Éducation et francophonie, la revue scientifique de l’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF), célèbre ses 50 ans. La revue a un mandat social, mais également culturel et politique, souligne le professeur du Département de didactique Anderson Araújo-Oliveira, président du comité de rédaction de la revue depuis l’an dernier. «La revue fait la promotion de l’éducation en français et de la production de connaissances scientifiques dans cette langue. De cette façon, elle contribue directement au maintien de la langue française au Canada, mais aussi à son évolution.»
La revue propose deux à trois numéros par année sur des enjeux actuels dans le monde de l’éducation ou des enjeux de société susceptibles d’avoir des impacts dans les milieux éducatifs francophones. «Il s’agit souvent de sujets qui ont été peu traités par d’autres revues en français», souligne le professeur.
Un numéro spécial intitulé «50 ans de la revue Éducation et francophonie» a été produit pour souligner ce jalon. Il porte un regard rétrospectif, tout en mettant en évidence les enjeux relatifs à l’éducation de langue française en contextes minoritaires canadiens qui se profilent pour l’avenir.
La revue a intégré le principe d’évaluation par les pairs au début des années 1990, ce qui lui a permis de gagner en crédibilité au niveau scientifique. Elle a été offerte en ligne à partir de 1996, une bonne dizaine d’années avant d’autres revues dans le domaine.
La bienveillance et la collégialité caractérisent le travail du comité de rédaction de la revue et les interactions avec les rédactions invitées au fil des ans, note Anderson Araújo-Oliveira. «Le comité de rédaction est composé de chercheuses et chercheurs provenant de partout au Canada, ce qui nous permet d’enrichir le contenu de la revue de différentes visions et préoccupations.»