secrétaire exécutive de la Convention sur la diversité biologique à l’ONU, Elizabeth Maruma Mrema, a prononcé le discours d’ouverture. «Cette dernière a souligné qu’aucun objectif en matière de maintien de la biodiversité n’avait été atteint en 30 ans, note la professeure. Elle a aussi mentionné l’importance de la finance pour maintenir la biodiversité, ce qui cadre bien avec le statut de Montréal comme chef de file de la finance durable en Amérique du Nord.»

Le ministre Guilbeault a fait part de sa volonté de restaurer la biodiversité d’ici 25 ans, et le ministre Charette a notamment souligné l’augmentation des aires protégées dans le sud du Québec. La présidente de l’Association des biologistes du Québec, Marie-Christine Bellemare (B.A. biologie en apprentissage par problèmes, 2009; M.A. biologie, 2012), a quant à elle relaté l’évolution du rôle des biologistes au cours des 30 dernières années. «Les biologistes, qui avaient un rôle secondaire en matière de biodiversité autrefois, sont maintenant des acteurs centraux qui conçoivent des projets et repensent des aménagements», explique Corinne Gendron.

La conférence a aussi permis de tenir des panels portant sur l’histoire et l’avenir de la Convention sur la diversité biologique et de constituer un Collège des générations futures formé d’étudiants universitaires et collégiaux. «Les étudiants ont pu présenter des affiches sur le thème de la biodiversité, poser des questions au ministre Guilbeault et prononcer un discours de positionnement sur la biodiversité», note la professeure.

Lors de son mot de clôture, Corinne Gendron a présenté la percutante photo du journaliste Ed Ram, qui montre six girafes mortes de soif parce que leur habitat naturel était désormais dépourvu d’eau. «Cette image très forte fait la jonction entre la biodiversité et les changements climatiques», explique la professeure.

La conférence sur la Convention sur la diversité biologique met la table pour la 15e Conférence des Parties (COP15), qui se tiendra à Montréal du 5 au 17 décembre 2022. «Un premier contact a été établi entre des acteurs importants qui proviennent tant du monde politique, des ONG que du milieu de la recherche, souligne Corinne Gendron. C’était l’occasion de discuter des enjeux et de confronter des idées en prévision de ce grand événement.»