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Conférence internationale sur la bioscience des lipides

L’UQAM accueille des spécialistes travaillant à percer les mystères de l’action des lipides sur le corps humain.

Par Pierre-Etienne Caza

30 août 2022 à 11 h 55

Le Cœur des sciences de l’UQAM sera l’hôte de la Conférence internationale sur la bioscience des lipides (ICBL), du 4 au 7 septembre prochains. «Il s’agit de la 62e édition de cette conférence qui se déroule pour la deuxième fois seulement au Canada, et pour la première fois à Montréal», se réjouit la professeure du Département des sciences biologiques Catherine Mounier, qui organise l’événement avec quatre collègues canadiens. Cette conférence réunira quelque 150 chercheurs provenant de l’Europe, notamment de l’Autriche, de l’Allemagne et des Pays-Bas, mais aussi du Japon, des États-Unis et du Canada.

La compréhension des mécanismes liés aux lipides dans le corps humain et de leurs impacts sur plusieurs pathologies est au cœur de la recherche fondamentale menée par les chercheuses et chercheurs qui prendront part à l’événement. «Les lipides ingérés par l’organisme ont un impact global sur la santé métabolique et la recherche a découvert, au fil des ans, des liens avec l’obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires, les maladies neurodégénératives telles que l’Alzheimer et le Parkinson, ainsi que plusieurs types de cancers», précise Catherine Mounier.

Sept sessions thématiques figurent au programme de la conférence, parmi lesquelles des séances portant sur les lipides et le cerveau, le bon et le mauvais cholestérol, les liens entre les lipides et l’inflammation ainsi que la synthèse des lipides, domaine de recherche de Catherine Mounier. «Les chercheuses et chercheurs canadiens seront à l’honneur parmi les 17 conférencières et conférenciers au programme, souligne-t-elle. La conférence d’ouverture sera d’ailleurs prononcée par Christine Des Rosiers, spécialiste des analyses métabolomiques à l’Institut de cardiologie de Montréal.»


L’importance de la relève

À l’initiative de Catherine Mounier et du président de l’ICBL, Christian Wolfrum, un comité étudiant a été constitué au sein de l’organisme afin de donner une place prépondérante à la relève. «Ce comité organise un webinaire thématique une fois par mois, note la professeure. Pour la conférence, on lui a délégué l’organisation d’un atelier de développement professionnel afin que les jeunes chercheuses et chercheurs puissent nouer des contacts avec leurs pairs à travers le monde».

Lors des différentes séances de la conférence, il y aura une quinzaine de présentations de recherches doctorales et postdoctorales, en plus d’une soixantaine de présentations par affiches. «Deux prix seront attribués aux meilleures présentations orales et six prix aux meilleures affiches», précise Catherine Mounier.


Faire rayonner l’UQAM

La bioscience des lipides est un domaine de recherche en pleine expansion, mais qui se heurte à des défis technologiques, explique Catherine Mounier. «Contrairement aux protéines, qui sont solubles dans l’eau, les lipides sont des composés hydrophobes. On ne peut pas utiliser des outils de marquage comme les anticorps avec les protéines. Il faut trouver d’autres techniques qui sont beaucoup plus complexes et qui nécessitent des appareils plus coûteux.»

Le développement d’outils afin de pouvoir effectuer des analyses lipidomiques fait notamment partie du projet de plateforme technologique que souhaite développer le Centre d’excellence en recherche sur les maladies orphelines-Fondation Courtois (CERMO-FC), précise Catherine Mounier. «Que ce soit en chimie, en sciences biologiques ou en sciences de l’activité physique, nous avons plusieurs chercheuses et chercheurs qui s’intéressent aux lipides et à leurs effets sur la santé métabolique. Je suis particulièrement fière que l’UQAM accueille cette conférence afin de faire rayonner son expertise en recherche biomédicale», conclut-elle.